Je t'ai écouté me raconter ton histoire.
J'ai partagé ton secret, ta mémoire
De cette rencontre d' été de feu et de pierres
Où tout vacillait : le vieux monde, ses barrières.
Après ce printemps de révolution ,
Venait un été de déception et de plomb.
Amalia, vous vous étiez rencontrés
Sur les bancs de l'université
Brillant orateur étudiant engagé
Séducteur, beau parleur, romantique
Il avait enflammé ton âme d'artiste !
Amalia c'était l'été
Vous aviez partagé
Ces heures volées au temps
Tes yeux, ton visage d'enfant
L'avait ému aux larmes
Lui l'anarchiste, au charme
Infini, presque insolent
Ne mesurait pas le néant
Dans lequel il allait te plonger.
Après la lumière du bel été
A parler , à rêver ,à s'aimer,
A refaire le monde
A combattre les ombres
Vous vous êtes quittés sans fixer de rendez- vous
Laissant le hasard maitre de votre romance
Voilà des mois, des années, que ton espoir fou
Perdure dans l'absence et le silence.
Amalia, tu gardes dans ton coeur
Ses mots de bonheur et d'amour qu'il t'a dit :
"Tu es la personne la plus importante de ma vie".."
Tu restais prostrée devant la cheminée
De l'auberge de l'amitié et je t'écoutais.
Et deux hivers sont passés ainsi que deux étés.
Et un jour de juillet tu l'as retrouvé
Un enfant dans les bras, tu n'as osé
Aller lui parler, et lui, n'a osé faire le pas.
Là s'arrête ta belle histoire.
Comme il fait frais ce soir
C'est l'été alors vois la nuit
Comme elle scintille d'étoiles
Amie, ton coeur est meurti
Il y fait froid , il y fait mal !