Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il y a 222 ans se déroulaient dans les montagnes du Pilat ,d'étranges cérémonies. Au coeur de l'été, pour le 15 août, alors que seigneurs et populace paysanne de cette région évoquaient la Vierge Marie et Saint- Roch, les disciples de la religion des druides : les Celtils" ,se réunissaient dans les Montagnes sacrées du Crêt de l'Oeillon : l'Olympe Gaulois où brûlait toute l'année le feu sacré à l'époque antique.

Au sommet de ces montagnes un mur long de 50 mètres environ, formait une sorte d'enceinte sacrée, protectrice.Ainsi donc portégés par les forêts denses environnantes, peuplées de sangliers de brigands et de loups et par le mystère des pierres étranges de cette région ( menhirs, dolmens et chirats,) les derniers initiés de la religion celte perduraient en toute quiétude les rites ancestraux.

Sur la colline de Saint -Sabin ,devant la petite chapelle, cette nuit de la Saint- Roch, ils avaient tous revêtus femmes , hommes, vieillards et enfants, la symbolique tunique blanche. Les cheveux longs pendaient sur leurs épaules. Les femmes avaient placé au dessus de leur tête une couronne de plante sacrée : l'alchémille dont les vertus de guérison étaient connues de tous. Les hommes quant à eux ,portaient une couronnne de feuilles de chêne vert. Après des incantations à la déesse nature, pour la moissson, pour les récoltes ,pour les fruits, pour les fleurs, en cortége, ils avaient fait le tour de la chapelle une bougie à la main.Puis ils s'étaient placés en demi-cercle face au " Pic des Trois Dents". Agenouillés, ils observaient le silence des étoiles . Enfin, après avoir partagé l'eau du puits des fées ,et les airelles du Saut du Gier,ils s'étaient assis. Un vieillard s'adressa alors à une jeune fille qu'il appela " Oréade". Elle se mit à réciter quelques paroles en galois celtique. La pleine lune dessinait sa silhouette parfaite : ses cheveux blonds d'or brillaient comme en pleine lumière. Elle se mit à chanter. Sa voix étrange envahit la nuit. Les adelptes ne reprirent pas sa chanson. Elle seule semblait la connaître : ce n'était pas un chant classique, mais une une succession de sons insolites.Soudain toute la montagne se mit à chanter : les pierres d'abord firent écho à la jeune fille et produisirent des vivrations musicales. Elles étaient si fortes que les hommes et les femmes devaient s'en éloigner. Après ce fut le tour des arbres qui reprirent le chant incantatoire : les arbres semblaient gémir et murmurer en cadence. La lune se fit encoure plus claire,les étoiles plus brillantes. Des éclairs de chaleur envahirent la voûte céleste et le chant monta jusqu'au ciel. Oréade embrassa trois fois la terre, jeta trois poignées de fleurs de Saint-Sabin. Deux jeunes filles qui répondirent aux prénoms de Gaïa dt Néréïde, la rejoignirent, leur bougies à la main. Elles posèrent les bougies formant un triange et tournèrent ainsi trois fois en évoquant leurs dieux cletiques. Elles prirent une jarre d'eau de la source des fées et continant leur ronde, elles bénirent l'assemblée.

Ainsi le rite des quatre élélments était -il respecté : le ciel s'alliant à la terre,le feu s'alliant à l'eau.

Ces fêtes secrètes interdites par la monarchie de l'époque et par l'église, étaient cependant tolérées. La population n'y portait d'ailleurs que peu d'attention. Les Celtils" étaient appréciés du peuple auquel ils rendaient d emultiples services: vétérinaire, médecins, car ils connaissaient la médecine des bêtes comme la médecine humaine et étaient d'habiles guérisseurs specialistes des plantes .On les appelait : les "gardiens de la montagne". Souvent ils discutaient avec les petits bergers isolés.D'autre fois, ils portaient secours aux "égarés de la forêt", ou alors ils étaient appelés au chevet de malades, des mourants auxquels ils apportaient toute leur science et leur réconfort. On savait que les gardiens de la montagne sacrée étaient des êtres bienfaisants et que si quelqu'un se perdait il serait toujours secouru par un 'Celtil." Par contre,il était interdit à quiconque de suivre leur enseignement...

Ainsi donc ce 16 août de l'an de grâce 1787, les derniers descendants de la civilsiation celtique, dans les montagnes sacrées du Pilat, fêtaient la nature, la fécondité, la moisson.

Tag(s) : #Oréade premier chapitre, #roman les pierres qui chantent
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :