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La vie, les faux Dieux, les vrais Dieux
le chef la liberté la religion
B) Deuxième partie :brèves philosophiques
Dans ces « brèves philosophiques » nous allons aborder quelques concepts qui sont les fondements de toute société, de toute civilisation :
I : la vie
II : l'individu, le chef, le groupe
III :la solidarité,
IV : nature et dignité
V : conscience et spiritualité
VI: les faux dieux :
*l'argent ,
*le pouvoir
*le sexe
VII : les vrais Dieux :
*l'infini
*l'amour
*l'art
-
*la raison humain
-
A) La vie
1 Qu'est-ce que la vie ?
La vie est la réalité la plus mystérieuse de l'univers ; c'est aussi la réalité la plus injuste : pourquoi certains perdent-ils la vie après un accident, une maladie..., alors qu'ils sont des êtres bons justes, utiles et pourquoi d 'autres vivent- ils si longtemps alors qu'ils sont de véritables monstres, malhonnêtes, violents, malfaisants ?
La vie est faite de « miracles » : la naissance est le plus grand miracle de la vie, le premier. Naître, apparaître dans ce monde tient de la chance de l'irrationnel.
Le second miracle de la vie est l'amour. Comment expliquer l'amour entre deux êtres différents ? Cette communion totale qui fait que rien n'est plus comme avant (avant la rencontre avec l'autre); que tout prend du sens, que l'on se sent pousser des ailes, que la vie devient tout à coup si légère, cette communion incompréhensible qui vous rend si heureux. La sublimation des sens,des sentiments, s'approche de l’envoûtement, du conditionnement du corps et de l'esprit !
Le troisième miracle de la vie est l'art et la création musicale, picturale, littéraire .
La recherche du beau, du sublime, de l'extase , de l'absolu pousse le créateur , l'artiste sur les chemins de la perfection voire « du divin ».
Le quatrième miracle de la vie est la science.
Pousser plus loin les limites du connu, conquérir l'espace, l'univers, vouloir dominer le temps. Dès les origines, le rêve de l'homme fut d'aller le plus loin possible sur d'autres terres, d'autres océans, d'autres planètes, et d'ouvrir les vannes du temps, pousser au-delà les limites du possible . L'homme est la seule créature vivante à avoir cette capacité. Cependant « le maître de l'univers » peut devenir son bourreau . Par la maltraitance de la nature (déforestation, pillage des ressources, prolifération de centrales nucléaires, pollution de toutes sortes, guerres, génocides humains, destruction des espèces animales et végétales...),il peut anéantir son milieu naturel. Son agressivité n'a aucune équivalence. Ce quatrième miracle qui est la« pensée scientifique » peut devenir le pire ennemi de l'espèce humaine, le plus dangereux si l'homme ne s'en méfie pas et continue à jouer à l'apprenti sorcier en ouvrant à tout va les boites de Pandore )
2 Les chemins de la vie
Pour certains la vie est un chemin facile avec peu d'écueil, un long fleuve tranquille . Oh quelques tourbillons périlleux pour une traversée heureuse et sans encombre. Pour d'autres la vie est un naufrage permanent ; quelques accalmies certes, mais dans un océan hostile ; quelques îlots de repos mais au bout du compte une lutte sans merci et cela du début à la fin contre les éléments déchaînes du destin.
Pour beaucoup la vie est ce duo perpétuel entre le calme et la tempête, entre la sérénité et la tristesse, la détente et le stress, la réussite et l'échec, la privation et l'abondance, l'indécision et le choix.
Nous voilà tous embarqués dans le même bateau : la croisière de la vie a commencé depuis longtemps. Cependant rien n'est définitif, fixe, établi. Chaque jour est un nouveau départ. Parfois la crainte du lendemain prive l'homme de profiter de l'instant présent. Il ne sait plus alors savourer chaque heure qui s’égrène, ni cueillir les perles de vie qui jalonnent son chemin.
3 L'essence de la vie
L'essence de la vie réside dans les choix que fait l'homme, mais aussi dans la faculté qu'il aura à exploiter et explorer ses « dons » ses « capacités » pour accomplir son destin, et ainsi accomplir sa vie : lui donner un sens. Accomplir signifie en espagnol : répondre, répondre de sa vie, de son passage sur terre, « réaliser sa mission terrestre ».
On nous dit que la vie est faite de choix. Choisit-on vraiment notre vie ? Choisit -on d'être une victime, un coupable ? Ou subissons-nous notre vie ? Qui nous guide ? Est-on ce jouet du destin ou ce pion sur l'échiquier du temps qui cherche en vain sa place ?
