B) La Liberté, l'individu, le chef
Les exemples nombreux montrent la confusion entre solidarité et vassalité envers son chef,son groupe ,son parti politique.
La liberté
On ne trouve sa véritable liberté qu'en dehors de tout groupe économique, social,politique,professionnel, culturel, et cultuel ; de tout groupe qui poursuit un intérêt commun quelconque. Car dans ces « groupes humains» la pression est t-elle, qu'elle empêche les individus d'être sincère,de s'exprimer, d'aller contre l'avis collectif, de contester, de jouir de sa liberté de conscience et d'expression ! Seuls quelques- uns parmi les chefs, ou les sous-chefs ou amis « la cour » (dirons nous) , ont la possibilité de s'affirmer , d'être écoutés, suivis, de commander à leur guise et d'imposer leurs idées et leurs choix à la majorité qui doit rester « silencieuse ».
L'homme est -il libre de ses choix ? L'éducation , le milieu, les circonstances le contexte historique, pousse l'homme vers telle ou telle porte à ouvrir ou à refermer. Le libre choix existe. Mais ce libre choix a des risques : il peut menacer, disgraciéer disqualifier condamner socialement, politiquement professionnellement, « celui qui dit la vérité.... » on connait la suite !
Les contraintes de tout ordre obligent alors l'homme libre, à renoncer à certains de ses choix, à certaines décisions, prises de paroles, engagements, en fait à « se taire » , à taire « son opinion » à étouffer sa pensée, « à s'écraser ». Prisonnier des autres, il faut qu 'il se préserve, qu'il se protège.
Les plus beaux espaces de liberté sont ceux que l'on vit avec soi-même (dans l’imaginaire) .
L'individu
Si tous les individus avaient les mêmes droits, la même écoute et le même pouvoir, nous vivrions dans une société égalitaire où la parole de chacun, et de tous, aurait la même valeur, la même importance. Ainsi le pouvoir partagé endiguerait les ambitions personnelles, et les rapports entre les individus seraient plus harmonieux ou contenus !
Ce mode de fonctionnement conduirait à n'en pas douter à un monde meilleur car il donnerait à chaque homme une place « respectable « dans la société, le groupe « avec lequel il vit. Le groupe aurait comme objectif final et unique l'émancipation de l'homme par le groupe dans « l'humaine société ».
A vingt ans, jeune étudiant, on peut être libre puis pas à pas quand on pénètre dans le monde du travail, on perd sa liberté. Il faut rentrer dans le moule et laisser dehors une bonne partie de son identité, et faire taire sa personnalité propre .Bref « s'oublier » pour devenir quelqu'un d’autre. Se fondre dans la masse. Certains parleront d'exagération . L'expérience de ma vie m'a conduite dans bien des cercles humains (travail, association, parti, mouvement) : certes on essaie de rester soi, mais oh combien de fois il m'a fallu me taire, ou accepter des choix qui n'étaient pas les miens et tout cela pour ne pas être marginalisée , rejetée du groupe : pour me protéger, en fait de la férocité de beaucoup
Combien de fois ai-je été condamnée au silence car ma sécurité en dépendait ?
Combien de fois ai-je cacher des révélations car que je n'étais pas seule et que j'avais un enfant à élever et des responsabilités prioritaires qui passaient avant tout , avant ma liberté d'expression !
Combien de fois ai-je dû m'opposer , contester ,et finalement par opportunisme et nécessité reculer « me soumettre» parce que je n'avais pas les moyens de me faire entendre !
Combien de fois ai-je dû cacher des informations capitales, « urgentes » ? Combien de fois ai-je dû faire un chemin solitaire, avant d'être rejointe au bout de longues années par ceux-là mêmes qui ne m'avaient pas fait confiance, critiquée, contesté le bien fondé de mes dires ? Combien de fois ai-je vu mes idées repoussées puis reprises plus tard, pour le compte d'autres !
Pour certain l'éclosion de leur personnalité se réalise au travail en devenant chef, ou domestique du chef , quitte à renoncer à ses valeurs en fermant les yeux sur des injustices, des abus, pour préserver le bien être professionnel ».
