Nous étions trois amies
et Julian t'aimait.
Etudiante en archéologie
C'est sur un chantier que tu le rencontrais.
Anglais, français nous avions sympathisé
Echangé nos idées nos projets nos envies
Mais toi, tu étais déjà, si éprise de lui !
Près d'Athènes, le Parthénon.
Tu as vécu plus qu'une passion,
Le temps d'un été, le temps d'un chantier,
Le temps d'une parenthèse fermée : une éternité !
Dans cet été éblouissant de bleu et de feu
C'est dans ton rire d'enfant qu'il a atteint les cieux.
C'est dans tes mains ouvertes , qu'il a posé son coeur
C'est dans ton âme offerte, qu'il a semé la fleur.
Et puis il a fallu se quitter
Quitter la Grèce le chantier
Vous deviez vous retrouver
A l 'automne à la rentrée
Au coeur de l'hiver et au printemps
Oui ! vous seriez plus forts que le temps !.
Les lettres les coups de fil seraient présents
Des liens qu'il ne fallait pas rompre pour autant.
La rentrée universitaire avait démarré,
Mais sans nouvelles ni appels, ni courrier
Deux mois étaient déjà passés
Il fallait que le retrouver à tout prix :
Tu attendais un enfant de lui !
Tu l'as cherché et nous t'avons aidée.
Ses amis, nous ont enfin écrit
Julian était parti
En Ecosse après le chantier
Il était auprès de sa fiancée
Il s'était installé là bas
Il devait se marier dans un mois .
La mort dans l'âme et le coeur en débris,
Trahie, tu renonçais au plus beau :
Etre sa femme, donner la vie ,
Tes illusions, tous ces cadeaux !
Nous t'avons accompagnée
Dans cette clinique étrangère.
Nous t'avons attendue,
Un jour, près de la mer.
Et quand tu en es sortie
Comme libérée, comme "guérie",
Nous t'avons embrassée
Et nous sommes reparties.
Reparties vers nos études nos recherches notre avenir.
Avec l'espour absurde de te voir à nouveau sourire !