Pour les croyants, la réponse est toute trouvée et sans faille : Dieu . Sa main toute puissante nous protège ou nous punit.
Pour les non-croyants, c'est l'homme lui même qui trace son chemin, qui décide de son destin, qui est responsable de ses faits et gestes. Cependant la société des hommes est en partie, impliquée. Le hasard joue aussi par son importance, son imprévision, son coté irrationnel même s'il impose à l'homme des choix, qu'il doit subir, dont il n'a pas le pouvoir de repousser .
Pour ceux qui sont contre tous autoritarismes religieux, condamnant les institutions religieuses (mais non les « fondateurs primitifs » qui prêchaient pour une religion du peuple, et rejetaient la richesse et le pouvoir) ; pour tous ceux qui pensent qu'il y a quelques chose de supérieur à l'homme, une force bienfaisante, protectrice, que l'on peut nommer aussi Dieu , Providence , Esprit ; pour ceux qui évoquent leurs disparus, leur demandant aide et réconfort ; pour tous ceux qui refusent l'idée qu'il n'y a rien après ce passage sur terre, la vie alors est commandée par le destin . Ce destin dépend de l'homme mais aussi d' éléments supérieurs, de forces parallèles qui doivent le protéger ( parents ,disparus, Dieu, Providence, chance ). Si le livre est écrit à sa naissance, l'homme peut en déchirer des pages, ou ignorer la lecture et ainsi tourner le dos à lui-même.
Peut-on alors « maîtriser son destin » ? Lui faire prendre la route que l'on désire ?
L'homme peut agir contre des éléments qui lui sont hostiles, il peut défier ce qui paraît obstruer sa route. « Aide-toi et le ciel t'aidera » ! Et c'est bien ainsi :que l'on soit croyant ou pas, c'est en soi qu'il faut trouver la force d'avancer, qu'il faut savoir utiliser ses propres ressources, d'abord compter sur soi avant de demander de l'aide extérieure . En refusant la fatalité, il peut dresser des forteresses , battre les montagnes, défier la malchance. Son chemin sera celui d'un combattant courageux ; le but à atteindre importe peu, ce qui compte c'est le chemin à parcourir, les obstacles à surmonter, les solitudes à apprivoiser, les échecs à digérer, les rencontres à faire, les livres à écrire, les musiques à créer, les combats à mener pour la dignité humaine, la liberté, les engagements à prendre pour la cause de l'homme, les refus des dictatures... Ce chemin est aussi parsemé « d'actes manqués », de déconvenues, de trahisons, de déceptions, d'humiliations, de désarrois, mais c'est dans cette quête insatiable de lui-même que l'homme trouvera ou ne trouvera pas le bonheur : but de son existence.
B) La Liberté, l'individu, le chef ,le groupe .
Les exemples nombreux montrent la confusion entre solidarité et vassalité envers son chef,son groupe ,son parti politique. On ne trouve sa véritable liberté qu'en dehors de tout groupe économique, social,politique,professionnel, culturel, et cultuel ; de tout groupe qui poursuit un intérêt commun quelconque. Car dans ces « groupes humains» la pression est t-elle qu'elle empêche les individus d'être sincère,de s'exprimer, d'aller contre l'avis collectif, de contester, de jouir de sa liberté de conscience et d'expression ! Seuls quelques- uns parmi les chefs, ou les sous-chefs ou amis « la cour » (dirons-nous),ont la possibilité de s'affirmer, d'être écoutés, suivis,de commander à leur guise et d'imposer leurs idées et leurs choix à la majorité qui doit rester « silencieuse ».
L'homme est -il libre de ses choix ? L'éducation , le milieu, les circonstances le contexte historique, pousse l'homme vers telle ou telle porte à ouvrir ou à refermer. Le libre choix existe. Mais ce libre choix a des risques : il peut menacer, disgraciéer disqualifier condamner socialement, politiquement professionnellement, « celui qui dit la vérité.... ».
Les contraintes de tout ordre obligent alors l'homme libre, à renoncer à certains de ses choix, à certaines décisions, prises de paroles, engagements, en fait à « se taire » , à taire « son opinion » à étouffer sa pensée, « à s'écraser ». Prisonnier des autres, il faut qu 'il se préserve, qu'il se protège.
La liberté de conscience de la presse , d'enseigner a été attaquée très gravement au cours de cette dernière décennie : ceux de Charly Hebdo ont payé de leur vie "le droit de rire de dessiner, de faire que le pays était un pays où la liberté de conscience existait . Le professeur d'histoire Samuel Paty a été décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves au cours d'un cours sur la liberté d'expression, de la presse !
