Printemps des poètes ardeur poétique
A vous les Poètes
Avec ma plume, j'aimerai comme Prévert
Imaginer un bonhomme d'hiver
ou un militaire
Qui mettrait en cage son képi
Pour sortir tout ravi,
Avec un oiseau en guise de chapeau
Je peindrai le visage du bonheur
De toutes les couleurs
Avec le Cancre et Barbara
Sur les quais du désarroi
Et je chanterai les feuilles mortes
Que je balayerai devant ma porte.
Je construirai un grand pont sur l'onde
Comme l'écrit Paul Fort.
Et je ferai le tour du monde
Pareil à Ulysse je reviendrai alors
Revivre ma vie dans mon petit village
Comme Du Belay à la fin de son âge.
J'écrirai sur le sable sur l'horizon
Sur le phare ton nom
Comme Paul Eluard.
Et je jouerai sur les violons
Les sanglots longs
Pour Verlaine et Verhaeren.
Je prendrai une barque
Je glisserai sur le lac
A la recherches des heures sublimes
Avec mon ami Lamartine.
Puis j'accosterai près d’une rivière
Cachée près d'une montagne fière
Je découvrirai près de l'eau
Le jeune soldat de Rimbaud.
Alors je m’en irai lassé,
Vivre ma bohème
Coeur serré souliers serrés
Plein d’amour et de haine.
J'irai voir le pont Mirabeau
A la recherche des amoures perdues
Au fil du temps au fil de l'eau
Comme Apollinaire n'espérait plus.
Et je cueillerai en désespoir
La rose éclose de Ronsard.
Enfin j'écrirai mes derniers mots
Comme l'ont fait Robert et Fédérico
Avant de mourir assassinés
Eux, les chantres de la liberté.