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Le sort des républicains espagnols
Le sort des républicains espagnols

Le sort des républicains espagnols

La seconde guerre mondiale

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique du Nord française (départements d'Algérie, protectorats du Maroc et de la Tunisie) s'était placée sous l'autorité du gouvernement de Vichy, lui-même inféodé à l'occupant allemand.

Au moment du débarquement, l'amiral François Darlan, dauphin du maréchal Pétain, se trouve par hasard à Alger où il est venu rendre visite à son fils malade. Il ordonne aux troupes françaises de résister à l'envahisseur. C'est ainsi qu'à leur arrivée à Casablanca comme à Oran et Alger, les troupes anglo-saxonnes se heurtent contre toute attente à une furieuse résistance des troupes françaises.

Les Anglo-Saxons craignent que cette résistance de leurs ex-alliés ne permette aux Allemands de se ressaisir et de les renvoyer à la mer. Heureusement, Darlan finit par signer la reddition d'Alger et les Anglo-Saxons obtiennent un arrêt des combats. L'Afrique du Nord passe sous leur contrôle tout en conservant l'administration et les lois de Vichy !

Le reflux de l'Axe

Hitler réagit à l'invasion de l'Afrique du Nord par l'occupation de la «zone libre», en France, en violation des accords d'armistice du 22 juin 1940 avec le maréchal Pétain. C'est l'opération «Attila»... La flotte française en rade à Toulon se saborde le 27 novembre sur ordre de l'amiral Jean de Laborde, pour échapper aux Allemands sans avoir à se livrer aux ennemis traditionnels de la marine française, les Anglais ! Les Allemands et leurs alliés Italiens occupent d'autre part la Tunisie, protectorat français revendiqué par l'Italie.

Dans le même temps, dans le désert libyen, à el-Alamein, le général Montgomery repousse l'Afrika Korps de Rommel. Pris en tenaille, les Allemands et les Italiens n'ont pas d'autre issue que de se retrancher sur Bizerte, en Tunisie, d'où ils regagneront l'Europe en mai 1943.

La deuxième guerre mondiale

L'objectif de cette rubrique  « Histoire contemporaine » n'est pas d'évoquer les evenements que tout le monde peut retrouver facilement, mais de parler de faits ignorés, occultés, tenus secrets et pourtant d 'une importance capitale comme nous le verrons !

Ainsi dans cette page dédiée à la seconde guerre mondiale nous 

mettrons au grand jour » des pages oubliées » ou peu connues du grand public.

1-)quel fut le sort qu'on réserva aux républicains espagnols réfugiés en France en 1939 ?

  • - 2) le débarquement des alliés en Afrique du Nord,
  • -le sabordage de la flotte de Toulon
  • Stalingrad 
  • « Les Justes «  de chez nous, de la Loire

-le bombardement de Saint-Etienne par les Américains et les centaines de morts

-Pourquoi « Saint Chamond » avec ses aciéries de la marine  a été épargné ?

-La libération de Paris par les républicains espagnols le 24 août 1944

-La tentative de reconquête par les guérilleros espagnols en  novembre 1944

 

1)Le sort réservé aux républicains espagnols

L'accueil en France fut pour le moins mitigé : les autorités  voyaient en ces combattants de la liberté de dangereux propagandistes notamment les anarchistes parqués comme des bestiaux dans des camps de concentration à Argelès sur mer Barcarés Gurd .., on sépara les femmes et les enfants et les hommes. 

On leur prit tout ce qu'ils avaient sur eux : armes, bijoux, argent, vêtement tout...

Pour plus de détails lisez les pages de notre dictionnaire de la guerre d'Espagne aux articles « retirada » « camps de concentration », « exil ».

Réfugiés, les hommes, eurent le choix entre trois  propositions  : la légion étrangère ,les camps de travail en Afrique du Nord ou le refoulement en Espagne.

-Les camps de concentration dans le sud de la France

 

Argelès sur mer, Barcarès, Gurd autant de camps de concentration. Des milliers d'hommes de femmes parqués dans le froid livrés au vent  glacial de la tramontane , tassés  à même le sable en ce mois de février et mars, sans barraques, sans hygiène  surveillés par les mitrailleurs sénégalais qui n'hésitaient pas à leur tirer dessus , cloîtrés derrière des barbelés . Des miradors pour décor . Voilà les conditions d'accueil pour les soldats de la liberté ,enfermés comme des bêtes , humiliés considérés comme indésirables. Mais le pire restait à venir pour beaucoup d'entre eux _

 

Collioure la forteresse des templiers :

Ce château fort accueillit la 2 brigade de cavalerie des républicains espagnols puis, elle fut logée ailleurs, alors dans le ssouterrains dans des cellules insalubres, humides le suatorités françaises y envoyèrent les "durs" espagnols : les anarchistes de la CNT de la colonne de Durruti . Ils vécurent dans le froid la crasse, la maladie et les coups. Des personnalités dénoncèrent leurs conditions de vie ainsi que des témoins.Il y eu un procès et les détenus furent déplacés à Vernet. Le directeur ne fut que partiellement condamné alors qu plus de 100 hommes venaient de mourir en deux mois .La forteresse ferma en juillet 1936

Vernet dans l'Ariège à 80 kilomètres d cela frontière

« Parmi les vaincus, on comptait des nuées d’« extrémistes dangereux », c’est-à-dire des militants très politisés, des combattants aguerris et des dynamiteurs redoutables. Le camp du Vernet regroupait à lui seul 10 200 internés dont la quasi-totalité des anarchistes de la 26e division qui a succédé à la célèbre colonne Durruti. Que faire de ce gibier de potence ?