Le fascisme religieux ne doit pas passer et repassera pas car il y va de votre civilisation, de notre vie à chacun d'entre nous ! !
Les plus beaux espaces de liberté sont ceux que l'on vit avec soi-même (dans l’imaginaire) , que l’on peut partager éventuellement avec les autres.
Si tous les individus avaient les mêmes droits, la même écoute et le même pouvoir, nous vivrions dans une société égalitaire où la parole de chacun, et de tous, aurait la même valeur, la même importance. Ainsi le pouvoir partagé endiguerait les ambitions personnelles, et les rapports entre les individus seraient-ils plus harmonieux ou contenus !
Ce mode de fonctionnement conduirait à n'en pas douter à un monde meilleur car il donnerait à chaque homme une place « respectable « dans la société, le groupe « avec lequel il vit. Le groupe aurait comme objectif final et unique l'émancipation de l'homme par le groupe dans « l'humaine société ».
A vingt ans, jeune étudiant, on peut être libre puis pas à pas quand on pénètre dans le monde du travail, on perd sa liberté. Il faut rentrer dans le moule et laisser dehors une bonne partie de son identité, et faire taire sa personnalité propre .Bref « s'oublier » pour devenir quelqu'un d’autre. Se fondre dans la masse. Certains parleront d'exagération . L'expérience de ma vie m'a conduite dans bien des cercles humains (travail, association, parti, mouvement) : certes on essaie de rester soi, mais oh combien de fois il m'a fallu me taire, ou accepter des choix qui n'étaient pas les miens et tout cela pour ne pas être marginalisée , rejetée du groupe : pour me protéger, en fait de la férocité de beaucoup !
Combien de fois ai-je été condamnée au silence car ma sécurité était en jeu ?
Combien de fois ai-je caché des révélations car que je n'étais pas seule et que j'avais un enfant à élever et des responsabilités prioritaires qui passaient avant tout , avant ma liberté d'expression !
Combien de fois ai-je dû m'opposer , contester ,et finalement par opportunisme et nécessité reculer « me soumettre» parce que je n'avais pas les moyens de me faire entendre !
Combien de fois ai-je dû taire des informations capitales, « urgentes » ? Combien de fois ai-je dû faire un chemin solitaire, avant d'être rejointe au bout de longues années par ceux-là mêmes qui ne m'avaient pas fait confiance, critiquée, et contesté le bien fondé de mes dires ? Combien de fois ai-je vu mes idées repoussées puis reprises plus tard, pour le compte d'autres !
Pour certain l'éclosion de leur personnalité se réalise au travail en devenant chef, ou domestique du chef , quitte à renoncer à ses valeurs en fermant les yeux sur des injustices, des abus, pour préserver le " bien être professionnel ».
J'ai vu bien des situations révélatrices des comportements humains : comment les « chefs » pouvaient abuser de leur autorité et comment les groupes réagissaient face à leur chef .
Nous appellerons chefs tous les détenteurs d'autorité, de responsabilité : présidents, chefs d'établissements, contre-maitre, patron, directeur, directrice, cadre supérieur, magistrat, député, ministre, maire, élus..
J'ai vu des « chefs » limogés parce que leur équipe courageuse s'était liguée contre eux (elles) et à très juste titre !J'ai vu des « chefs » d'aucune moralité, calculateur, personnel, jaloux de leur autorité, ambitieux et incompétent, rester à leur poste, sauver leur situation tout simplement parce qu'il n'y avait pas eu de volonté collective ( de la part de l'équipe) pour s'en débarrasser !
Comment ces « chefs » ont il pu « sauver leur peau « ?
Tout simplement en « corrompant » leurs équipiers par des faveurs, des avantages : en divisant pour régner . C'est vieux comme le monde !
J'ai également vu des « chefs » passer beaucoup de choses à des collègues ( très critiquables ) tout simplement parce que ces mêmes collègues les avaient soutenu lors de conflits avec des détracteurs (parents, adhérents, actionnaires....). Ces chef ,du coup n'osaient plus reprocher à leurs collègues leurs « erreurs ».Ils n'avait plus les moyens d'imposer leur autorité. En acceptant n'importe quoi de leur équipe , c'était leur manière de leur renvoyer l'ascenseur : vous m'avez soutenu , merci, et maintenant je ferme les yeux ! Ce qui conduisit à n'en pas douter, à des extrêmes des plus regrettables !!!
J'ai vu aussi des équipes exploser après s'être inclinées devant « le chef qui les avait fortement favorisées » . Des « lieutenants fidèles à leur directeur » qui ayant soutenu leur « hiérarchie » longtemps, ont prit le large, ont quitté le navire , pour retrouver leur indépendance, je dirais : être en paix avec leur conscience .
