Simone Weil
destin de femme (philosophie)
Enfance et jeunesse
Simone Weil est née le 3 février 1909 à Paris dans une famille juive bourgeoise non pratiquante . Ses parents venaient d'Alsace, son père était chirurgien militaire.Simone est une enfant à la santé délicate.
Simone Weil et sa famille n 1915
Après des
études au lycée Henri IV elle a pour professeur de philosophie Alain, elle entre à l'école normale supérieure . Elle croise la route d eSimone de Beauvoir . Elle obtient, au mois de juin 1925, le baccalauréat de philosophie à seize ans.. Elle se prépare à l'agrégation de philo. Une fois agrégée elle commence à enseigner bien loin de la capitale dans la ville d'une province tranquille au Puy en Velay en Haute Loire.
La professeure de philo devenue ouvrière
Sans élaborer de système nouveau, elle souhaite faire de la philosophie une manière de vivre, non pour acquérir des connaissances, mais pour être dans la vérité. Dès 1931, elle enseigne la philosophie et s'intéresse aux courants marxistes antistaliniens. Elle est l'un des rares philosophes à avoir partagé la « condition ouvrière En hiver 1932 elle se joint à la grève des travailleurs du Puy et décide de vivre comme l s chômeurs avec 5 francs par jour. 1934 elle va plus loin et décide de vivre comme les ouvriers. Elle travaille en usine mais s'épuisera car son organisme est très délicat . Elle est contrainte d'abandonner ce travail de force. Elle critique et le nazisme et le stalinisme répressif. Elle se rapproche des mouvements ouvriers.Pacifiste militante elle décide de prendre part à la guerre d'Espagne
Brigadiste pendant la guerre d'Espagne
En 1936 la guerre civile éclate en Espagne : des militaires se rebellent contre la république légalement élue. Alors que Franco peut compter sur Hitler Mussolini, Salazar, La République espagnole ne peut compter sur aucun état : Leon Blum n'aidera pas l'Espagne et Churchill se lavera les mains de cette guerre !!!.Staline à prix d'or enverra du matériel et des "cadres communistes"...Alors de part le monde entier : 52 pays , des femmes et des hommes vont se porter volontaires pour défendre la liberté et la démocratie dans un pays qui n'est pas le leur , un pays menacé par tous les fascismes internationaux.
Elle prend le train pour Barcelone et arrive à Portbou le . Son Journal d'Espagne montre qu'elle
est surtout désireuse d'aller au plus près du peuple,
des paysans espagnols, sans porter les armes ;
elle s’engage dans la colonne Durruti au début de la guerre
civile espagnole aux côtés des anarchistes et des
révolutionnaires, tels Boris Souvarine, Diego Abad
de Santillan, Juan Garcia Oliver et Buenaventura
La même année, elle est gravement brûlée après avoir posé le pied dans une marmite d'huile bouillante posée à ras du sol, elle doit repartir le 25 septembre pour la France. En à peine un mois et demi, elle a jeté un regard critique sur la révolution et sur son propre militantisme, et elle a compris l'impossibilité du rêve anarchiste, dans les conflits au sein du Front populaire espagnol,
Trois ans après marquée par le dénouement de la guerre et l'exode des républicains, elle écrira l'Iliade ou le poème de la force.
Ces expériences de la souffrance la marquent profondément.
Elle dira : "Le malheur des autres est entré dans ma chair et dans mon âme.
Après une expérience mystique elle se tourne vers le christianisme la religion des esclaves sans se faire baptiser par méfiance envers l'église.
La résistante philosophe
Elle est sans illusion sur ce qui les menace, elle et sa famille, dès le début de la guerre. Au printemps 1940, croyant qu'on se battrait dans la capitale, elle propose aux autorités militaires la formation d'un corps mobile d'infirmières de première ligne, destiné à sauver des soldats : son « Projet d'une formation d'infirmières de première ligne » fait l'objet d'un rapport favorable du Ministère de la Guerre en mai 1940. Mais la rapidité de l'avancée allemande empêche de réaliser ce projet Lorsque Paris est déclarée « ville ouverte »,
le 13 juin 1940, elle se
réfugie, avec sa famille, à Marseille où elle participe à des
actions de résistance C'est à cette époque qu'elle commence
En juin 1941, le père Perrin écrit à Gustave Thibon pour lui demander d'accueillir Simone Weil dans sa ferme en Ardèche : « Elle est exclue de l'université par les nouvelles lois et désirerait travailler quelque temps à la campagne comme fille de ferme ».
