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Sous les pavés, Demain !


Nous avions dix ans à peine, Algérie c'était fini !
Vos chansons et vos poèmes, nous les récitions aussi.


Nous aimions les mêmes idoles : les » yé-yé », les romantiques
Les Beatles ,le rock 'n roll, les guitares électriques.


Nous collions dans nos cahiers nos chanteurs préférés
Nous nous passions en secret leurs photos, à la récré.


Nous lisions les confidences de Françoise et de Johnny
Leurs souvenirs , leur enfance, leur amour, leur folie.


Vint le mois des révoltés des grèves et des manifs,
Des pavées et des idées, vint le mai 68.


Nous étions au lycée et vous à l'université
En grands frères vous prépariez un futur de liberté.


Et de la Sorbonne à Nanterre vous vous étiez rebellés
Contre l'ordre autoritaire, le vieux monde et ses barbelés

.
Vous écriviez sur les murs des messages pour demain
Pour qu'éclore un autre futur aux odeurs de jasmin.


Vous vouliez une société de justice et d'espoir
Et dans les usines occupées fleurissait la rose rouge et noire.


Et après les barricades vint le temps des compromis
Des trahisons des brimades, des objecteurs des Hippies.


Nous vous retrouvions certains dans des communautés
Fuyant votre destin dans un rêve inachevé !


Mais passèrent les vents sur les êtres et leurs pensées
« Mai 68 a cinquante ans et avec vous, tout a changé !


Ce vent de liberté qui a tout balayé
Des remparts du passé, aux citadelles bien gardées


C'est vous qui l'aviez attisé de votre force juvénile
Vous aviez plantés sous les pavés les graines de l'an 2000.


Alors à vous grands frères des barricades et de toujours
Qui avez montré la lumière dans vos actes et vos discours

,
Merci d'avoir forcé les portes du passé
Merci d'avoir brisé les barrières verrouillées


Merci d'avoir semé l'espoir dans nos cœurs
Merci d'avoir lutter pour une vie meilleure .

 


 

Ps : message à celles et ceux qui se moquaient des « soixante huitards sur le retour, attardés, ceux qui ont l'ironie facile ! Je pense à une personne bien précise que j'ai côtoyé une bonne dizaine d'années (par obligation et non par choix ) : « Sache Martine ( prénom d'emprunt), que ces soixante-huitards dont tu t'es souvent moqué (dont je faisais partie) , ces soi disant attardés éternels adolescents, t'ont permis de vivre ton homosexualité ! Sans eux, sans leur lutte , tu n'aurais pas pu ni travailler ni vivre librement ! Alors un peu de respect pour « ces grands frères » qui sont les bâtisseurs du monde d'aujourd'hui ! »

Tag(s) : #poème aux grands frères demai 68, #Hommage
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