Car le « piège de la cour », pour des « lieutenants fidèles » ( qui ont une certaine dignité) , ne dure qu'un temps. Mais pour d'autres, plus vicieux, égoïstes et sans morale, jouer le rôle de vassal leur va à merveille, cirer les bottes, est leur marque d’allégeance de complaisance. Ce sont de merveilleux collaborateurs, « collabos » ! ! Cependant je peux témoigner du fait que cet état de chose ne dure pas et qu'il y a toujours quelque vilain petit canard pour dénoncer les choses. Parfois la sanction tombera sur le chef et d'autre fois non : tout dépend de l'influence de ce chef, s'il a des appuis des alliés, et cela dans tous les domaines professionnelles, politiques..... Souvent les hiérarchies préfèrent fermer les yeux , ne pas jeter de l'huile sur le feu, ». Non pas qu'elles ne les condamnent pas, qu'elle ne voudraient pas s'en débarrasser mais tout simplement parce qu'elles ne le peuvent pas.. ! Et cela est arrivé bon nombre de fois.
Ainsi vivant dans l 'impunité apparente , « ce chef « saura recréer sa cour avec ses nouvelles (nouveaux) favori(e)s et repartir mais pour combien de temps ? Il conviendra d'admettre que ce n'est pas avec un tel responsable que l'on peut faire du bon travail que l'on peut honnêtement monter de vrais projets, faire « tourner la baraque » ! Critiqués mais maintenus de force ,ils ne sont là, en fait que pour la maintenance. Peuvent -ils avoir une promotion ou un avancement ou une mutation désirée ? Certainement pas ! Mes exemples vécus montrent que chaque fois qu'ils ont demandé à partir dans un poste ou région différent(e), qu'ils affectionnaient.....chaque fois cela leur a été refusé pour de faux motifs ( manque de crédit , de poste) alors que d'autres personnes moins anciennes dans la fonction de dirigeant ont obtenu leur
23Les équipes professionnelles qui marchent le mieux fonctionnent sur les valeurs de l'estime de l'autre, du respect du travail de l'équipe, de l'écoute de chacun, de la responsabilité partagée. Attention ici il ne s'agit pas de copinage, d'amitié entre les individus car il est important de mettre des limites sur son lieu de travail , de ne pas tout mélanger : le travail,les amis, la vie publique et la vie privé.
Aujourd’hui on multiplie les fêtes , les dîners entre collègues en prétextant que cela favorise la bonne ambiance de travail et les performances professionnelles !Attention à ne pas faire du travail , sa vie entière, à ne pas devenir l'esclave consentant (e) de son patron , à ne pas se faire « avaler tout cru » par sa vie professionnelle, à ne pas devenir dépendant de ses mails, ses SMS, son portable qui vous tiennent liés au travail comme des chaînes invisibles perverses et très dangereuses. Il faut se « déconnecter « les vacances et samedis dimanches, avoir sa vie propre en dehors du bureau, de l'école, de l'atelier ....
C) la solidarité
L'individu peut malgré les pressions diverses se rebeller contre toute forme d'autoritarisme. Tout dépend de lui. Le chef n'est rien sans l’équipe. Il ne pourra être chef que si les autres le reconnaissent comme tel.
La solidarité dans une équipe un groupe un parti montre la cohérence du groupe la force du groupe. Face à cette unité il est difficile de briser ce mur. La solidarité est nécessaire pour le fonctionnement des institutions tout comme la loi.
Jusqu'où peut-on ,ou doit-on rester solidaire ? Si le parti n’approuve pas un concept que l'on défend en toute conscience, doit -on défier le groupe ?
Par le dialogue, le temps, les circonstances, le point de vue du groupe, du parti peut changer évoluer et embrasser votre idée. Dans les meilleurs des cas, l'individu aura dû batailler des mois, , prendre le risque de l'isolement pour au bout du compte , faire l'unanimité autour de sa cause. Mais être seul face à son parti ,son groupe n'est pas chose aisée et il en faut du courage pour tenir bon , pour ne pas se sentir infériorisé, humilié, marginalisé, rejeté, dévalorisé face à un armée d'incompréhension !
La politique , le travail ,la famille ,voilà trois domaines majeures où la solidarité s'expriment en priorité.
La politique : face à l'adversaire l'opposition, les partisans de chaque camp se doivent d'être unis, de ne parler que d'une seule voix, et ceux qui ne sont pas d'accord doivent partir .
« Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ,ou ça est démissionné « !
Voilà la solidarité politicienne !
