/image%2F0822137%2F20220831%2Fob_8620ea_unknown.jpeg)
Odeurs des fougères et des lavandes
Derniers souvenirs de l'été
Après de longues vacances
Dans le Sud, de la France
Qu'il fait bon reprendre
Le chemin des écoliers.
La classe de ma mère
Après des mois désertée
Sentait la cire, la terre
La craie l'encre séchée
Ces odeurs emprisonnées
Dans le halo de l'été.
.
Nous jouions en chemin
Les jours de la rentrée des classes
Nous glissions sur la glace
De la rosée du petit matin.
Les grands vols d'hirondelles
Nous escortaient du haut du ciel.
Nous pénétrions en rang dans la salle
Silencieuse, ornées de cartes murales
Nous nous asseyions et nous préparions
Nos stylos-plumes , et nous attendions ...
Qu'un rayon de lune , ou un bourdon
Nous prêtent fortune loin de nos leçons .
Nous regardions par la fenêtre
Les platanes et les grands hêtres
Danser comme des ballerines
Quand le vent soufflait sur la colline.
Nous rêvions d'étang de sauvagines,
D'îles au trésor, de cités d'or.
O souvenirs de nos poésies
Quand, devant la classe réunie,
Nous déclamions quelques vers
Empruntés à Rimbaud ou à Prévert.
O souvenirs de nos lectures
Evasion simple dans la nature,
Qui nous transportaient au loin
Sur d'autres rives, d'autres chemins.
O souvenir de ce temps d'écolier
Où tout était rire et liberté
De l'innocence joyeuse et insouciante
Du temps heureux de l'enfance !