 

Les camps de concentration en Afrique du nord

 

pour les combattants de la liberté considérés comme des délinquants pire des terroristes 

 

Les autorités françaises en envoyèrent bon nombre, plus de 30 000, dans une cinquantaine de camps de travail disciplinaires situés en Afrique du Nord (Relizane, Bou-Arfa, Camp Morand, Setat, Oued-Akrouch, Kenadsa, Tandara, Meridja, Djelfa…). Véritables esclaves, victimes de tortures et d’assassinats, les Espagnols construisirent des pistes d’aviation, participèrent à la construction de la voie ferrée transsaharienne qui devait relier l’Algérie au Niger. Les anarchistes espagnols avaient été convertis en « pionniers de cette grande œuvre humaine »  journal « Aujourd’hui. »

Vivant dans des conditions excecrables , sous un soleil de plomb et dans le froid  glacial de la nuit, ils travaillaient comme des bagnards avec des soldats français pour les surveiller , eux les militants républicains  ! Avec de simples espadrilles aux pieds ils devaient lutter contre les scorpions et les vipères . S'ils désobéissaient , c'était des punitions  terribles qui les attendaient. Ce fut le Buchenwald français !

lire l'excellent livre " La Nueve" 24 aout 1944 d'Evelyn Mesquida

 

La légion étrangère 


L’engagement dans la Légion fut une curieuse alternative offerte

aux combattants espagnols. Entre la Légion et la menace d’un retour en Espagne (où une mort certaine les attendait), le choix n’était pas simple, mais néanmoins rapide. Ceux qui furent incorporés dans le 11e régiment se retrouvèrent ainsi sur la ligne Maginot… D’autres iront dans le 11e bataillon de marche d’outre-mer qui participa à la formation de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère qui combattit contre les Allemands dans les neiges norvégiennes avant de batailler en Libye, en Syrie, en Egypte, en Tunisie… Engagés parfois juste pour survivre ou recevoir des soins vitaux, ballottés entre les revers militaires de la France et les rivalités au sein des forces alliées, les Espagnols étaient comme des bouchons dans une mer déchaînée.
Si de nombreux Espagnols évadés des camps rejoignirent la Résistance en France, c’est en Afrique que d’autres allaient contribuer à écrire un chapitre de l’histoire de la 2e DB. Début 1943, après le débarquement allié en Afrique du Nord, des Espagnols libérés des camps de concentration du Sahara (majoritairement des anarcho-syndicalistes de la CNT) composèrent un bataillon de corps francs. Une autre compagnie commandée par Joseph Putz, officier français héros de 14-18 et de la guerre d’Espagne, intégra aussi d’anciens prisonniers espagnols

 

 . Ce genre d’unités de combat déplaisaient fortement à certains officiers français formatés par Vichy et fraîchement gaullistes. Après la reprise de Bizerte, où les Espagnols pénétrèrent les premiers, la presse d’Alger et les généraux américains saluaient cependant « l’habileté de ces guerriers primitifs »…

 La 2e DB vit le jour au Maroc, dans la région de Skira-Temara, au sud de Rabat, le 24 août 1943. Un an après, jour pour jour, l’une de ses compagnies, la Nueve, allait libérer Paris. Si Leclerc était el patron pour les Espagnols, Raymond Dronne en était el capitàn. La Nueve fut l’une des unités blindées du 3e bataillon du régiment de marche du Tchad appelé aussi le « bataillon espagnol ». Cent quarante-six hommes de la Nueve, sur cent soixante, étaient espagnols ou d’origine hispanique. On y parlait le castillan. Les ordres étaient donnés en espagnol et même le clairon sonnait à la mode espagnole. Les anarchistes y étaient nombreux. Des hommes « difficiles et faciles » selon le capitaine Dronne. Difficiles parce qu’ils ne respectaient que les officiers valeureux ! 

 

 

La résistance en France

 

Pour ceux qui  purent s'échapper  des camps de concentration et qui refusèrent de s'engager dans la légion étrangère, la clandestinité fut leur seul chemin. Cachés par des français sympathisants  de la cause républicaine espagnole, certains trouvèrent à travailler avec de faux papiers dans les champs les fermes du midi mais aussi dans le montagnes de Savoie. Plus tard, ils représenteront le gros des effectifs de la résistance dans certains villages du Sud est .Beaucoup reprirent les armes dès l'occupation allemande faisant sauter les ponts et attaquant les casernes ennemies. Certains furent pris et moururent fusillés . D'autres furent envoyés au camp de concentration de Matahausen, comme tous ceux qui furent arrêtés à Dunkerque en 1940 après le sauvetage des troupes britanniques et alliées . Ceux là faisaient parti de la légion  étrangère et on les  laissa sur le  sable condamnés a être pris  et déportés par les allemands. 

 Le retour en Espagne 

Enfin ceux qui retrouvèrent en Espagne (surtout des femmes)  furent internées dans des prisons gardées par des  bonnes soeurs.On leur enleva leur enfant et leur bébé qui furent adoptées par des familles franquistes...Quant aux enfants orphelins qui furent renvoyés en Espagne, ils vécurent le martyr (lire l'histoire d'Alicia dans le blog)  : maltraités, affamés,  la majorité d'entre eux  mourut à la suite de mauvais  traitement .L'épuration était en route ainsi que l'élimination systématique  des opposants à Franco.

Tag(s) : #histoire contemporaire : le sort réservé aux républicians espagnols, #Histoire
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