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Les exilés

 

Ils se retrouvaient chaque samedi soir

Chez Zapata ,Lloret, Miguel, Soledad,

Ensemble, ils parlaient de la vie, ses déboires,

Ensemble ,ils vivaient leur tourment leur espoir.

Cloitrés dans leur passé,

Ils étaient morts-vivants

En pays étranger

Hors de l'espace-temps.

A travers la fumée des mégots alignés

Dans cette pièce fermée

Aux rideaux bien tirés,

Ils se voyaient là-bas

Dans leur village, leur famille

A Pampelune Huesca, Saragosse , Séville.

Et ce vent de Castille les faisait chanter

Et ce Vent de Castille les faisait pleurer.

 

A travers la grisaille d'un hiver infini

Secouant l'éventail de la peur de l'oubli,

Ils retrouvaient leur patrie.

Que la guerre et la mort avaient éloignés

Que l'amour, le remords, liaient à jamais.

Fils de rien 

Ou fils de Liberté

Ils n'avaient dans leurs mains

Qu'un coeur écartelé.

Et ce vent de Castille les faisait pleurer

Quand ce vent de Castille les faisait chanter.

A Galopar : le poète Rafael Alberti et Paco Ibanez

Tag(s) : #poésie : les exilés, #mémoire de liberté
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