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Il y a 84 ans aujourd'hui 

L'Alsace était libérée

 

Le 23 novembre 1944 le serment de Koufra fut tenu

l'Alsace fut libéré par la 2ème division du maréchal Leclerc constitué principalement républicains espagnols.

Le drapeau français flotta  alors sur la cathédrale de Strasbourg !

 

commémorationaujourd'hui de cet événement historique à Strasbourg avec E Macron. 

 

Le serment de Koufra 

Koufra est une bataille de la Seconde Guerre mondiale qui eut lieu en Libye .

Elle opposa victorieusement les troupes françaises de la colonne Leclerc, composée de 350 hommes et de 56 véhicules automobiles sous les ordres du colonel Philippe Leclerc, appuyée par les Britanniques du Long Range Desert Group, face à l'armée italienne.

À l'issue de cette victoire, le colonel Leclerc et ses troupes prononcent le « serment de Koufra » promettant de ne déposer les armes qu'après la libération de Strasbourg.

Le 16 février, les Français (295 Africains et 101 Européens (majoritairement des républicains espagnols )  ,arrivent aux abords de Koufra et mettent en déroute les Italiens de la Sahariana di Cufra. Après un ultime combat, la compagnie motorisée italienne décroche et se replie vers le nord-ouest. La garnison de Koufra ne peut plus compter que sur elle-même. Commence alors le siège du fort de Koufra.

Celui-ci est entouré d'un réseau de défense serré et normalement impossible à prendre avec le peu d'hommes dont dispose le colonel. Celui-ci va ainsi entamer une partie de poker. Son unique canon, un 75 de montagne, sur les deux dont il disposait initialement, va ainsi jouer, du point de vue des Italiens, le rôle d'une batterie complète d'artillerie. 

Le bluff de Leclerc

Dans le même temps, les quelques mortiers de la colonne assaillent la garnison, pendant que les hommes de Leclerc harcèlent les défenses avancées de coups de main, de patrouilles, de fausses attaques qui entraînent des ripostes violentes des Italiens, en pure perte. 

Toutes ces manœuvres associées à des mouvements perpétuels des camions de la colonne font que la garnison italienne croit que les troupes qui l'assiègent sont bien plus nombreuses qu'en réalité et qu'elles sont renforcées toutes les nuits.

Le ,28 février 941 les Italiens demandent à parlementer, pour que les blessés, de part et d'autre, soient mis à l'abri, ce que Leclerc refuse. 

Le  1er mars enfin, des parlementaires sortent du fort et demandent aux Français leurs propositions pour une reddition dans l'honneur. Les discussions s'éternisent, jusqu'à ce que Leclerc s'invite aux négociations et ordonne aux Italiens de remonter dans leur véhicule. Lui-même se joint à eux avec deux officiers et leur commande de regagner le fort. Le coup de bluff marche à plein et les Italiens rejoignent le fort.

Arrivé en présence du commandant du fort, Leclerc impose ses conditions. La capitulation est signée immédiatement, sont ainsi capturés 11 officiers et 18 soldats italiens ainsi que 273 Libyens. Les combats ont causé 3 tués et 4 blessés côté italien. Les pertes du côté français ont été de 4 tués et de 21 blessés.

De Gaulle adresse à Leclerc un télégramme de félicitations dans lequel transparaît la fierté du chef de la France Libre pour ce qui constitue la première victoire de la France depuis la capitulation de 1940 : « Les glorieuses troupes du Tchad et leur chef sont sur la route de la victoire. Je vous embrasse ».

La BBC diffusera un peu plus tard la nouvelle de la victoire de la lointaine bataille de Koufra en des termes très élogieux.

À l'issue de la bataille, le colonel Philippe Leclerc prête avec ses hommes le « serment de Koufra » :

« Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Les Français tiendront ce serment en libérant Strasbourgle  à la tête de la  division blindée.

La  division blindée ( DB) est une unité de la  armée française de l'arme blindée et cavalerie créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général Leclerc. Elle est parfois appelée Division Leclerc ou même Armée Leclerc

La colonne Leclerc des FFL prend l'oasis de Koufra le  durant la guerre du Désert. Le lendemain, le général Leclerc prononce le serment de Koufra.

L'année suivante, en 1942, la colonne Leclerc effectue une série de raids en direction du Fezzan (en Libye). En 1943, le Fezzan est conquis et la colonne Leclerc fait sa jonction avec la  armée britannique qu'elle accompagne dans la campagne de Tunisie où elle s'illustrera notamment à Ksar-Ghilane.

Naissance de la  DB

Cette force est transformée en  division française libre à Sabratha en Libye et elle est renommée  division blindée à Témara (Protectorat français du Maroc). Le général Giraud, qui remplaçait depuis peu l'amiral Darlan (assassiné le  à Alger), profite de la présence du président Roosevelt à Casablanca (lors de la conférence d'Anfa du 10 au ) pour obtenir l'aide américaine en équipement militaire moderne destiné aux troupes françaises (notoirement sous-équipées à cause des sévères clauses d'armistice de l'occupant germano-italien), ce qui permettra de transformer la  DB en redoutable division mécanisée et d'équiper l'Armée d'Afrique du général de Lattre de Tassigny.

Les effectifs  viennent en partie des Forces françaises libres, mais principalement de l’armée d'Afrique. Cette fusion dans une seule division d'unités provenant de ces deux armées est un cas unique.

