Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le 7 décembre 1970, il y a 51 ans

 

Willy Brand

à genoux devant le mémorial du résistant juif du ghetto (Varsovie)

Le 7 décembre 1970, le chancelier allemand Willy Brandt se rend en Pologne et signe le traité de Varsovie.

Par ce traité, la République Fédérale d'Allemagne reconnaît la frontière germano-polonaise de l'Oder-Neisse, imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale (ce traité sera confirmé et complété à Moscou le 12 septembre 1990 par le traité dit 2+4).

Après la signature, le chancelier se rend au Mémorial du résistant juif du ghetto, pour un dépôt de gerbe. Il se recueille et s'incline, puis, à la surprise générale, contre toutes les règles protocolaires, ploie les jambes et se met à genoux. Pendant de longues minutes, il demeure dans cette attitude d'humilité inhabituelle aux hommes d'État, faisant acte de contrition au nom du peuple allemand.

Ce geste et plus généralement sa politique d'ouverture à l'Est lui vaudront de recevoir le Prix Nobel de la Paix un an plus tard, à Oslo.

1-Qui était Willly Brand ? Jeunesse

Il est né sous le nom de Herbert Ernst Karl Frahm dans la Ville libre et hanséatique de Lübeck d'un père professeur, John Möller, dont il n'a jamais porté le nom et qui n'a jamais cherché à le connaître, et d'une mère vendeuse, Martha Frahm, âgée de 19 ans. Le père adoptif de sa mère, Ludwig Frahm, est un membre actif du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), qui exerce sur lui une forte influence2. Devenu apprenti chez un courtier maritime, le jeune Herbert Frahm rejoint dès 1929 la Sozialistische Arbeiterjugend (Jeunesse ouvrière socialiste), une branche du parti socialiste d'Allemagne, le SPD. Il la quitte en 1931 pour rejoindre le Sozialistische Arbeiterpartei (SAP, parti des travailleurs socialistes). Il obtient ensuite son diplôme de fin d'études secondaires (Abitur) au Reform-Realgymnasium de Lübecken 1932.

2) L'engagé politique antifasciste

Hitler  devient chancelier le . 30 janvir 1933 Dès , lors d'un déplacement de Berlin à Dresde, Herbert Frahm adopte le pseudonyme de Willy Brandt pour participer à une réunion désormais illégale de son parti. Il fera plus tard reconnaître Willy Brandt comme son nom légal. Dans la nuit du 31 mars   au ,1er avril 1933 il fuit l'Allemagne nazie grâce à un pêcheur de Travemünde qui le fait passer au Danemark. De là il passe en Norvège, où il s'installe.

 

Volontaire dans les brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, en 1937 il suit la guerre d'Espagne comme journaliste.

 il devient très engagé dans la résistance socialiste contre la dictature nazie et les autres mouvements fascistes en Europe, en tant que représentant du SAP (parti ouvrier socialiste). Sa mission, consistant à établir des contacts entre les exilés et les amis du parti restés en Allemagne, le conduit à voyager sous une fausse identité en Espagne où sévit la guerre civile, à Paris et à Berlin. Pendant la guerre d'Espagne, en 1937 il suit la guerre comme journaliste.

En 1938, le régime nazi ayant révoqué sa nationalité allemande, il demande la nationalité norvégienne qu'il obtient en 1940. La même année il est arrêté par les forces allemandes qui occupent la Norvège, mais il n'est pas identifié comme Allemand car il porte un uniforme norvégien. Il se réfugie alors en Suède, pays neutre, où il reçoit son passeport à l'ambassade norvégienne de Stockholm. Il réside en Suède jusqu'à la fin de la guerre.

Il épouse Rut Hansen, une écrivaine norvégienne. De cette union il a trois fils, Peter (de), né en 1948, professeur réputé d'histoire contemporaine, Lars (de), né en 1951, écrivain, et Matthias (de), né en 1961, acteur

3) Le chef d'état

Willy Brandt ne revient en Allemagne qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Il s'installe à Berlin en tant que représentant du gouvernement norvégien. En 1948, il commence sa carrière politique au sein du SPD après avoir recouvré sa nationalité allemande. Il est bourgmestre-gouverneur de Berlin de 1957 à 1966, période particulièrement difficile car marquée par une série de crises, comme la crise de Berlin, qui entraîne en 1961 la construction du mur de Berlin, contre lequel il est — avec ses administrés — seul à s'opposer. Il entretient d'ailleurs des rapports glaciaux avec l'administration américaine jusqu'au fameux discours de John Fitzgerald Kennedy

En 1966, la grande coalition SPD - CDU le propulse au rang de ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier dans le gouvernement de Kurt Georg Kiesinger. A l'issue des élections législatives de 1969 Brandt s'allie avec le parti centriste et libéral FDP pour former un gouvernement et devient le 21 octobre 1969 le quatrième chancelier fédéral d'Allemagne. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fondation de la République fédérale d'Allemagne est élu un chancelier social-démocrate. Son élection marque un tournant en Allemagne.

Sa politique étrangère est très tournée vers la RDA et l'Europe de l'Est : il s’agit de l'Ostpolitik, commencée symboliquement par son agenouillement au mémorial du ghetto à Varsovie. Ainsi, il reconnaît officiellement la RDA et entretient de bonnes relations diplomatiques avec la Pologne, l'Union soviétique et d'autres pays du bloc de l'Est.