Les piètres chefs
J'ai vu bien des situations révélatrices des comportements humains : comment les « chefs » pouvaient abuser de leur autorité et comment les groupes réagissaient face à leur chef .
Nous appellerons chefs tous les détenteurs d'autorité, de responsabilité : présidents, chefs d'établissements, contre-maitre, patron, directeur, directrice, cadre supérieur, magistrat, député, ministre, maire, élus..
J'ai vu des « chefs » limogés parce que leur équipe courageuse s'était liguée contre eux (elles) et à très juste titre !J'ai vu des « chefs » d'aucune moralité, calculateur, personnel, jaloux de leur autorité, ambitieux et incompétent, rester à leur poste, sauver leur situation tout simplement parce qu'il n'y avait pas eu de volonté collective ( de la part de l'équipe) pour s'en débarrasser !
Comment ces « chefs » ont il pu « sauver leur peau « ?
Tout simplement en « corrompant » leurs équipiers par des faveurs, des avantages : en divisant pour régner . C'est vieux comme le monde
J'ai également vu des « chefs » passer beaucoup de choses à des collègues ( très critiquables ) tout simplement parce que ces mêmes collègues les avaient soutenu lors de conflits avec des détracteurs (parents, adhérents, actionnaires....). Ces chefs ,du coup n'osaient plus reprocher à leurs collègues leurs « erreurs ».Ils n'avait plus les moyens d'imposer leur autorité. En acceptant n'importe quoi de leur équipe , c'était leur manière de leur renvoyer l'ascenseur : vous m'avez soutenu , merci, et maintenant je ferme les yeux ! Ce qui conduisit à n'en pas douter, à des extrêmes des plus regrettables !!!
J'ai vu aussi des équipes exploser après s'être inclinées devant « le chef qui les avait fortement favorisées » . Des « lieutenants fidèles
à leur directeur » qui ayant soutenu leur « hiérarchie » longtemps, ont prit le large, ont quitté le navire , pour retrouver leur indépendance, je dirais : être en paix avec leur conscience .
Car le « piège de la cour », pour des « lieutenants fidèles » ( qui ont une certaine dignité) , ne dure qu'un temps. Mais pour d'autres, plus vicieux, égoïstes et sans morale, jouer le rôle de vassal leur va à merveille, cirer les bottes, est leur marque d’allégeance de complaisance. Ce sont de merveilleux collaborateurs, « collabos » ! ! Cependant je peux témoigner du fait que cet état de chose ne dure pas et qu'il y a toujours quelque vilain petit canard pour dénoncer les choses. Parfois la sanction tombera sur le chef et d'autre fois pas : tout dépend de l'influence de ce chef, s'il a des appuis des alliés, et cela dans tous les domaines professionnelles, politiques.....
Souvent les hiérarchies préfèrent fermer les yeux , ne pas jeter de l'huile sur le feu, ». Non pas qu'elles ne les condamnent pas, qu'elles ne voudraient pas s'en débarrasser mais tout simplement parce qu'elles ne le peuvent pas.. ! Et cela est arrivé bon nombre de fois.
Quel avenir pour ces piètres chefs ?
Ainsi vivant dans l 'impunité apparente , « ce chef « saura recréer sa cour avec ses nouvelles (nouveaux) favori(e)s et repartir mais pour combien de temps ? Il conviendra d'admettre que ce n'est pas avec un tel responsable que l'on peut faire du bon travail que l'on peut honnêtement monter de vrais projets, faire « tourner la baraque » ! Critiqués mais maintenus de force ,ils ne sont là, en fait que pour la maintenance. Peuvent -ils avoir une promotion ou un avancement ou une mutation désirée ? Certainement pas !
Mes exemples vécus montrent que chaque fois qu'ils ont demandé à partir dans un poste ou quitter la région .....chaque fois cela leur a été refusé pour de faux motifs ( manque de crédit , de poste) alors que d'autres personnes moins anciennes dans la fonction , ont obtenu leur mutation facilement !
