O verte prairie
O ! Verte prairie d'avril
Des amants endormis
Frémissante au vent, gracile,
Gémissante de leurs soupirs assouvis.
Nid de rosée et d'herbes odorantes,
Berce-les jusqu'à l'aube naissante.
O verte prairie d'Avril
Etouffe leurs cris juvéniles
Des débats passionnés
Dans la brise parfumée !
Cache leurs corps dénudés
Sous tes nuages de fleurs
Efface de ce pré
Tout souvenir de leur candeur.
Épargne-les du temps qui passe
Et des matins à coeur à marée basse.
O verte prairie des heures d'or
Des amants d'un jour !
Prolonge, jusqu'à l'aurore
Leur éphémère amour !