Hommage à Ambroise Croizat
Ministre du travail et de la sécurité sociale en 1946
le 4 octobre 1945 la sécurité sociale est proclamée !
Portrait d'un homme d'exception
L'homme qui a fait : "la sécurité sociale, la retraite par répartition, la médecine du travail, les comités d'entreprises, les conventions collectives, la réglementation des heures de travail...
I) Contexte historique
Nous sommes en 1946. Le conseil de la Résistance dont fait partie Ambroise Croizat et les communistes en bon nombre vont faire voter des lois sociales d'une importance exceptionnelles qui ont perduré jusqu'à nos jours.
II )L'homme: Ambroise Croizat
son parcours
Il travail dès l'age de treize ans à l'usine.
Son père, Antoine Croizat, est ouvrier et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage
de velours. Il travaille en usine dès l'âge de 13 ans lorsque
son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste,
giste , il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier
ajusteur-outilleur dans la région l yonnaise.
Syndicaliste et homme politique français. En tant que ministre du Travail et de la Sécurité sociale entre 1945 et 1947, il participe à la fondation de la Sécurité sociale et du système des retraites en France. Il fut également secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT.
Aux élections législatives de 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de la Seine
Accusé d'avoir, avec ses collègues communistes, « participé à la formation et au fonctionnement du
Groupe ouvrier et paysan il est arrêté dans la nuit du 7 au 8 octobre 1939, déchu de son
mandat le 20 février 1940 et condamné le 3 avril 1940 par le 3e tribunal
militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans
de privation de ses droits civiques et politiques
. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en mars 1941 au bagne de
Maison Carrée dans la banlieue d'Alger. Libéré le 5 février 1943, trois mois après
le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la
commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Au titre de la CGT,
à partir de novembre 1943, il siège à l'Assemblée consultative provisoire et participe
à ses délibérations. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées
constituantes (scrutins du 21 octobre 1945 et du 2 juin 1946) puis de l'Assemblée
Il est transféré dans divers prisons e notamment tà Alger. Lorsque les alliés américains débarqueront en Afrique du Nord, il sera libéré et reprendra son engagement dans la CGT.
Après la libération il est ministre communiste du travail.
III) Le ministre de la sécurité sociale ,du travail et des allocations familiales
Ambroise Croizat est ministre du Travail du général de Gaulle du au
, puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale du au
(gouvernements Gouin et B et du au
fin de la participation communiste au gouvernement).
C’est à ce poste qu’il dirige la mise en place du système de protection sociale : assurance maladie, système de retra
ites, allocations familiales, et amélioration du droit du travail français, avec les comités d'en
trepris, la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs
Surnommé le « ministre des travailleurs », le nom d'Ambroise Croizat reste attaché aux grandes lois relatives à la Sécurité sociale : mise en place de celle-ci organisation administrative des caisses et des élections aux conseils d'adm
inistration des caisses et régimes des fonctionnaires.
Son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entrepri
se, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la préven
tion et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations famili
ales. En vingt-huit mois, il accomplit ainsi une œuvre considérable.
IV la casse envisagée par le président Macron
Le président Macron et ses lois anti sociales comme -
-la Loi "El Khomri " (loi socialiste ) tentent de saboter, de supprimer les lois du conseil de la Résistance . Ces lois ont contribué à hisser la France au cinquième rang des puissances mondiales, ont permis au pays de se relever après chaos de la guerre et de la collaboration ; ont favorisé le développant du travail et ont contribué au " baby boom" des années 50 -60 ( grâce notamment aux versements des allocations familiales) et aux familles nombreuses qui font la force d'un état.
-la suppression de la consultation des syndicats dans les réformes , et la stagnation du smicard
-la suppression des régimes spéciaux (cheminots, mineurs ..)
-les atteintes à la sécurité sociale (régime privé..)
-les comités d'entreprises invisibles ou supprimés..
Plus que jamais il faut se battre pur préserver l'oeuvre de cet homme Ambroise Croizat si discret dans nos livres d'histoire.
Aujourd'hui l'Histoire le rattrape et le sort de l'ombre !
Nous lui devons nos plus importants acquis sociaux : notre sécurité sociale les prestations qui servent à élever nos enfants, le droit du simple travailleur, les prud'hommes aujourd'hui saccagés comme l'inspection du travail i par Macron et son gouvernement de riches .Sachons préserver l'essentiel, nous rappeler de ces grands hommes qui ont tout donné pour le pays.
Pour la mémoire d'Ambroise Croizat , pour notre présent social attaqué et pour l'avenir de nos enfants menacé , sachons nous indigner, nous insoumettre au dictat d'un pouvoir menteur dont nous n'attendons plus rien , si ce n'est des crispations et des humiliations !
Merci à vous Monsieur Ambroise Croizat !
Nous saurons être dignes de vous !