La libération de Paris par la « Nueve »

la DB de Leclerc

Initialement, le général Eisenhower souhaite après le débarquement réussi foncer sur l'Allemagne en contournant Paris. Convaincu par de Gaulle et les services secrets alliés de l'importance symbolique de la capitale (la ville devant être libérée par des Français) mais aussi stratégique (les Allemands de Paris constituent une menace sur les flancs de l'armée alliée), il donne finalement l'ordre à Leclerc de marcher sur Paris le . Le jour même en début d'après-midi, ce dernier a pris l'initiative (ce qui confine à l'insubordination puisqu'il désobéit au général Gerow) de diriger vers Versailles un détachement de sa division, le groupement Guillebon.

Suivant l'ordre reçu de leur chaîne de commandement, les unités de combat américaines s'arrêtent quelque temps devant Argentan afin de pousser la  DB vers l'avant en prévision de la libération de Paris. Le haut commandement finit par insister : Paris doit être libéré par des Français. Les Américains permettent ainsi aux combattants de la  DB de se distinguer en devenant la première unité alliée à entrer dans Paris, les 24 et  25 aout  et de recevoir la reddition de Dietrich von Choltitz.

La  DB quitte Paris le  au matin et marche vers l'Est. Elle affrontera les forces allemandes de Manteuffel puis de Feuchtinger. À Dompaire, le , elle écrase la  Panzerbrigade (59 chars détruits) qui disparait de l'ordre de bataille allemand.

Libération de Strasbourg

La route menant à Strasbourg est jalonnée de sévères combats.

Le 23 novembre 1944, Strasbourg est libérée. Lorsque le lieutenant-colonel Rouvillois entre dans Strasbourg, il lance la célèbre phrase codée « Tissu est dans iode » pour signaler sa réussite dans la prise de la capitale alsacienne.

Le 4 mai , un détachement de la  DB arrive à Berchtesgaden. Selon certains auteurs, les éléments de la  D.B. sont les premiers à s'introduire dans le Kehlsteinhaus (le nid d'aigle), dès la nuit du 4 au  (une remarque: le Berghof et le nid d'aigle , sont deux bâtiments différents , proches l'un de l'autre).

L'unité compte 1 687 tués dont 108 officiers, 5 000 blessés13 et 58 tanks légers et moyens perdus tandis qu’elle cause aux forces de l’Axe la perte de 12 000 soldats tués, ainsi que 11 000 prisonniers allemands capturés à Paris, 6 000 prisonniers allemands capturés à Strasbourg, enfin 118 tanks lourds et moyens détruits.

Le Service historique de la défense indique 1 224 tués (dont 96 Nord-Africains) et 5 257 blessés (dont 584 Nord-Africains) du  au 14.

Le Monument commémoratif place du  à Paris liste les noms de 1 658 soldats de Leclerc morts pour la France entre 1940 et 1946. Près de 8 % sont des soldats maghrébins

 Les républicains espagnols et la Nueve

Environ 300 à 350 Espagnols, vétérans de la guerre d'Espagne, passés par les camps d'internement de la République Française puis engagés volontaires dans la Légion Étrangère pour échapper à l'expulsion vers l'Espagne franquiste décidée par Pétain, furent transférés avec leur unité à Oran.

Après le débarquement américain en Afrique du Nord, ils participèrent à l'écrasement de l'Afrika Korps en Tunisie au sein des Corps Francs d'Afrique constitués sous le commandement du général Giraud pour s'intégrer dans le corps d'armée américain. Sitôt après, au moment de la prise du pouvoir par De Gaulle à Alger et de l'élimination de Giraud, ces républicains espagnols désertèrent à l'instigation d'officiers recruteurs gaullistes très chaleureux en qui ils reconnaissaient les rebelles engagés qu'ils étaient eux-mêmes et que redoutaient leurs précédents officiers, et s'engagèrent en partie dans la DB en cours de formation. Ils étaient réunis pour la plupart (146 des 160 soldats composant cette compagnie dans la  Compagnie — baptisée « la Nueve » — du Régiment de marche du Tchad (RMT), commandée par le capitaine Raymond Dronne, gaulliste de la première heure.

Cette compagnie hispanohablante au sein de la  DB a combattu à partir du débarquement en Normandie avec un objectif dépassant largement Strasbourg, un engagement politique toujours aussi affirmé et en outre une expérience remontant à 1936 qui en firent une unité d'élite. 

C'est à cette unité du capitaine Raymond Dronne que le général Leclerc en personne, conscient de l'audace de la manœuvre, confie, le 24 aout 1944 , l'ordre de passer au plus vite la ceinture défensive allemande au sud de Paris où se passent les combats et où de nombreux soldats de la division ont déjà perdu la vie, d'annoncer à la population l'arrivée de la division pour le lendemain et de rejoindre les insurgés. Une section restant en panne, le capitaine Dronne réunit deux sections de la  compagnie du RMT, une section de chars de la  compagnie du  RCC et une section du  bataillon du génie.

  • Ainsi, appuyés par trois chars Sherman du  RCC, qui portaient les noms de RomillyChampaubert et Montmirail et de leurs camarades du génie, ces républicains espagnols furent les premiers à entrer le soir du 24 out 1944  dans la capitale pour la Libération de Paris et à parvenir par les Portes d'Orléans et d'Italie place de l'Hôtel de Ville sur leurs véhicules blindés légers, onze half-tracks portant les noms de GuadalajaraMadridEbroGuernica, Terruel, Binete etc

C'est encore à la Nueve que le général De Gaulle confie sa sécurité pour défiler sur les Champs-Élysées, le lendemain du fameux discours « Paris outragé… », alors que la foule était encore l'objet de tirs allemands sporadiques.

 

Sources :guerre d'Espagne dictionnaire Wikipédia Leclerc


 

 

 

Tag(s) : #Histoire
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