/image%2F0822137%2F20220207%2Fob_441bbf_images-2.jpeg)
Les exilés
Ils se retrouvaient chaque samedi soir
Chez Zapata ,Lloret, Miguel, Soledad,
Ensemble, ils parlaient de la vie, ses déboires,
Ensemble ,ils vivaient leur tourment leur espoir.
Cloitrés dans leur passé,
Ils étaient morts-vivants
En pays étranger
Hors de l'espace-temps.
A travers la fumée des mégots alignés
Dans cette pièce fermée
Aux rideaux bien tirés,
Ils se voyaient là-bas
Dans leur village, leur famille
A Pampelune Huesca, Saragosse , Séville.
Et ce vent de Castille les faisait chanter
Et ce Vent de Castille les faisait pleurer.
A travers la grisaille d'un hiver infini
Secouant l'éventail de la peur de l'oubli,
Ils retrouvaient leur patrie.
Que la guerre et la mort avaient éloignés
Que l'amour, le remords, liaient à jamais.
Fils de rien
Ou fils de Liberté
Ils n'avaient dans leurs mains
Qu'un coeur écartelé.
Et ce vent de Castille les faisait pleurer
Quand ce vent de Castille les faisait chanter.
A Galopar : le poète Rafael Alberti et Paco Ibanez