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Les combattantes kurdes 

(destin de femmes)

Comme nous l'avions mentionné dans notre article : "le peuple kurde", , les femmes ont joué un rôle de première importance dans la lutte pour la liberté de leur peuple tout au long de leur histoire, et notamment  ces dernières années contre Daesh .

Depuis près de 40 ans que le peuple kurde subit une violente répression, les femmes ont pris toute leur place dans la résistance...

Elles ont manifesté en tant que mères, femmes ou filles de disparus mais elles ont aussi pris leur part à l’organisation matérielle et aux combats. Le PKK a depuis longtemps des unités de femmes qui se sont formées aussi bien dans la guérilla que dans le mouvement légal en Turquie. Elles ont élaboré leur propre système théorique appelé jinéoloji, proche de nos conceptions féministes, mais qui se veut plus large et vise à la réappropriation globale de leur vies et de leur histoire par les femmes.

Dans le système de confédéralisme démocratique, des assemblées non mixtes se tiennent en parallèle des assemblées locales et sont représentées au Congrès des femmes libres, instance qui participe au Congrès des peuples libres, lAssemblée fédérale du Kurdistan turc. Les assemblées mixtes ne peuvent être considérées comme décisionnelles si le quota de 40 % de femmes n’est pas atteint. Le mouvement kurde s’est doté d’un système de coprésidence mixte à tous les échelons.

Une véritable révolution sociale et culturelle

Dans les cantons libérés du Rojava (Kurdistan syrien), le confédéralisme démocratique trouve sa forme la plus avancée. Il existe des maisons des femmes dans chaque village et les violences de genre sont jugées par des assemblées de femmes. Dans cette région, le mouvement d’émancipation des femmes a été bien plus rapide qu’il ne l’a jamais été sous les régimes réactionnaires soutenus par les puissances impérialistes occidentales. Il s’agit bien d’une véritable révolution sociale et culturelle contre l’ordre existant, en particulier l’ordre patriarcal.

(article du NPA)

 

2012

Les Unités féminines de protection du peuple, la branche syrienne du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, sont créées dès 2012 pour combattre Daech. Le mouvement est exclusivement féminin

2013

Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Doğan et Leyla Söylemez sont assassinées par un agent du gouvernement fasciste turc en plein Paris. Elles faisaient partie du mouvement révolutionnaire kurde.

Sakine Cansiz, est un symbole de la lutte révolutionnaire au Kurdistan. L’ une des fondatrices du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Emprisonnée dans les geôles turcs durant 12 ans, elle fut battue et torturée. A sa sortie de prison, elle continua de lutter au sein de la guérilla du PKK, puis en Europe pour faire connaître la cause de son peuple. Fidan et Leyla qui sont tombées à ses cotés participaient activement au mouvement kurde en Europe. Ces trois femmes représentaient tout ce qu’un État fasciste comme celui de Recep Tayyip Erdoğan et de son parti l’AKP déteste. C’est pour cela qu’ils ont commandité leurs morts.

2014

Hanna Böhman est une Canadienne de 46 ans. En février 2014, elle décide de quitter son confort de vie occidental pour rejoindre les résistants kurdes qui luttent contre Daech. 

2015

Le lieutenant Reem Hassan se serait sacrifiée, dans un combat à 1 contre 50, pour que les combattants Chrétiens et Kurdes puissent se replier

La résistance Kurde vient de le confirmer : le lieutenant Reem Hassan, chef d’une unité combattante chrétienne et kurde est  tombée au combat, voici 48 heures, dans un affrontement contre l’Etat Islamique dans le Ghab, région de l’Ouest syrien. Son unité serait tombée dans une embuscade tendue par des unités de DAECH, et le lieutenant Reem Hassan se serait sacrifiée, dans un combat à 1 contre 50, pour que les combattants Chrétiens et Kurdes puissent se replier…. Pendant ce temps là, à nos frontières, les migrants font preuve de courage, en se sauvant par dizaine de milliers et en tournant le dos à leurs « pays menacés » et à l’élite de leur jeunesse qui, elle, a choisi de combattre…
 

Pour de nombreux officiers Français, tenus à un devoir de réserve, la Jeanne d’Arc Kurde Reem Hassan est devenue, en quelques heures, leur « petite soeur de combat ». Certes, le lieutenant Reem Hassan, chef d’une unité combattante chrétienne et kurde, n’avait pas le béret rouge des unités parachutistes Françaises, mais elle était devenue, ces derniers mois, le cauchemar des combattants de DAECH, son unité s’infiltrant dans les lignes ennemies, pour déstabiliser le front, dans le Ghab, région de l’Ouest syrien.