Les exemples sont nombreux et c'est là que réside la véritable sanction imposée par la « super hiérarchie « : ne pouvant se débarrasser de ces personnes encombrantes pour x raisons, elle n’obtiendra rien d' autres ni promotion ni gratification ni changement désiré ! « Qu'on se le dise !!!
Somme toutes voilà un chef bien mal aimé et peu apprécié de sa hiérarchie qui fera une superbe carrière ! Mais bien évidemment ces personnes sont de piètres organisateurs, professionnels : qu'auront -ils apporté à leur société, à leur école, à leur entreprise au bout de leur 10 ans 20 ans de direction ? Rien Rien de nouveau, d'éclatant, de fondateur d'original de marquant d’innovant ! S’appuyant sur le travail des autres, « déléguant au maximum à qui voudra bien lui lécher les bottes, ils ne sont assortis d' aucun talent, d' aucune capacité à dynamiser les équipes d'aucun charisme. Ils passeront leur temps à « gérer » pardon à évacuer les problèmes du quotidien sans brio ni ambition ! Ces personnes là sont seuls malgré un entourage professionnel de circonstance, malgré des « amis », des coopérateurs. Ils sont seuls au fond d'eux-mêmes car ils savent que cet écran d'amitié ,de sourire autour d'eux n'est qu’hypocrisie et qu' apparence.
Les "bons chefs"
Mais tous les chefs ne sont pas des incapables, autoritaires, jaloux ou menteurs me direz vous ! Certes et heureusement !
Bon nombre savent gérer les équipes, les encourager, les enthousiasmer, les amuser, les motiver, les intéresser, les responsabiliser. Et ces établissements dirigés par de tels personnes connaissent un épanouissement certain du à une bonne direction une bonne ambiance, le respect de chacun dans l’intérêt collectif .
Heureusement, mais pour un chef convenable nous dirons qu'il y en a cinq qui ne le sont pas à des degrés moindres , incompétents, faibles, autoritaires, nuisibles, menteurs, égoïste.
Les équipes professionnelles qui marchent le mieux fonctionnent sur les valeurs de l'estime de l'autre, du respect du travail de l'équipe, de l'écoute de chacun, de la responsabilité partagée.
Attention : il ne s'agit pas de copinage, d'amitié entre les individus car il est important de mettre des limites sur son lieu de travail , de ne pas tout mélanger : le travail,les amis, la vie publique et la vie privé.
Aujourd’hui on multiplie les fêtes , les dîners entre collègues en prétextant que cela favorise la bonne ambiance au travail et les performances professionnelles ! On fait faire des stages au personnel : du yoga , des "pratiques zen" pour la cohésion du groupe, pour de meilleures performances et un meilleur rendement.
Attention à ne pas faire du travail , sa vie entière, à ne pas devenir l'esclave consentant (e) de son patron , à ne pas se faire « avaler tout cru » par sa vie professionnelle, à ne pas devenir dépendant de ses mails, ses SMS, son portable qui vous tiennent liés au travail comme des chaînes invisibles perverses et très dangereuses. Il faut se « déconnecter « les vacances et samedis dimanches, avoir sa vie propre en dehors du bureau, de l'école, de l'atelier ....
Conclusion
Pour conclure aujourd'hui bien que des efforts soient réalisés par des entreprises pour le " mieux vivre au travail", jamais les arrêts maladie n'ont été aussi nombreux : fatigue physique morale, dépression, languissemment, mélancolie, sentiment de n'être pas reconnu à la hauteur, à sa place . Jamais on a autant consulté les les les psy . jamais les demandes de mutation ont ainsi explosées !Jamais autant de personnes n'ont pris de médicaments pour combattre l'anxiété ,le manque de sommeil dus à l'angoisse au travail !
Il faut parler de la souffrance au travail comme un plaie sociale à soigner de toute urgence !
Alors oui l'encadrement, les chefs ont leur part de responsabilité dans cet état des lieux ! Oui les rapports entre les individus doivent s'améliorer ! Oui c'en est assez de la tyrannie et de l'autorité verticale !