De même « un élu ça ferme sa gueule ou ça démissionne »!
Pour un ministre, un élu « être ou ne pas être (seul) voilà la première préoccupation » ! »
« Etre en accord avec sa conscience,ou ne pas être en accord, voilà la seconde préoccupation « !
En fait la solidarité dans ce cas précis , est l'ennemi de la liberté, elle en est la servitude !
Pour autant, la liberté de conscience, la probité, l’honnêteté, l'engagement moral , le devoir, le respect de sa charge ,des lois, le devoir de justice, de l’intérêt supérieur , doivent être au dessus de toute solidarité politique. Tout élu aussi grand et petit soit-il, doit ( s'il est confronté à des manquements, des abus) avoir le courage de dénoncer ces dysfonctionnements, et les condamner . Ce code de bonne conduite morale qui semble évident n'est malheureusement pas appliqué aujourd'hui et à combien d'affaires assistons- nous , dénoncées par les médias et les réseaux sociaux ! La solidarité politique a fait taire bon nombre d'élus qui critiquaient ces affaires entraînant avec ce silence hypocrite, la réprobation générale de l'opinion publique qui dans son bon sens pense aujourd'hui :« qu'un ministre » ça a le droit d'ouvrir sa gueule et ça a le droit de refuser de démissionner de force « !
Le monde du travail :
Au XIX è siècle lors de la lutte des classes, de l'éclosion du syndicalisme, le mot solidarité voulait quelque chose.
Solidarité rimait avec fraternité, liberté, amitié
On savait se sacrifier pour le bien commun : la grève générale unissait tous les ouvriers d'une même profession : mineurs, métallurgistes, tisserands, verriers, canuts, et tous ensemble ils réussissaient à faire fléchir les patrons et les grands capitalismes ainsi que les gouvernements au XXè siècle avec les grandes réformes de 1936. La « SIA » solidarité internationale antifasciste était une organisation très influente de travailleurs
Cette solidarité a apporté l'esprit de rébellion, de liberté à des hommes longtemps oppressés. La solidarité contre le fascisme en Espagne avec les « Brigades internationales » venues du monde entier pour défendre la République menacée est l'exemple le plus haut dans l'histoire de l'Homme de la Solidarité et de l'abnégation humaine.
Etre solidaire voulait dire quelque chose. Qu'en est-il aujourd'hui ?
On sait être solidaire et généreux une fois l'an ,ou peut être deux fois, voire trois, pour soutenir de grandes causes humanitaires : sécheresse en l'Ethiopie, au Soudan tremblement de terre en Tahiti, le Sida-action, le Télé thon, Emmaüs, les restos du Coeur avec les associations multiples dont on ne saurait citer tous les noms au risque d'en oublier ,oeuvrant pour l'enfant, la paix, la santé ,un logement digne, contre la faim, la précarité etc.....Mais être solidaire dans son entreprise, adhérer à un syndicat, participer à des grèves, à des occupations de locaux, manifester , banderoles au vent....ça on ne sait plus ou plus beaucoup le faire!!!!
Hormis ces traditionnels rendez-vous exceptionnels pour des causes diverses citées plus haut, de nos jours la solidarité et la contestation unitaire ne sont plus d'actualité. La crise, l'évolution de la société, l'individualisme, le matérialisme, la propriété privée, les biens de consommation, les crédits, la maison individuelle, la piscine, la tablette, le smartphone, ont consommé l'esprit collectif, et privé l'homme de son entière liberté . Ils ont divisé les individus, les ont rendus égoïstes avares de chaleur humaine, d'idéaux collectifs . Le capitalisme a fait d'eux des esclaves attachés à des biens matériels, leur enlevant tout esprit de combat toute âme.
La recherche de l'ascension sociale et du profit, a « déshumanisée» l'individu .Nous voyons comment dans les entreprises on « manage » les équipes .On place des directeurs de ressources humaines. Une ressource est une chose ! On comprend comment à travers ce vocable « ressource » la dimension de l'homme est oubliée, gommée volontairement. On ne parle plus de directeur (directrice) du personnel , de chef d'équipes ,mais de directeur de « ressources humaines ». De fait l'homme devient une ressource, un objet, une chose de l'entreprise et c'est bien là que commence l'anéantissement de la personne ,de l'employé, du travailleur !
Quand on parle de ressources naturelles d'un pays on parle du potentiel dont il dispose : énergies, mine, métaux, etc. .; de même, quand on parle de ressources humaine dans une entreprise, on parle de son potentiel humain, de ses capacités matériels et autres , et non d'êtres humains, d'individus.
