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Le masque de Venise 5ème chapitre
Le masque de Venise 5ème chapitre
Le masque de Venise 5ème chapitre

Le masque de Venise 5ème chapitre

conte de la courte paille

Alessandra (5ème chapitre)


Le travail minutieux de restauration des deux masques, prit du temps mais Luigia était fascinée par la splendeur de ces deux véritables objets d'art historiques . Le comte les tenaient de ses aïeux qui le portèrent durant les jours fastueux de Carnaval à Venise.

Elle s'appliqua à recoudre la fine dentelle rose du masque féminin, reproduisant les borderies fines entrecoupées de perles de cristal rose. L’autre masque eut aussi besoin de soins de nettoyage de saupoudrage pour faire briller la fine soie violette et la peinture d'or entourant les yeux. Ce fut une véritable réussite. Epuisée, elle finit bien tard ce jour là.
Tous avaient soupé et s'apprêtaient à se mettre au lit, lorsque .Luigia remonta de l'atelier aussi épuisée qu'heureuse.

-Ça y est, mon oncle, les deux masques sont finis ! Demain nous pourrons les rapporter au Comte !
L'oncle était heureux  .
-Ma fille cela vaut bien un bon verre de vin !
Et toute la maisonnée fêta la restauration.
Les enfant s'étaient mis en pyjama et en chemise de nuit .Mais ils n'arrivaient pas à s'endormir. Alessandra, doucement poussa la porte de la chambre de son frère :
-Tu ne dors pas Max ?
-Non !
-Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'aux masques du Comte ! Dit Alessandra. Allons voir comme ils sont beaux !
Les deux enfants descendirent sans bruit les escaliers ,accédèrent à l'atelier allumèrent une torche et découvrirent les  objets restaurés.
– Extraordinaires ! Soupira Maxime
– Essayons-les !
– Tu es folle !
– Juste pour voir ! Tu me diras si tu me trouves belle et moi je te dirai comment tu es !
– Juste une fois alors mais attention à ne pas les faire tomber !
– Je ne suis plus un bébé !
Et comme elle disait cela , elle prit le masque de la Comtesse , son frère celui du Comte.
– A trois on se le met sur le visage ! Proposa Alessandra.

- Un deux trois !

Ils n'eurent pas le temps de compter .Ils furent emportés dans un tourbillon, hors de la maison et propulsés dans un quartier inconnu. Ils étaient en tenu de nuit, et l'obscurité commençait à tomber . C'était bien Venise. Les enfants marchèrent, le masque sur le visage, étonnés qu'on les regarda avec méfiance. Tous les gens étaient costumés comme au moyen âge, certains avaient des masques blancs d'autres pas . Des moines en procession portaient une immense croix où était inscrit en chiffres romains « l'an de grâce 1120 » . Maxime le déchiffra. Toutes les maisons étaient en bois et entourées de palissades de bois.

Les enfants ne reconnaissaient aucun édifice .Tout semblait si différent si dépouillé si ancien .Ils suivirent la procession jusqu'à l'église romane de Santa Maria . Les gens s'y engouffrèrent. Maxime retint sa soeur par la manche. Il
l’entraîna dans d'autres ruelles, de plus en plus sombres où des ombres inquiétantes les guettaient :
– Et mes cocos vous avez de beaux masques là ! Il va falloir me les donner si non je vous tue !
Trois  hideux voleurs  entouraient les enfants.
– Eh la jolie demoiselle je la garde pour moi ! Tue le garçon ! Dit un horrible individu édenté !
C'est alors qu'apparut un homme grand sous un immense chapeau qui lui couvrait le visage, accompagné de huit gardes. Ils attrapèrent les bandits et les conduirent à la prison de ce qui deviendra  plus tard » le pont des soupirs » ..
L'homme au chapeau gronda les enfants . Ces derniers crurent reconnaître sa voix :
– Que faites vous là ? Avec les masques du Comte ! Si votre oncle le savait et votre mère ! Retournez immédiatement chez vous !
– Comment faire Monsieur ? sanglota Alessandra !
– Enlevez votre masque !
Les enfant s'exécutèrent .Ils ôtèrent le masque et se retrouvèrent propulsés  à grand bruit ,dans  l'atelier de l’oncle. Ils déposèrent vite les masques et remontèrent les escaliers pour se glisser dans leur lit. Toute la maisonnée s'était réveillée en sursaut .
– Ce sont des voleurs ! S'écria l'oncle. Mon fusil !
On ne plaisantait pas avec Dom Alessandro. L’homme prit une grande carabine et se précipita dans l'atelier. Il croisa le chat ,une souris dans la gueule :
– Ah c'est toi ! Oui merci tu as fait ton travail ! Mais ce n'est pas ta place dans l'atelier !

-Mais qui a pu bien laisser la porte ouverte ? Pensa-il en retournant se coucher.

Tag(s) : #Le masque de Venise 5 Alessandra, #conte
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