Un jour une légende : l'épée Roland de Roncevaux

L'épée Roland à Rocamadour

Entre Histoire et légende

Roland dit « Roland le preux », mort en 778 à Roncevaux, est un guerrier franc, préfet de la Marche de Bretagne (praefectus britannici limitis)1, chargé de défendre la frontière du royaume des Francs contre les Bretons, et — selon la légende — neveu de Charlemagne.

Il a notamment donné son nom à la brèche de Roland et à la Chanson de Roland. 

Le personnage de Roland est associé à son épée Durandal, à son cheval Veillantif et à son cor, un olifant.

Selon la Vita Karoli Magni, œuvre contemporaine du personnage et des événements écrite entre les années 829 et 836 par Eginhard, moine et chroniqueur, les Vascons massacrèrent Roland et toute son armée au cours de la bataille de Roncevaux.

Toute l' Espagne est occupée par les musulmans au VIII siècle . Pourtant des villes des villages du Nord ( des Vascons) luttèrent contre l'envahisseur et Pampelune montra son courage et sa détermination en n'étant jamais conquise !

Le roi Charles Ier  , futur Charlemagne, conduisit ses troupes à Saragosse en Espagne à la demande du wali  (gouverneur musulman) de la ville, Soliman ibn al-Arabi, mais ce dernier ayant été remplacé entre temps, Charles trouva les portes de la ville closes. De dépit, l'aile occidentale de l'armée franque, conduite par le roi, rasa les défenses de la ville navarraise de Pampelune, qui avait pourtant résisté à la pression musulmane.

Le 4,5, aout 778 en représailles, des Vascons rattrapèrent et décimèrent l'arrière-garde de l'armée du roi Charles, lourdement armée, alors qu'elle progressait dans une vallée encaissée depuis Roncevaux. Roland et quelques autres nobles y trouvèrent la mort, ainsi que le comte du palais Anselme le preux.

Trois cents ans plus tard, vers la fin du  siècle, des récits tels que La Chanson de Roland remplacent les Vascons par des Sarrasins, et la mort de Roland devint un symbole de l'affrontement entre chrétiens et musulmans. Roland devint l'un des Paladins de Charlemagne et son histoire était contée dans de nombreux récits .

Voici notre version de la légende

Les Vascons étaient un peuple de la péninsule ibérique du Nord englobant la Navarre et le partie ouest de l'Aragon du Haut Aragon des Pyrénées allant jusqu'à Saragosse au Sud.

Les Romains de l'Antiquité  désignaient ainsi ce peuple des Pyrénées connu pour sa bravoure et son esprit d'indépendance par la suite sous les noms de Gascons et de Basques. .

Les Vascons, qui atteignent un degré élevé d'intégration dans le monde romain, particulièrement dans les plaines, le long des rives de la rivière Èbre et dans les aires autour des cités romaines de Pompælo et Oiasso. Plus tard lors des invasions barbares les Vascons vont de battre contre les wisigoths et les francs  qui sont installés sur chaque versant des Pyrénées. 

Lorsque les musulmans vinrent conquérir les terres ibériques, les Vascons furent un des seuls peuples à leur tenir tète et à ne jamais se soumettre ni là leurs lois ni à leur religion

Ce peuple fier , libre orgueilleux avait gardé sous l'occupation romaine une «  certaine indépendance »Il avait adopté au III è siècle la religion chrétienne

Revenons à la légende : ce qui poussa les Vascons à tendre un piège aux armées franques catholiques fut une raison politique .

Deux raisons poussèrent le futur Charlemagne à guerroyer dans les Pyrénées 

-s'assurer de l’arrêt définitif de l'avancée des musulmans au sud de la Francie

et garantir la sécurité de la frontière

-Agrandir l'empire des Francs avec la marche d'Espagne .

Ainsi les musulmans avaient offert la ville Saragosse à ses envahisseurs aux Francs les « nouveaux envahisseurs ». Mais les habitants s'y opposèrent et menèrent un siège.

De rage Charles Ier fit détruire les murailles ,des grandes villes du Nord de la péninsule ibérique  comme Pampelune . Son armée pilla les villages du Nord du pays , s'adonnant à des massacres et à toutes sortes d'horreurs .De nombreux villages pyrénéens furent brûlés .

Les Vascons décidèrent de se venger et d'anéantir une partie de la puissante armée de Charlemagne .Ils connaissaient la montagne comme leur poche chaque recoin, chaque vallée.Ils savaient où il fallait frapper et comment il fallait frapper.

N'ayant ni épée, ni javelot ni bouclier que des bâtons , des lances, des pierres, des boulets, ils se servirent de ces objets pour mener la bataille et développèrent un nouvel art de la guerre . : la guérilla.

Leur tactique

-répartir les forces de chaque coté d'un versant d'une montagne

-attendre que l'ennemi se trouve dans un lieu « privilégié » : un défilé 

- attaquer non pas tout l'armée , une partie seulement, l'arrière garde

- obliger le reste de l'armée à revenir sur ses pas

-ou fuir si celle ci s’avérait trop dangereuse pour reprendre plus tard et en un autre endroit , le combat .

Les Vascons attendirent que le gros de la troupe ait passé le défilé de Roncevaux , et attaquèrent l'arrière garde des Francs.

L'arrière garde était composée de preux chevaliers des Comtes notamment : Roland , son ami Olivier , Ogier et Thierry.

Les chevaliers possédaient une épée qui portaient un nom ; celle de Roland se nommait Durandal ; celle d'Olivier : Hauteclaire.

Attaqué par surprise, Roland se battit vaillamment. Il ne demanda du secours à son oncle Charles, ne sonna pas du cor pensant venir à bout facilement de ces quelques paysans mal armées .

Mais les Vascons l'emportèrent avec leurs pierres et leurs batons et l'arrière garde entière formée de preux chevaliers de la plus haute noblesse carolingienne fut anéantie à Roncevaux.

On dit qu'avant de mourir Roland ne voulut pas que ses ennemis s'emparent de son épée. Il l'a lança très loin et très haut . Elle vint se planter sur un rocher en France de l'autre coté des Pyrénées à Rocamadour. Quant à Olivier il essaya de briser Hauteclaire , en vain . Un Vascon prit son ’épée , ne voulant pas la garder car elle lui porterait malheur, il en été convaincu, il fit comme Roland la lança aussi de part les Pyrénées .L'épée atterrit sur le sommet d'une colline où se dressait le château du père d'Olivier  . Sa sœur Aude reconnut l'épée de son frère et comprit qu 'il était mort avec son fiancé : Roland.

On dit que la brèche de Roland, gigantesque entaille naturelle dans la paroi des falaises situées sur le pourtour du cirque de Gavarnie, est due aux coups portés par le héros pour briser son épée Durandal .

Durandal se trouverait dans un coffre scellé dans la roche et enchaîné, à Rocamadour  au musée dédié à Roland de Roncevaux.