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 La Pasionaria

 Dolores Ibárruri

Dolores Ibárruri Gómez, connue sous le nom de La Pasionaria, était une femme politique espagnole née le 9 décembre 1895 à Gallarta (municipalité d'Abanto y Ciérvana, dans la province basque de Biscaye) et décédée le 12 novembre 1989 à Madrid. Elle a été secrétaire général du Parti Communiste Espagnol (PCE) entre 1942 et 1960, présidente de ce parti entre 1960 et 1989. Très connue pour ses discours « No Pasaran ! » Ils ne passeront pas « l'adieu aux brigades internationale « Vous êtes l'Histoire » (voir brigades internationales)

La Pasionaria et le Front populaire (début de 1936)

En février 1936, elle est élue députée des Asturies. Peu après, elle réussit à obtenir des autorités locales d’Oviedo la libération des prisonniers politiques. En juin, elle prononce devant les Cortes un discours contre les menées subversives de la droite, en menaçant de mort José Calvo Sotelo, député monarchiste qui sera effectivement assassiné deux jours plus tard. Cet assassinat est la réponse à l'assassinat du leader socialiste assassiné par la droite franquiste. Il sera à l'origine du déclenchement de la guerre d'Espagne

La guerre civile (1936-1939)

Quand la guerre civile éclate en juillet, elle se dresse pour défendre la république avec le célèbre slogan «No pasarán!» ("Ils ne passeront pas"), prononcé, dès le 19 juillet, au balcon du ministère de l'Intérieur au moment de l'offensive franquiste contre Madrid par « la Pasionaria ». Au début de septembre, elle est en France pour une entrevue avec Léon Blum, qui, le 1° septembre, a opté pour la politique de non-intervention ; le 8 septembre, elle prononce un discours au Vélodrome d’Hiver.

Elle est élue vice-présidente des Cortes en 1937. Elle participe à plusieurs comités avec des figures telles que Palmiro Togliatti pour défendre la cause républicaine. Pour mettre fin à des critiques, son fils revient en Espagne et participe à la bataille de l'Ebre en 1938.

Par ailleurs, elle agit pour soutenir le moral des soldats républicains ou pour lutter contre les tendances défaitistes : ainsi, en 1938, elle dirige des manifestations à Barcelone devant les locaux du gouvernement républicain. C’est aussi elle qui, le 15 novembre 1938, à Barcelone, salue le rôle des Brigades internationales sur le point de quitter l’Espagne après leur dissolution.

Ces discours et actions lui assurent une grande popularité dans l’opinion communiste internationale et dans une partie de la population de la zone républicaine, notamment les femmes.

Cependant, au bout de trois ans d'affrontements sanglants, le gouvernement républicain doit reconnaître sa défaite et quitte le territoire espagnol ; les hostilités cessent le 1er avril 1939 avec l'entrée dans Madrid des forces franquistes.

L'exil

 Dolorès Ibárruri part en exil en Union Soviétique, où elle continue ses activités politiques. Son fils, Rubén, entre dans l'Armée rouge et périt le 25 août 1942 au cours de la bataille de Stalingrad. La distinction de héros de l'Union Soviétique lui sera décernée en 1956 à titre posthume.

En mai 1942, elle devient secrétaire général du PCE et le reste jusqu'en 1960 ; elle en devient alors présidente jusqu'à sa mort.

Dans les années 60, elle reçoit la nationalité soviétique. Son œuvre politique est reconnue durant ces années : elle reçoit un doctorat honorifique de l'Université de Moscou, ainsi que le Prix Lénine pour la paix en 1964, et l'Ordre de Lénine en 1965. Son autobiographie, ¡No pasarán ! est publiée en 1966.

Le retour en démocratie

Après la mort de Francisco Franco en 1975, elle revient en Espagne. Elle est élue députée aux Cortes en juin 1977, lors des premières élections après la restauration de la démocratie.

Elle meurt de pneumonie à Madrid, à l'âge de 93 ans.

La Pasionaria, un symbole

Certains passages de ses discours, tels que : « Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux » (repris d'Emiliano Zapata) ou son « No pasarán! » (prononcé par Robert Georges Nivelle pendant la Première Guerre mondiale), sont connus dans le monde entier. Son rôle de symbole populaire en a fait un personnage de poèmes et de chansons pour Pablo Neruda, Rafael Alberti, Ana Belén et quelques autres.

 

Un jour un destin de femme  : la "Pasionaria" (guerre civile d'Espagne)
Tag(s) : #dictionnaire guerre d'Espagne
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