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A Claire,

 

Malgré le temps et les enfants

C'est ton couple qui te pèse vraiment

Ce mari avec lequel tu ne partages rien

Cet homme qui suit seul son chemin

La maison vous unit

Les biens et les terres

Ton rôle de mère !

Installée dans cette cohabitation

L'intérêt a fait place à la passion.

Tu ne peux utiliser ton espace de vie

Y faire venir tes soeurs  tes amies :

Il refuse de recevoir  tous les tiens

Seulement sa famille et deux copains​​​​​​​

 

A l'aube naissante,

Quand la lune se fait ardente

Tu regardes au loin la montagne

Isolée dans cette campagne !

 

Claire, où sont tes rêves d'adolescence

La vie est- elle une pénitence ?

Toi qui n'a connu que peu d'hommes

Deux, peut- être trois personnes 

Ce copain , petit voisin

Qui  t'écrivait des refrains

Qui te charmait et t'amusait.

Cet ami qui t'ouvrit les portes de pandore

Qui t' imposa ses humeurs

Et quand il fallut faire face à l'orage

Manqua d'amour et de courage,

Te refusant son aide et son épaule !

Enfin cet homme si drôle,

Musicien , affable, joyeux

Partageant la guitare, les jeux  

T'entrainant dans les concerts

La musique était son univers.

 

Tu as eu avec lui trois  enfants

Devenus grands à présent.

Tu es allée te terrer dans une campagne

Dans un hameau  entouré de montagnes

Dans une maison bien loin  de la ville

Bien loin des amies de ta famille

Tu as vécu en sauvage

Sans avoir le courage

De tout quitter de le laisser

De tourner le dos au  passé 

 

Tu as compris toute la misère

Dans laquelle il t'avait plongée

En te séparant naguère,

De tous ceux que tu avais aimés.

 

 Un matin, la neige recouvrait le chemin

Tel un tapis immaculé déroulé vers demain

Tu as marché  sans te retourner sur la route blanche

Vers la liberté,  ton identité  vers ta délivrance !

 

Un jour un poème de l'été : A Claire
Tag(s) : #A Claire, #poésie d'amour
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