La complainte de l'agneau
une fable comme une histoire

La raison du plus fort
N'est pas forcement la meilleure
Nous allons le montrer tout à l'heure !

Un agnelet qui tétait encore
Venait de quitter le troupeau
Pour poursuivre un lapereau
Que son jeune âge intriguait alors.

Bien que le chien et le berger
L'ai appelé à s'étouffer
L'agneau téméraire et désobéissant
Continuait sa course en bêlant .
Le lapereau avait rejoint son terrier
Laissant l'agnelet seul et ennuyé
La montagne trembla soudain
Quand derrière les grands sapins,

Surgit un ours que la faim
Avait fait sortir de bon matin.
-Que fais tu là sur mes terres ?
Hurla le plantigrade en colère ?
-Que votre majesté me pardonne
Si j'ai troublé votre personne
Je poursuivais innocemment
Un lapereau au collet blanc.

-Si tu me déranges,
-Et il faut que je me venge
Car ton berger et ceux de la vallée
Veulent ma peau et me tuer !

-Je ne suis point hostile à vous
Tentait d'expliquer le pauvre agnelou !
-Assez palabrer je vais t'attraper
Pour me venger et me rassasier !
Conclut l'ours qui le regardait
Et le dévorait des yeux à souhait.
Alors tous deux se lancèrent dans une course
L'agneau sautait de mousse en mousse
Il se souvint tout à propos
D'un piège que le chef du troupeau
Avait mis au pied d'un gros rocher
Pour chiens, ours ,pumas, attraper.
Il conduisit donc l'ours en furie
Vers le piège de son petit maitre
Se plaça face à la bête
Qui sans hésiter, vers lui, bondit.

L'agnelet resquilla et l'ours tomba
Dans le piège, qui se referma
Sur sa patte, l'immobilisant
Et le neutralisant définitivement.

Sur ce l'agnelet , alla chercher le pâtre
Qu'il conduisit jusqu'à l 'ours blessé
Qui souffrant à la patte
Fut sans attendre, achevé .
Le petit berger avait bien gagné sa journée.
Il vendit la peau de l'ours après l'avoir bien tuée !

Il avait retrouvé son « agnelet sauvage »
Et était devenu le héros du village.

Moralité
Intelligence et agilité
Valent mieux que force et brutalité