Cour d'école joyeuse au soleil d'été,
Sous l'ombre ténébreuse des grands marronniers,
Dans la foule rieuse bruyante et bigarrée,
Dans ces heures heureuses, tu m'as retrouvée.
Tu étais là et tu attendais
Que mes pas me guident vers l'estaminet
Près duquel tu demeurais.
Tu m'as dit : "bonjour ! et je t'ai salué
Et au milieu de cette cour, de cette assemblée
Mon coeur s'est mis à battre
Comme un insensé
Dans la tiédeur opaque
De ce soir d'été.
Dans la musique de la fête
Tes mots prononcés tous bas
Résonnaient dans ma tête
Comme un chant de joie.
Je te croisais au hasard des allées
Je savais ton regard sur moi, posé,
Mais mes yeux devant toi se baissaient
Car je savais qu'on nous observait.
Mais aujourd'hui l'absence est souveraine
Et dans ces heures latentes qui s'égrènent
Ma plume unique confidente de mes peines
Pourra calmer l'attente incertaine.