Les promotions, les risques de licenciement ont fait fi de toute contestation. Celui qui n'entre pas dans le moule s'en va ou se suicide ! A quand remonte une grande grève générale, un grand mouvement social ? Reste la possibilité d'entrer dans le moule. Dans ce moule aucune place pour la singularité, les états d'âme. On oublie de penser par soi-même mais pour l'entreprise, Le sourire est de mise et « obligatoire » : faire bonne figure, être accueillant pour donner une bonne image !
L'aliénation des masses s'est généralisée et comme une épidémie une maladie contagieuse ,elle s'étend à l'ensemble de l'humanité. La solidarité d'entreprise ne sera bientôt plus qu'un vieux concept historique que l'on étudiera dans les universités en même temps que l'archéologie, la pensée d'Aristote ou la civilisation pharaonique !!
Passons à la solidarité familiale
Cette forme de solidarité semble de nos jours être la seule qui demeure et encore faut-il faire la différence entre les pays , les cultures. Dans les peuples du Sud en Europe, en Italie, Portugal Espagne , le lien familial reste très fort. La famille est la base de la société. Avant les enfants aidaient leurs parents ; aujourd'hui en Espagne et ailleurs ce sont les parents qui aident leurs jeunes enfants, étudiants , chômeurs, chefs de famille. La crise n'a fait que conforter cette solidarité du sang. C’est avec la famille unie que ces peuples méditerranéens ont fait face aux aléas de la vie : disparition, misère guerre, chômage, maladie , divorce, veuvage ;
c'est ensemble qu'ils ont combattu les épreuves , C'est ensemble qu'ils ont célébré les événements joyeux, qu'ils se sont épaulés et qu'ils ont maintenu au sein de leur foyer leurs aînés, les anciens en les gardant avec eux. A l'image des peuples africains, amérindiens,les personnes âgées font parti du clan familial, et sont écoutés. Les liens du sang prévalent sur tout autre lien. Cette philosophie de la famille permet à ces peuples d'assurer une vieillesse digne à leurs aînés. La solidarité rime ici avec dignité, reconnaissance, famille, amour mais aussi avec respect, et devoir.
Car c'est le devoir de chaque enfant que d'être présent auprès de ses parents jusqu'où bout . C'est le devoir de nous tous que d'apporter sécurité, aide présence , tendresse à un père et à une mère.
D) Dignité et Nature
La dignité de l'homme s'efface devant la nécessité de la survie. La survie ne s'accommode d'aucune morale. Pour survivre la majorité des êtres humains sont prêts à tout : cannibalisme, meurtre, prostitution, trahison, trafic …
L'homme est ici réduit à un état « animal » guidé par l'instinct de survie. C’est l'animal qui se révèle et se réveille . Toute valeur sociale, pensée ,civilisée, toute conscience ,disparaît, alors .
Aux temps de la préhistoire l'homme préhistorique seul, n'avait aucune chance de survie. Le groupe était la réponse aux dangers multiples.
Avec la loi du plus fort, ce groupe était cependant le premier niveau de socialisation. De « l'animal solitaire et vulnérable « , il devenait un« membre d'un clan « protégé par les autres humains .C'est ensemble que les hommes de Tautavel puis
Néandertal et de Cro-Magnon ont combattu les mammouths les bisons et les tigres pour se nourrir. C’est ensemble que les hommes de Néandertal ont enterrés leurs morts. C’est ensemble que les hommes de Lascaux ont peint des merveilles sur les grottes du Périgord et d'ailleurs , qu'ils ont dressé des dolmens et des menhirs ! Le pouvoir du chef était réduit à quelques avantages : choix de ses épouses, des morceaux de viande, de l'endroit où dormir dans la grotte ou la hutte. La notion d'enrichissement n’existait pas. Le seul pouvoir absolu était celui de la nature auquel tous étaient soumis . Plus tard d'autres peuples sur tous les continents , voueront à cette mère nature tout leur respect et leur amour. Même les peuples « civilisés » comme les Grecs les Romains, considéreront la nature, le ciel ,la mer, le vent le soleil, comme des Dieux, leur donnant des noms, construisant des temples , récoltant pour eux des offrandes, nommant des prêtresses à leur service, vouant toute leur civilisation : politique culture ,enseignement , organisation, à leurs services divins ! Ainsi ces peuples qui inventèrent la philosophie, le théâtre, les mathématiques , la démocratie, reconnurent-ils leur impuissance face à la mère nature, dominatrice, souvent cruelle .
