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Lundi 4 mai 

chapitre 44 (fin de la saison I)

Le déconfinement
 

Le jour qu'attendaient tous les italiens était arrivé : la libération ,une libération de la privation sévère  de liberté mais les gens aussi appréhendaient ce retour en partie «  à la vie normale » tant de questions se posaient sur les gestes de sécurité sur les limites sanitaires à respecter . Comment faire au quotidien ? Mais ce que retenait le peuple c'était   la possibilité de voir ses proches, sa famille ses parents, ses enfants ,  ses amoures ,ses amis ! Mais aussi de  pouvoir retourner chez le coiffeur, le fleuriste, l 'esthéticienne , flâner dans  les magasins de vêtements, de chaussures ....Reprendre le  travail masqué,  cela posera des problèmes à coup sûr !! ! Ces masques il faudra d'abord  les  payer et  les porter obligatoirement dans les transports en commun.Il faudra chaque soirée laver laver  

L 'Italie avait décidé la reprise  du travail pour 4,5 millions d’Italiens voyant leurs usines et leurs bureaux rouvrir leurs portes,  malgré la  cohabitation avec un ennemi invisible ayant tué près de 30 000 personnes.

Lucia mit les informations de bon matin.La journaliste faisait témoigner des italiens .Un gérant d 'usine de textile disait : 

« Rester chez moi pendant cette période du confinement ressemblait à des vacances imposées" raconte-t-il. Il a ainsi retrouvé ses collègues ce lundi matin : "Pas d'embrassade entre collègues, évidemment, on se parle de loin avec toutes les protections d'usage ; la pause café se fait en solitaire désormais."

« Pour limiter le flux, le télé-travail reste très encouragé à Milan comme dans toute l'Italie, la plupart des usines et des entreprises ayant rouvert en adoptant les mesures de sécurité nécessaires comme la prise de température, le gel hydro-alcoolique, le port du masque et des gants, la distance d'un mètre »

"S'ajoutent à l'ennui existentiel l'impact économique de la crise, non moins plombant pour les Italiens : "Le pays ne pouvait plus tenir avec ce confinement, arrivant au bout de ses possibilités. Le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a clairement dit que nous étions au pied du mur. Vous vous rendez compte ? Les petits artisans, les petites sociétés, les petits commerces n'ont pas touché un euro depuis deux mois, ce n'était plus tenable pour eux non plus." D'où ce "déconfinement prudent", très sécurisé, très surveillé par les autorités redoutant le risque d'une deuxième vague"

Un milanais interrogé  s’exclamait : « Les transports en commun se révèlent très redoutés, "désastreux", même : "Ce lundi matin, ils ont augmenté les rotations de bus, de métros afin de réduire de moitié les usagers et favoriser les distances de sécurité. Mais cela me semble impossible à réaliser".  

La journaliste ajouta :

"Autre point noir : les masques. Le gouvernement demande de les porter dans les lieux clos tels que les magasins et les transports publics, la Lombardie et la Vénétie considèrent qu'ils sont "obligatoires à partir du moment où l'on quitte son domicile",. Et en trouver en Italie se révèle le même parcours du combattant qu'en France, avec les mêmes abus ("Certains vendaient des masques à 15 euros", ) même si "une livraison massive doit avoir lieu ce lundi dans les pharmacies et les quincailleries". 

Cette ouverture reste très prudente : pas de commerces de détail, pas de bars ni de restaurants, télétravail encouragé, pas de réunion de famille même s’il sera possible d’aller voir ses proches vivant dans la même région, distanciation sociale maintenue y compris dans les transports, pas de rassemblement, pas de pique-nique au parc…

-Ah ! Réagit Lucia.Moi qui pensait qu'on aurait pu faire un barbecue avec les voisins..Il faudra attendre encore un peu .

Elle se rendra  néanmoins chez sa sœur Rosita après demain pour voir sa mère. Elle fêtera  son anniversaire . C'était prévu : Rosita avait tout organisé. Clara aussi passerait la voir jeudi ..Elle lui avait proposé de faire les boutiques car elle voulait s'acheter de nouvelles chaussures  ...Son fils viendrait le week end avec sa petite famille pour lui souhaiter son anniversaire !!!

Pascual l'appela  également . Juan était de congé vendredi et proposait de les emmener tous deux manger chez son ami les fameuses sardines. Bien sur le restaurant restait fermé .Ils seraient seuls dans l'établissement mais le restaurateur se faisait une joie de les  accueillir  et de les gâter  Lucia accepta l'invitation avec joie. 

Lucia était débordée de tant de sollicitations. Elle devait rendre ce livre qui était un intrus chez elle.Elle écrivit une  courte lettre à Francisco l'informant que leur relation amicale commencée avec le confinement finissait avec le déconfinement, qu 'il ne servirait à rien de lui téléphoner car elle ne lui répondrait plus ..Elle lui souhaitait bonne chance avec la bella donna aux lys blancs et jaunes . Elle  qu' elle venait de retrouver un ami de très longue date, libre comme pour lequel elle avait gardé de profonds sentiments  partagés.

Elle se rendit dans la matinée chez Francisco. Elle ne voulait pas tomber sur lui . Elle désirait pénétrer à intérieur de son immeuble monter à son étage, poser sur son paillasson son livre empaqueté avec la lettre dessus.

La porte était fermée. Elle attendit.Elle ne savait comment faire.Elle finit par sonner à la porte de la concierge.

-Buon giorno , puis je vous laisser ce paquet c'est pour Monsieur Garazzi, je ne veux pas le déranger car il prépare ses bagages pour partir à Milan  tantôt ?

-Ah ? Fit la concierge étonnée ! Il m'a dit qu'il partirait le mois prochain à Milan pour sa musique . Mais il m'a demandé de lui garder son courrier  ce mois car demain il se rendait  à la campagne dans la région ..Il est sorti hier en début d'après- midi et n'est toujours revenu. Voulez- vous lui laisser un mot ?

-C'est fait  ! J'ai mis une lettre dessus le paquet !

-Et bien parfait !

-Grazie mille ! Dit Lucia

Encore un mensonge ! Pensa Lucia dépitée .Il part  certainement en vacances avec sa belle donna .Il a du passer la nuit avec ..et bien qu' il passe avec elle toutes les nuits qui lui restent ! Bon débarras ! Je suis libérée.

Elle se mit à chanter en arpentant les ruelles jusqu’à son immeuble.

La vie reprend, elle continue comme avant ,mieux qu'avant ce confinement qui ne fut  qu' une parenthèse , une lourde parenthèse que je veux oublier très vite !

.Les oiseaux chantaient avec elle par cette journée radieuse 



 


 

 

Tag(s) : #le déconfinement, #roman le confinement
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