Le , elle écrit une lettre de remerciements ironique à Xavier Vallat, où elle dénonce le « statut injuste et absurde » récemment imposé aux Juifs par le régime de Vichy.
Elle participe à la Résistance en distribuant les
Témoignage chrétien, réseau de résistance organisé
par les jésuitede Lyon
Elle entre en contact avec Les Cahiers du Sud, la revue littéraire la plus importante de la France libre, et y collabore sous le pseudonyme d'Émile Novis, anagramme de son nom.
Après un premier mouvement de refus, Gustave Thibon accepte finalement ; elle est embauchée comme ouvrière agricole et mène une vie volontairement privée de tout confort durant plusieurs semaines, jeûnant et renonçant à la moitié de ses tickets d'alimentation au profit des résistants.
Durant ce séjour à la ferme et jusqu’en 1942,
elle fait une lecture intégrale du Nouveau Testament,
La résistante
Le , elle s'embarque avec ses parents pour les États-Unis mais, refusant de rester à New York, ville qu’elle ressent comme trop confortable en ces temps de guerre, elle fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne où elle arrive en fin novembre 1942 ; elle travaille comme rédactrice dans les services de la France libre, où elle est chargée de rendre un rapport sur la situation morale de la France ; elle rédige plusieurs études sur la nécessaire réorganisation de la France une fois la guerre terminée, en particulier Note sur la suppression générale des partis politiques, Idées essentielles pour une nouvelle Constitution, sa très importante Étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain, et son œuvre fondamentale, l'Enracinement ; mais ce qu'elle souhaite par-dessus tout, c'est obtenir une mission pénible et dangereuse. Son projet de formation d'un corps d'infirmières de première ligne est pour elle une manière de vivre le rapport à la violence de l'Histoire sans y consentir, mais ce projet est jugé irréalisable.
Soucieuse de partager les condition de
vie de la France occupée, son intransigeance dérange.
Elle démissionne de l'organisation du général de Gaulle
en juillet 1943, trois mois après son admission à l'hôpital
. Elle souhaitait rejoindre les réseaux de résistance sur le
territoire français ; elle est déçue par le refus de
l'entourage de de Gaulle (Maurice Schumann,
Jean Cavaillès,André Philip) de la laisser rejoindre
ces réseaux de la résistance intérieure. Elle y risquait
en effet d'être rapidement capturée par la police
française, identifiée comme juive puis déportée.
Sa santé est de plus en plus défaillante, elle est déclarée
tuberculeuse et admise au Middlesex Hospital de Londres
le 15 avril, puis transférée le à Grosvenor
Sanatorium, à Ashford dans le Kent. C’est là qu’elle meurt,
le , à l'âge de 34 ans d'une crise cardiaque.
Elle est enterrée au cimetière catholique d'Ashford. Elle.
laisse des oeuvres telles que "la Pesanteur et la Grace" et" l'Enracinement" publiées de manière posthume
Ses oeuvres
Dans l'enracinent Simone Weil explique que l'homme a des racines par sa participation naturelle à une collectivité, annexée par le lie de naissance la naissance la profession,l'entourage....
Elle dit "l'argent détruit les racines partout où il pénètre..."
Dans les "besoins de l'âme"Simone Weil dresse un tableaux de 14 besoins :
- l'ordre
-la liberté
-l'obéissance
-la responsabilité
-l'égalité
-la hiérarchie
-l'honneur
-le châtiment
-la liberté d'opinion
-la sécurité
-le risque
-la propriété privée
-la propriété collective
-la vérité
A cette liste s'ajoute l'enracinement : l'appartenance à une communauté humaine à une histoire à une terre.
Jamais achevé l'enracinement est publié par Albert Camus qui considérait ce livre comme un des livres les plus lucides, les plus beau qu'on ait écrits depuis longtemps.
Sources " philosophie la puissance des femmes"
dictionnaire de la guerre d'Espagne
Simon Weil
Wikipédia