Et de nos jours aussi alors que l’homme a conquis l'espace la lune bientôt Mars, qu'il a colonisé la terre et bientôt les mers, la nature lui échappe .Echappe à son pouvoir à ses prévisions à ses desseins : la foudre, les éruptions volcaniques ,les tremblement de terre, les ouragans, les sécheresses, les hivers sans fin , la pluie, la grêle, tous ces éléments sont hors du contrôle de l'homme !
Les peuples amérindiens, le celtes et d'autres écoutaient la nature la vénéraient, communiaient avec elle, aux grands solstices d'hiver, de printemps, d'été ,d’automne. Dans leur sagesse, les anciens savaient comment guérir les maladies avec les sources, lesfruits, les plantes, les pierres...Longtemps ces médecines furent les seules à soigner l'homme. Ce respect de la nature, cette proximité cette harmonie entre les êtres et les choses, était une philosophie de la vie plaçant l'homme au centre de l'univers, de cette nature l'identifiant à un élément de la terre, à un de ses enfants que la terre devait protéger !
Aujourd’hui c'est le contraire : l'homme doit protéger la nature après l'avoir souillée, pillée ,violée. Rien d'étonnant si parfois elle se venge !
« Ecoutez les arbres parler, le vent gémir, les pierres chanter, les prairies germer, les fleurs s'ouvrir, les blés blondir, les sources jaillir , et vous serez en communion avec les forces vivantes de la Terre , avec les énergies créatrices. »
Etre proche de la nature c'est être au plus près de la vie, de soi-même ; briser les chaînes du rationnel, rejeter les conventions, les préjugés, c'est atteindre le plus haut niveau de liberté car seuls les éléments commandent à l'homme.
L'homme peut cependant devenir esclave de la nature , être son prisonnier sa victime . Elle peut prendre l'aspect d'une ennemie implacable. Le soleil quand il brille trop , brûle ; l'eau peut tout emporter sur son passage et rien ne l'arrête ; le vent peut tout détruire ; la terre peut s'ouvrir ou trembler et ensevelir toute civilisation . Tout a ses limites. L'harmonie réside dans cette quête d' un équilibre savant des forces naturelles et humaines.
E) Conscience , et spiritualité
L'enfance détermine l'avenir, le destin, non seulement dans le sens social (le milieu influençant) mais dans le sens spirituel moral, philosophique, intellectuel.
L'enfant grandit avec des valeurs qu'on lui inculque (ses parents, les adultes, ses éducateurs..) mais auxquelles il n'adhère pas si facilement. Ainsi l'enfant élevé dans la religion devrait être naturellement franc, généreux, humble compatissant. En est-il ainsi ?
Bon nombre d'enfants (catholiques musulmans, juifs, protestants ) se conduisent comme s'ils n'avaient jamais entendu parler de principes religieux. Véritables petits sauvages sans foi ni loi, cruels envers les animaux, tricheurs, voleurs menteurs ils se comportent comme pas mal de leurs camarades « sans dieu ». Le prêtre ou autre hiérarchique religieux intervient pour leur dire ce qu'il faut faire et non faire : le bien et le mal. Le pardon leur étant assuré après quelque punition, les voilà prêts à recommencer !
L'adulte agit de la même manière. La morale chrétienne devrait le ramener à la raison. Pendant des siècles, l'homme a eu la crainte de Dieu, (d'un Dieu vengeur venu pour le juger) , ce qui ne l'a pas empêché de commettre des injustices, des guerres et autres atrocités. On disait que l'homme avait besoin d'un Dieu pour diriger sa conscience car sans lui, il se laisserait aller à tout débordement. Hors la religion a été du côté du pouvoir ( absolu). Souvent la religion a servi des intérêts qui n'étaient pas ceux des masses, et ainsi l'Eglise s'est coupée du peuple car ses adeptes ne trouvaient plus en elle, les « vraies valeurs de la religion primitive : partage, simplicité, pauvreté, amour de l'autre » : vivre comme Jésus avait vécu : pauvre parmi les pauvres ! L'église s'est encore plus éloignée des populations occidentales en se mêlant de choses qui ne la concernaient pas qui relevaient du domaine privé la sexualité , la contraception, le mariage pour tous...
D'autres religions ont un regain de fanatisme qui se manifeste par des marques extérieures ( voile intégral ), enfermement du corps de la femme , dissimulation de ses cheveux (signe hautement symbolique car les cheveux sont ce que la femme a de plus précieux et cela dans toutes les civilisations). Cacher ainsi sa chevelure c'est renoncer à sa féminité, à sa « dimension divine » car ce qui sépare l'homme des cieux c'est la chevelure ! Se mettre un voile, pour les hommes comme pour les femmes est un acte de soumission, d'humilité .Il y a quelques années seulement, avant d'entrer dans les églises chrétiennes ou les lieux de culte, les femmes devaient se couvrir la tête.