 

Petite soeur comme te nommaient les soldats

Dans nos coeurs, tu as été et tu resteras,

Notre héroïne notre Jeanne d'arc  de Syrie

Combattante , lieutenante, tu as donné ta vie.

 

Une vie de liberté d'égalité

De lutte contre ces fous de Dieu

Ces fanatiques ces obsédés 

Qui voulaient te fermer le yeux.

 

Ton sacrifice a montré le chemin

Du courage  et de la liberté

A toutes celles qui se sont levées un matin

Pour rejoindre la route  que tu avais tracée.

NUPELDA, UNE FRANÇAISE QUI COMBAT AUX CÔTÉS DES KURDES

 

Mercredi, 26 Août, 2015

Elle n’a que 28 ans et déjà trois ans de guerre derrière elle. Une guerre qu’elle mène dans le Rojava avec les YPJ, les unités combattantes de femmes kurdes de Syrie, contre l’organisation de l’« État islamique ». Les armes 
à la main, elle défend « la liberté, le socialisme et des droits identiques pour les femmes et les hommes ».

2019

Ces derniers jours , elles ont été les cibles des turcs envahisseurs de la Syrie du Nord , de leur territoire   frontalier   de la Turquie : le Kurdistan Syrien.

Ces femmes admirables de courage et d'idéal ,ont été portées à l'écran dans des films remarquables actuels : soeurs d'armes et d'autres sortis l'an dernier ....

Parmi ces miliciennes de la liberté, certaines ont perdu la vie, perdu leur vingt ans sur les champs de bataille ; d'autres , instruites, engagées en politique ont subi des affronts des islamistes de Daesh, soutiens des turcs  allant  jusqu'au viol, la lapidation , la torture ,le meurtre.

A toutes ces femmes victimes de Erdogan , de Daesh  saluons leur abnégation leur courage, leur volonté inflexible, de lutter contre l'arbitraire  et adressons leur  ces quelques lignes pour leur rendre hommage :

Asia jeune femme de vingt deux ans

Pour toi la vie était un combat permanent

Te battre  pour la liberté des tiens

Etait  une évidence : ton destin.

 

Les vautours ont fait leurs voeux

Dans l'ombre de tes yeux

tu es tombée  en défendant ta terre

Des terroristes sans frontière

 

Elle s’appelait Havrin Khalaf. Elle avait 35 ans. Elle était kurde, ingénieure, à la tête du parti Avenir de la Syrie et engagée auprès des femmes dans le nord de la Syrie. Elle a été exécutée par des mercenaires islamistes en plein chaos provoqué par l'offensive turque. 

 Havrin Khalaf était connue de toutes celles et ceux qui travaillent dans le nord de la Syrie : diplomates, journalistes, politiques... Tout le monde connaissait le visage et la détermination de cette militante pour la conciliation, la négociation, la paix. Coprésidente du parti Avenir de la Syrie et membre de la direction du Conseil démocratique syrien, le bras politique de l'alliance de forces kurdes et arabes alliées de Washington dans la lutte antijihadiste, elle multipliait les initiatives en faveur du pluralisme. Elle prônait le rapprochement pacifique entre Arabes, Kurdes et Turkmènes, musulmans, chrétiens et yézidis, qu’elle voulait réunir dans un même combat, à la fois contre le régime de Bachar El-Assad et l’Etat Islamique. 
 

Jeune femme journaliste, politique ambassadrice 

Tu militais pour  une alliance ,un rapprochement

Des Kurdes, des yézidis , de syriens des musulmans 

Et tu combattais Daesh et les islamistes .

 

Tu as été faite prisonnière

Quand les turcs sont arrivés

Là- bas sur tes terres, à la frontière

Ils t'ont prise comme un trophée

 

Jeune femme , ces chiens t'ont violée

 Lapidée  mutilée et assassinée,

Dans l'horreur de cette journée

Depuis, le soleil n'a  plus brillé.

Le combat de toutes  ces femmes kurdes  est un exemple pour notre monde.

Les soutenir , c'est protéger sa propre liberté et combattre le fascisme de Daesh et le despotisme turc !

Merci à vous toutes, belles amazones des montagnes du Kurdistan d'avoir lutté et rien concédé à la bête immonde  de Daesh !

Vous êtes les "héroïnes " contemporaines.

Vous représentez ce qu'il  y a de meilleur , de plus grand  en  nous  : notre dignité !

 

Mais le pouvoir turc s'en est pris  à nouveau aux Kurdes après l'élimination de Daesh. Voilà quelques mois dans l'immobilisme général et les jérémiades de circonstances, la Turquie a attaqué à  nouveau  les Kurds  .Sans aide  ,comment le peuple Kurd  peut- il résister face  son ennemi  ancestral : la Turquie ?

