Que septembre trépasse
Octobre prendra sa place.
Le maitre de l'automne
N'épargnera personne !
Il mettra sur nos fenêtres
Ses dentelles de givre
Et sur les fleurs à naître
Une couronne de soupirs.
Octobre habillera nos matins
De gelées et de froidure
Et recouvrira nos jardins
De blanches couvertures.
Et les jours s'éteindront
Dans le crépuscule des heures
Et le soleil à l'horizon
Masquera ses rayons de chaleur
Une douce nostalgie envahira
Nos champs, nos villes nos places
Quand octobre dictera
Sa loi, ses rejets, ses impasses
Et c'est le coeur à marée basse
Que nous regarderons, las,
L'été qui s'efface,
Tel un mirage agonisant
Dans les plis du temps.