Plus grave, certains se sont radicalisés et combattent pour imposer leur religion leur charia " Daesh," les fanatiques islamistes qui ont tué ceux de Charly Hebdo, les criminels du Bataclan des terrasses parisiennes, des gens de Nice, d l'Hyper cacher, de l'école juive de Toulouse , ...dernièrement du professeur d'histoire Samuel Paty décapité pour avoir montré des caricatures de Charly lors d'une cours sur la liberté d'expression !
En quoi la religion peut-elle se substituer à la conscience humaine ? A t-on besoin de quelqu'un (Dieu ou une force supérieure pour penser ? Pour faire le bien ? Pour combattre le mal ? Pour être un être juste et honnête ? Pour accomplir sa mission sur terre ?A t-on besoin de Dieu, des Dieux pour trouver une raison de vivre , pour suivre son chemin dans la dignité et l'intégrité ?
Pour beaucoup d'hommes, Dieu ou les Dieux sont nécessaires ! Pour eux, imaginer qu'il n'y a rien au-dessus de l'homme est inacceptable car l'homme est mauvais, et inachevé. La mort n'est qu'un passage, une étape, et cette certitude est une véritable consolation lorsque la disparition d'êtres chers, les accable.
Pour d'autres, pas besoin de Dieu de déesse, de maître, de prêtres : rien de cela !La conscience est humaine et chacun doit vivre avec .
Des exemples nombreux nous montrent que la religion a ou n'a pas influencé la conscience des gens d'église : prêtres, religieuses.
Au nom du respect de la vie, bon nombre de prêtres catholiques aussi protestants, au cours de la seconde guerre mondiale , ont caché des enfants juifs au péril de leur propre vie . Parallèlement à ces actes héroïques, les prêtres espagnols ( au cours de la guerre d'Espagne (1936-1939) , des religieux ont maltraité et soustrait des enfants à leurs parents . Ces enfants enlevés par « les bonnes soeurs » des bras de leur mère à leur naissance, dans les prisons où les femmes républicaines venaient d' accoucher dans le délabrement le plus total, ces nouveaux-nés donc, ont été remis à des familles bien catholiques espagnoles franquistes. A ce jour ,la vérité a éclaté mais bon nombre d'enfants adoptés ignorent toujours le nom de leurs véritables parents et ce qui sont advenus.
Ces prêtres et religieuses avaient -ils une conscience ? Qui les a poussés à agir de la sorte ? Dieu ? Franco ! Franco-Mussolini-Hitler, le trio diabolique qui entraîna l'humanité dans la seconde guerre mondiale avec son cortège d'atrocités et d'horreurs !
Ces deux exemples montrent que quelque soit son état : laïque ou religieus ,sa religion, son milieu (dans des circonstances similaires ), certains se révèlent être des héros, des justes, et d'autres des « criminels » des « infâmes », des « collabos ».
Opportunisme lâcheté, défaitisme ont été le lot des millions de français dans les années 1940-1941-1942.La Résistance ne fut l'affaire que de quelques uns .
Je ne parle pas ici des étrangers particulièrement des républicains espagnols, réfugiés en France par milliers et des anti-fascistes italiens, des volontaires des brigades internationales d'Espagne, des Arméniens, de quelques juifs, qui dès le début ont rejoint le maquis formant le gros des troupes de la Résistance !
La France a compté le plus grand nombre de collabos de tous les états occupés et le plus grand nombre de juifs , gitans, étrangers,
arrêtés par la police française, déportés !Triste record pour le pays des droits de l'homme et du citoyen et de la Révolution !
Mais le pire de tout cela c'est que certains( un bon nombre tout de même) après la Libération, s'en sont bien tirés et après avoir fait la collaboration avec les nazis ont pu poursuivre leur activité dans les administrations et dans la police ! Et c'est là que le bas blesse : sans justice, sans punition, il n'y a pas de droit, il n'y a pas de constitution , de république !
Des personnalités hautes placées ont couverts des collaborateurs du gouvernement du maréchal Pétain,. Ces personnes ont occupé des postes importants comme Papon (ministre de l'intéreur) placé par De Gaule : De Gaule qui avait reconnu Franco dès novembre 1944 .
De Gaule qui n'a jamais mentionné les chars républicains espagnols arrivés les premiers pour libérer Paris le 25 août 1944 . De Gaule qui n'a jamais reconnu l'implication des étrangers dans la libération du sol français , qui a censuré les journaux antifascistes anti-franquistes (l'espoir, le combat syndicaliste) dans les années 60 !