dictionnaire de la guerre d'Espagne

Hommage aux «Olbidados» de l'Histoire

Les républicains espagnols

Carmen Orensanz Montet

Premier Dictionnaire détaillé de la guerre civile d'Espagne

A A.I.T : Association internationale des travailleurs (l'Internationale des travailleurs) dans les années 30, il s'agissait de la troisième pour la période concerné 1936-1939. Née d'une scission de l'Internationale ouvrière scission réalisée le 2 mars 1919 à Moscou sous l'impulsion de Lénine et des bolcheviks. L'internationale communiste regroupa les partis communistes qui avaient rompus avec les partis socialistes de la IIème internationale .La Troisième internationale était dirigée par le Parti Communiste de l'Union soviétique et Staline. La plaque tournante fut Paris. C'est à travers elle,( le Komintern) que les partis communistes recrutèrent les volontaires des fameuses « brigades internationales », hommes femmes venus du monde entier (50 nationalités représentées !) en Espagne pour défendre la Liberté»

Affiches : pour soutenir la République espagnole (voir annexes)

De nombreuses affiches cartes postales timbres, virent le jour à l'occasion de la tragédie espagnole, nous en avons sélectionné quelques unes (voir annexe 4)

analphabétisme : en Espagne en 1936, 95 % des ouvriers et des paysans ne savaient ni lire ni écrire , par contre tous savaient compter et faire les quatre opérations ! Les collectivités anarchistes organisèrent dans les villages des écoles pour ceux qui voulaient s'instruire. Les cours avaient lieu le soir, après le travail .Ils y venaient nombreux et de tous âges, et des personnes âgées. C'étaient des miliciens qui donnaient les cours et

des instituteurs, qui se transformaient souvent en orateurs et animaient des débats sur la politique, la culture la vie sociale, le mariage, l'amour..

Les jeunes y venaient nombreux car on y blaguait, riait en discutant de choses légères et sérieuses. Le développement culturel alla de paire avec le développement matériel (voir autogestion) : l'alphabétisation des adultes fut lancée comme un croisade contre l'ignorance et l'esclavage. Pour les enfants, l'école devenait obligatoire jusqu'à 14 ans et le travail interdit par la loi avant 14 ans.

Anarchisme (socialisme libertaire) : mouvement très important en Espagne et très populaire parmi les républicains espagnols, ayant joué un rôle primordial dans la « Révolution sociale » 1936-1939 (autogestion, collectivités agricoles, organisation politique, syndicaliste, commerciale, sociale, culturelle ). Combattue à la fois par les fascistes, les staliniens et les libéraux européens ,redoutant son importance et les risques d'une propagation européenne du « socialisme libertaire », la révolution anarchiste espagnole fut sacrifiée sur l'autel de l'Impérialisme international portant les drapeaux, démocrate, libéral, stalinien, et fasciste .

anarcho-syndicalistes : anarchistes syndiqués à la CNT (confédération nationale du travail) . Voir CNT : base de l'organisation politique. Ils étaient très nombreux en Espagne en 1936 et après la guerre. A Barcelone, un ouvrier sur deux était syndiqué à la CNT qui comptait deux millions d'adhérents sur une population de 24 millions d'habitants , environ 12 millions d'adultes , soit 20 % des espagnols majeurs sans compter les sympathisants, les femmes, les familles et les jeunes : ce qui est très important pour une organisation politique ! Voir affiches, dessins annexe ).

Anticlérical, anticléricalisme : mouvement contre l'Eglise et ses acolytes qui se manifesta par des combats, de représailles, destructions d'édifices, des confiscations de biens, la mise à nu des couvents, des cimetières de couvents. On montra au peuple ce qui se passait derrière les murs des cloîtres féminins : des infanticides, fruits des pêchés des religieuses, avec les prêtres les curés ou les laïcs . Des tombes de nouveaux-nés en grand nombre, furent montrées à la population de Barcelone. Ce sentiment très fort en Espagne pendant la guerre civile, fut partagé par une bonne partie des Espagnols : l'Eglise rire, autoritaire, anti-libérale, avait dès le départ choisi son camp : celui du fascisme : elle bénissait les armées de Franco (voir photos annexe) et l'aviation d'Hitler et de Mussolini .Les curés se réfugiaient dans les églises pour combattre les républicains. L'argent de l'Eglise était utilisé pour l'achat d'armes pour Franco. L'Eglise aida les putschistes avec tous ses moyens et trouva au Vatican des alliés pour combattre la République légalement élue.

Antifascistes : Mouvement qui regroupe tous les opposants à Franco, Hitler et Mussolini : ceux de la gauche classique, socialistes, de la gauche radicale : trotskystes, anarchistes...et les communistes ( ceux de Staline et les contestataires de Staline). Ce mouvement compte aussi des gens de la droite libérale, du centre, des démocrates ,des humanistes..

Aragon ( collectivités agricoles ): pendant la guerre civile, l'Aragon, région du nord de l'Espagne( voir carte annexe ) était sous l'influence des républicains et des « anarcho-syndicalistes après le passage de la « colonne Durruti« (chef charismatique, populaire et respecté, anarchiste, voir Durruti.)Les grands propriétaires terriens avaient été chassés par le peuple et les ouvriers paysans et villageois avaient constitués des « comités »

volontaire des brigades