Jolie petite fleur, jolie petite soeur,
Tout te destinait au bonheur !
C'était encore l'été et la rentrée approchait.
C'est là , au lycée, que tu l'as retrouvé
Ce jeune voisin avec qui tu avais joué
Dans les cours d'école maternelle,
Ce petit garçon si blond si rebelle !
Il t'a courtisée et il ne t'a plus lâchée .
Petite Rose aux joues écloses
Tu avais autant de prétendants
Qu'une princesse au bois dormant !
Après une année de faculté
Tu es partir à l'étranger
Pour l'Angleterre
Tu étudiais les langues étrangères
Dans les Cornouailles à Plymouth
Assistante dans une public school.
Là, tu as rencontré un jeune professeur
Séduisant , plaisant : Baltimor
Avec lui tu as visité Burkingam Palace
Londres, la Tamise, St Paul Hyde park.
Il t'a fait découvrir la campagne anglaise
Ses traditions, les monuments les falaises ...
L'année passa vite et l'été revint
Avec ton départ dans ce train,
Ce jeune anglais qui te tendait la main,
Tu n'as pas su répondre à son chagrin.
Troublée, tu as quitté l'Angleterre :
On t'attendait de l'autre coté de la mer.
Tu as épousé cet ami d'enfance
Avec qui tu avais vécu l'adolescence
Cet homme que tu croyais connaître
A tout quitté sur un coup de tête :
Son travail, et ses doutes
Pour prendre la route.
Cette route qui l'attirait
Sur vous deux , il jetait un trait
Mais cette rupture cette blessure
Tu n'y croyais pas
Il reviendrait dans quelques mois
Tu en étais persuadée .
Mais filèrent les mois et deux années
Il ne revint pas ! Il fallait l'oublier.
Tu écrivis alors à Baltimor,
Etait t-il toujours professeur ?
Avait -il une locataire dans son coeur ?
Tu demandais de simples nouvelles
Sans parler de ta solitude cruelle.
Tu n'attendis pas longtemps sa lettre
Il te répondit le coeur en fête
Qu'il venait d'avoir une fille
Avec sa jeune épouse : Camille
Il l' avait appelée : Rose
En souvenir de toutes les choses
Que vous aviez partagées
Pendant toute une année.
Tu lui répondis poliment
Tu étais heureuse pour l'enfant
Tu lui souhaitais tout le bonheur
En tu ne parlas pas de ta douleur.
Il t'a écrit longtemps
Mais tu n'as pas eu le cran
De lui raconter la vérité
Car la honte t'en empêchait.
Baltimor n'était plus qu'un souvenir
Il fallait le laisser partir,
C'est ailleurs que le bonheur
Se trouverait peut être
Il fallait dominer ta douleur
Mais ton coeur était en miettes.