Dernièrement la Syrie et la Russie ont bombardé des  positons turques  et la Turquie se retrouve isolée  !  Elle  a ouvert  ses camps  de réfugiés qui déferlent en Europe  et arrivent sur les iles grecques où ils sont accueillis de manière   misérable et inhumaines  .

Pour en revenir aux Kurdes  combattantes , qu'en est il aujourd'hui de   leur situation  ?

Depuis la chute de Raqqa (ancien fief de Daech), le 17 octobre 2017, les Kurdes de Syrie sont abandonnés à leur propre sort

Malgré des tensions et quelques incidents, les combats en Syrie se sont raréfiés. Que sont devenus les Kurdes de Syrie qui sur le terrain ont chassé le groupe djihadiste état islamique ? Après avoir aidé la coalition internationale, les Kurdes de Syrie sont tombés dans l’oubli. Ils ont été délaissés voire trahis par les Occidentaux.

ils sont tombés dans le trou noir de l’Histoire, dans le trou noir de l’information, ils ont disparu des radars, comme on dit, alors que rien n’est joué. 

Tout est encore en jeu et abandonner les Kurdes aujourd’hui, c’est à l’avenir le retour des djihadistes, le retour de Daech sous un autre nom, et donc le retour du terrorisme en France. 

Nous avons par conséquent commis une faute morale en abandonnant les Kurdes il y a près d’un an lorsque les Turcs avec leurs supplétifs djihadistes les ont attaqués. Nous avons abandonné nos alliés qui avaient combattu avec nous Daech. 

Mais aussi faute politique, simplement parce que s’il y a bien une chose qu’il ne fallait pas faire, c’était de croire que la victoire était déjà à portée de main. En fait, dans ces affaires, ce sont des luttes et des combats, des guerres sur un temps long.

"Que s’est-il passé ? Pourquoi les Kurdes sont-ils tombés dans le trou noir de l'Histoire, quels sont les ressorts de cet abandon ?"

"Il y a un grand mystère dans la tragédie kurde. Une sorte de malédiction pour certains peuples qui ne font pas l’actualité internationale au moment où il faut le faire ou dans le temps long. Le sous-titre de ce petit livre paru chez Gallimard - "Ce que les avoir abandonnés dit de nous" - dit tout pour moi. C’est-à-dire que les Kurdes sans les Alliés occidentaux, en qui ils croyaient profondément, ne pouvaient pas faire grand-chose face à la fois aux djihadistes dans son ensemble et face aux Etats de la région, à commencer par les Turcs qui veulent leur disparition absolue. "

Entretien avec Patrice Franceschi, écrivain-aventurier français et auteur de "Avec les Kurdes, ce que les avoir abandonnés dit de nous" récemment publié chez Gallimard

."Avec nous, ils ont vaincu Daech. Je vous rappelle qu’ils ont payé le prix fort : 38 000 tués et blessés dans la lutte contre le groupe Etat islamique. La France a perdu un seul soldat pendant cette guerre. Qu’est-ce qui nous est arrivé pour que nous ne voyions plus que défendre les Kurdes, nos amis, nos alliés contre nos ennemis communs, était essentiel, que n’importe quelle guerre pour la préservation de nos libertés et notre sécurité "

Est-ce que les Kurdes n’ont pas aussi été victimes de la géopolitique, les Américains, les Turcs, et les Russes aussi ?

"Ils sont victimes depuis toujours de la Realpolitik qui fait que ce plus grand peuple du Moyen-Orient sans Etat est toujours tiraillé entre les volontés hégémoniques ou impérialistes des Etats régionaux. Pour l’affaire qui nous préoccupe, les Kurdes de Syrie contre le groupe Etat islamique, il y avait réellement un ennemi commun qui à Raqqa avait planifié les attentats en France et qui nous avait poussé à intervenir. Nous voulions que Raqqa disparaisse de la surface du globe pour qu’il n’y ait plus de terrorisme chez nous. Donc, on aurait pu comprendre que pour la première fois avec les Kurdes, notre volonté de nous défendre en commun ait été totale. Cela a été le cas pendant cinq ans. Mais au moment où Raqqa disparaît, au moment où le groupe Etat islamique est décrété cérébralement mort, eh bien nous avons tourné le regard et laissé les Etats régionaux reprendre la main contre nous alors que rien n’est terminé."

Les états se sont servis d'eux, des hommes et des femmes Kurdes pour abattre  Daesh.

Ce peuple a le droit d'exister en tant que peuple tout  comme le peuple juif.

Il est légitime qu'il ait un état  indépendant le Kurdistan où il puisse vivre en liberté  faire épanouir sa culture, faire grandir ses enfants   en toute sécurité  et en paix !

Vive les femmes kurdes et vive le  peuple Kurd !

Tag(s) : #les combattantes kurdes, #Histoire
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