Nous avons aimé le même homme
Sans que quiconque ni personne
Ne s'en rende compte ne s'en étonne !
Toi dans la lumière, de sa vie
Moi dans l'ombre de la nuit
Toi dans ses fêtes, et ses sorties
Moi dans la cachette, de mon logis.
Tu l'as connue bien jeune pourtant
Alors que lui avait déjà vécu
Marié ,père de trois enfants,
C'est comme cela qu'il t'avait plu !
Homme mûr, il t'a cueillie comme un beau fruit
Libre, sûr de lui, il ne t'a pas proposé le mariage
Il t'a dit qu' on ne le mettrait plus en cage
Il fallait que tu en prennes ton parti.
Vous avez vécu vingt ans
Partageant la musique et la danse
La montagne, les vacances,
Les concerts, sans enfant !
Tu voulais qu'il vienne vivre avec toi
Dans la maison que tu avais achetée
Et qu'il avait savamment retapée.
Mais encore une fois, il refusa.
Il désirait vivre au jour le jour
Dans sa maison, dans ce faubourg
Froide, austère et ancienne
Sans partage de vie quotidienne.
Il disait que le quotidien tuait toujours
Les plus beaux sentiments ,l'amour !
Tu supportas tout de lui
Ses silences ses aventures
Son absence, ses blessures
Ses coups de folie !
En refusant de regarder la réalité
Les yeux fermés et bandés !
Et puis un jour tout a éclaté
La révolte a fait place
A la disgrâce, à l'animosité
Tu n'as plus voulue être humiliée
Trahie ,meurtrie, bafouée.
Je l'avais moi aussi rejetté
Voila plus de cinq annnées
Quand il avait refusé de choisir,
Entre nous deux,
Et m'avait laissée partir
Sans un adieu à me dire .
Et aujourd'hui, c'est toi
Qui lui a tourné le dos.
Toi, qui l'as chassé,
Pour revivre de plus beau.
Compléments au poème
Quand j'écrivais cette poésie de rupture, la vérité n'avait pas encore éclatée e t'imaginais le dénouement de cette relation, il y avait sept ans en arrière. j
Javais imaginé ce scénario final mais la réalité fut encore plus brutale !
Un jour tu surpris ton ami ton amant
Celui avec qui partagea pendant longtemps
Tes années, tes jours, tes heures claires
La danse la musique, les étés , la lumière.
Tu les surpris tous deux un jour de chagrin
Dans l'intimité partageant des caresses,
Alors tu renonças à lui à tes promesses
Tu le quittas et tu rompis tous liens .
Ce fut une épreuve cruelle et douloureuse
Après vingt années passées, heureuse,
A te montrer à ses cotés dans les soirées
A jouer , à danser valses et bourrées.
Mais comment as-tu ignorer ses tromperies
Bien qu 'il soit prudent, et qu'il se cachait
Pour aller voir discret ses conquêtes la nuit ?
Comment as-tu pu ne pas voir qu' il te rompait ?
Bien des conquêtes ont défilé dans ses bras
La dernière fut une amie de vous deux
Qui n'a pas hésité à se moquer de toi
Tu les surpris en plein ébats fiévreux .