4) L'Européen convaincu

Willy Brandt est membre du Parlement européen de 1979 à 1983.

Le  20 décembre 1990, il prononce, en sa qualité de doyen de la nouvelle chambre élue, le discours d'ouverture de la première session du Bundestag de l'Allemagne réunifiée.

5 )La légende

Willy  Brandt a reçu le prix Nobel de la paix en 1971 pour «avoir ouvert la voie à un dialogue constructif ente l’Est et l’Ouest». Tout au long de sa carrière il n’a cessé d’œuvrer pour la paix.

Les idées de Brandt se reflétaient fortement dans l’Internationale Socialiste. Il croyait en les valeurs réelles de la social-démocratie et savait que la mise en œuvre de ces valeurs allait accélérer l’amélioration des libertés et droits pour les peuples d’Europe, et à travers le monde, qui était tellement retranché dans les confrontations de la guerre froide.

Genève le 26 novembre, 1976 il a parlé ouvertement et franchement sur sa vision du monde à ce temps-là et sur ses espoirs de ce que l’IS pouvait atteindre à l’avenir: «Les nations riches ne resteront pas riches si les hospices de pauvres continuent d’augmenter» dit-il. «A long terme il n’y aura plus d’îles de privilège, pas d’oasis de bonheur au dépens d’autres personnes. L’offensive pour la paix doit s’unir à la lutte contre la misère mondiale, nous devons le prendre sur nous épaules… Nous devons avoir le courage de voir le monde et ses conditions aussi compliquées qu’elles soient. En faisant ainsi nous suivons une bonne tradition:

Il voulait créer une Internationale réellement mondiale, une Internationale qui serait composée de partis membres du monde entier et qui soutiendrait et encouragerait ces partis politiques dans leur luttes pour établir la démocratie, les libertés et les droits. Brandt pensait que la pauvreté, la guerre et l’inégalité allait continuer ou empirer sans solidarité mondiale et que peut-être l’Internationale Socialiste était la seule organisation de son genre capable de parvenir à une telle solidarité. En 1977, il a été nommé Président de la Commission indépendante pour les questions de développement international et le rapport Brandt, avec une série de propositions de grande envergure, a été publié en 1980. En 1984, il a reçu le Prix du Tiers monde par la Fondation du Tiers monde, en «reconnaissance de sa contribution à la paix mondiale et le développement du Tiers monde».

Il appelle à la justice sociale et un plus grand soutien pour les pays de l’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. En 1984, la réunion du bureau de l’IS à Rio de Janeiro, Brésil, a fait la une des journaux pour avoir été la plus grande réunion politique de son genre à avoir lieu dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes à cette époque et qui était plus grande que toute réunion du bureau de l’IS précédente: 47 partis politiques et 39 pays y ont participé.

Sous la présidence de Brandt, l’Internationale a également été forte en appelant à une fin de l’apartheid en Afrique du Sud. L’IS a effectué une série de visites dans la région, y compris une réunion en 1984 des leaders des Etats de la ligne de front, l’ANC et la SWAPO à Arusha, Tanzanie, et une réunion du Présidium au Botswana en 1986, accueilli par le président du Botswana Quett Masire, pour exprimer la solidarité de l’IS dans un endroit le plus près possible de l’Afrique du Sud. «Il ne peut pas y avoir de compromis avec l’apartheid»,

 Brandt a rencontré Winnie Mandela, Desmond Tutu et Allan Boesak, et a parlé avec des syndicats, des militants des droits civiques, des représentants de l’Eglise et des résidents, réitérant le fort message de soutien de l’Internationale et des sociaux-démocrates du monde entier, dans la lutte pour les droits et libertés et une fin de l’apartheid. Après la libération de Mandela, Brandt l’a invité à Bonn, exprimant le soutien de l’IS en tant que réseau de solidarité internationale.

La mort de Willy Brandt

le 8 octobre 1992, il meurt le  à Unkel.

 ...Günter Grass dira lors d'un éloge funébre à sa mémoire «Tu es resté sur ton chemin dès le début, tu es resté «à gauche et libre». Et pour ceci je te remercie en tant qu’ami et camarade». L’Internationale Socialiste réitère ce sentiment profond de gratitude, de respect et d’admiration aujourd’hui, le centenaire de sa naissance en 2013..

Sources Internationale socialiste

Wikipédia -wwwbook.fr willy-brand- une légende-www.universalis-aberlin.fr

Etrangeté de destins : Willy Brand est né en 1913 mon père aussi ; il meurt en 1992 mon père, aussi : Brand un 8 octobre date de mariage de mon père et mon père un 6 novembre 1992.

Willy Brand et mon père se sont rencontrés à Barcelone pendant la guerre d'Espagne : mon père était jeune lieutenant républicain dans la colonne du général Ortiz et Willy Brand était un journaliste correspondant de guerre venu témoigner de la guerre civile....

Mon père avait aussi au cours de la guerre civile d'Espagne rencontré  sur le front  le maréchal Tito avec lequel il avait plaisanté ....

Tag(s) : #le 7 décembre 1970 ,Willy Brand devant, #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :