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Réponse à la lettre : Rencontre à Athènes
40 ans plus tard .......
C'est vrai : tu ne lui as pas écrit
Tu as été été lache, et tu as fui,
Ces cadeaux qu'elle t'offrait :
Son amour, cet enfant qui venait ...
Quand tu l'avais rencontrée ,
Par ce bel été
A d'Athènes en Grèce
Près des vestiges d'Hermès .
Tu avais laissé en arrière
Ton passé : l'Angleterre.
Cette parenthèse partagée ,
Le temps d'une thèse, d'un bel été
N'était pour toi, qu'un rêve,
Qu'un songe qui s'achève,
Qui ne deviendrait jamais réalité .
Iphigénie, comme tu aimais prononcer son prénom
Tu disais : "Il prend vit sur les murs du Parthénon."
Elle était si fraiche si attirante
Tu as ouvert la brèche de l'insouciance ....
Tu étais un autre , le bel amant
Libre léger comme le vent.
Et puis il a fallu revenir sur terre
Avec ton retour, en Angleterre :
Ton retour en enfer !
Elle t'a écrit souvent :
Tu pensais que votre aventure
Ne résisterait pas au temps
Et tu n'étais pas assez mûr,
Pour avoir un enfant !
Alors tu as chassé son image
Et tu as épousé la fiancée sage
A qui tu avais donné ta parole.
Sur les bancs de l'école.
Tu as pris un poste de chercheur
Dans une université du Nord.
Dans tes livres et les bibliothèques
Tu n'as cessé d'être à la quête
De ce trésor que tu avais sacrifié
Sans remords, sur l'autel de la destinée.
Plus de quarante ans ont passé,
Tu n'as pas eu d'enfant à choyer
Et la maladie a gagné
Tous ceux que tu as aimés sont partis.
Et cette nuit d'été, du fond de l'oubli
Tu relis ces lettres oubliées, abandonnées
Dans les profondeurs du passé.
Tu viens cette nuit d'écrire enfin
A Iphigénie du fond de ton chagrin
Les mots qui te brulaient la main
La main , le coeur et, l'âme
Qui brulaient telle une flamme :
"Iphigénie pourras-tu un jour,
Me pardonner, mon amour ?"
Est- il encore temps pour nous deux ?
Peux ton revivre des jours heureux ?
Iphigénie t'a répondu quelques temps après :
-Je veux bien te revoir
Pour mettre un point final à notre histoire,
Pour être sûre de n'avoir plus aucun regret ".
C'est en France que vous vous être retrouvés
En Bretagne à Douardenez
C'était l'automne et un vent frais
Faisait valser les vagues sur les rochers
Il te regardait de son regard bleu vert
Le même regard , des années en arrière
Il semblait si ému et désireux de vivre
Tu restais muette sans un sourire .
Il évoqua sa vie, son mariage et sa solitude
Le désir de reprendre une histoire inachevée
Tu lui parlas de tes enfants ,tes habitudes
Tes combats, tes recherches ton métier .
Etrangement tu ne ressentis rien
Ni attirance ni courroux ni chagrin
Les larmes versées depuis si longtemps
Avaient éteint le feu des sentiments.
Vous vous êtes quittés le soir
San projeter de vous revoir
Tu savais que c'était la dernière fois
Que tu le revoyais ici bas .