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suite du dictionnaire de la guerre d'Espagne

suite "armes": La non-intervention » de l'axe France-Angleterre, permit ainsi aux ennemis de la République : Franco Hitler et Mussolini, la destruction de l'état démocratique espagnol légalement élu .

Les armées nationalistes bénéficiaient elles, de l'appui de tous les états fascistes d'Europe : Italie, Allemagne Portugal

Ascaso Francisco : leader anarchiste, ami de Durruti. En 1931 alors que la CNT occupe la ville de Barcelone et hisse le drapeau rouge, il est arrêté et déporté Depuis son navire-prison où il est incarcéré il écrivit : « Pauvre bourgeoisie ,elle doit avoir recours à de telles actions pour survivre en nous martyrisant, nous assassinant nous exilant.. » En 1936, au tout début de la Révolution à Barcelone, il tombera sous les balles fascistes, lors du soulèvement anarchiste et de la prise par plus de 30 000 personnes de la capitale de la Catalogne.

Asturies : En octobre 1934, aux Asturies débuta un soulèvement populaire parti d'en bas et caractérisé par l'unité révolutionnaires et l'armement ouvrier. Anarchistes de Gijon, mineurs socialistes, communistes oubliant leurs querelles dans l'alliance ouvrière, se lancèrent le 5 octobre à l'insurrection. Les mines tombèrent aux mains de ouvriers, ainsi que les fabriques d'armes de Trubia et la Vega Oiviedo fut pris par 8000 mineurs, la troupe résista et l'aviation bombarda. Pendant 9 jours la ville, la région vécurent sous une organisation strictement révolutionnaire. Mais l'armée commandée par le gouvernement de la République, vint par les cols, avec les régiments marocains du général Lopez Ochoa .Les révolutionnaires durent fuir , des chefs, des militants couvrirent la retraite de leurs camarade avec un héroïsme désespéré.

Autogestion : Au lendemain de la Révolution le 19 juillet 1936 la foudroyante riposte populaire au putsch militaire de Franco fit fuir les industriels et les grands propriétaires terriens d'Espagne qui abandonnèrent leurs biens pour aller se réfugier à l'étranger. Les ouvriers et les paysans prirent en charge les usines et les terres agricoles et s'organisèrent en « collectivités autogérées » c'est à dire dirigées par les travailleurs eux-mêmes, organisés en comité.

Les collectivités agricoles eurent une un double gestion : à la fois économique et locale. Pour l'administration économique l'assemblée générale des paysans élisait dans chaque village un comité de gestion. A part le secrétaire tous les membres travaillaient manuellement.Le travail était obligatoire pour tous les hommes valides entre dix-huit et soixante ans. Les paysans étaient répartis en groupe de dix avec un délégué à lzue tête. Chaque groupe se voyait attribuer une zone de culture ou une fonction compte tenu de l'âge, de ses membres, et de la nature du travail. Chaque soir le comité de gestion recevait les délégués des groupes.

Sur le plan de l'administration locale, la commune convoquait fréquemment les habitants en assemblée générale d quartier pour des comptes rendus d'activités.

Tout était mis en commun à l'exception des vêtements du mobilier, des économies personnelles du petit bétail des parcelles de jardin et de la volaille destinée à la consommation familiale.

Les artisans les coiffeurs, les cordonniers etc..étaient regroupés en collectifs. Les moutons de la communauté étaient regroupés en troupeaux de plusieurs centaines de bêtes confiés à des pâtres .

En ce qui concerne le mode de partage des produits divers systèmes furent expérimentés les uns relevant du collectivisme les autres du communisme plus ou moins intégral, d'autres résultant d'un combinaisons des deux. Le plus souvent la rémunération était établie en fonction des besoins des membres de la famille. Chaque chef de famille recevait à titre de salaire un bon libellé en pesetas qui ne pouvait être échangé que contre des biens de consommation dans les magasins communaux. Le solde non consommé était porté en pesetas au crédit d'un compte de réserve personnel. Il était possible de percevoir sur ce compte de l'argent de poche en quantité limité. Les loyers, l'électricité, l'eau, le gaz, les besoins médicaux, les produits pharmaceutiques, l'assistance aux vieillards et indigents, étaient gratuits, de même que l'Ecole, obligatoire pour les enfants de moins de quatorze ans à qui le travail manuel était interdit .

L'adhésion à la collectivité demeurait volontaire. Aucune pression n'était exercée sur les petits propriétaires. Ils pouvaient remettre aux magasins communaux leurs produits. Ils étaient admis aux assemblées générales et bénéficiaient de certains avantages collectifs. On les empêchait seulement de posséder plus de terres qu'ils ne pouvaient cultiver. Ici et là des terres socialisées furent remembrées par voie d'échanges volontaire.

Les communes étaient unies en fédérations cantonales coiffées par des fédérations régionales. Entre les villageois la solidarité était poussée à l'extrême . Des caisses de compensation permettaient d'assister les collectivités les moins favorisées. Les instruments de travail, les matières premières, la main-d'oeuvre excédentaire étaient mis à la disposition des communautés dan le besoin. La socialisation rurale varia en importance selon les provinces. En Catalogne pays de petite et moyenne priorité,où le paysan à de fortes traditions individualistes, elle se réduisit à quelques collectivités-pilotes. En revanche en Aragon, plus des ¾ des terres furent socialisées. Le passage d''une milice libertaire la colonne Durruti en route vers le front du Nord pour y combattre les franquistes, et la création d'un pouvoir révolutionnaire issu de la base, unique en son genre dans l'Espagne républicaine, stimulèrent l'initiative créatrice es travailleurs agricole. Environ 450 collectivités furent constituées groupant 500 000 personnes.

Dans le Levant( capitale Valence) on compta 900 collectivités

En Castille 500 collectivités avec 100 000 adhérents.

L'Estramaure et l'Andalousie également eurent leurs « collectivités ».

Il est à noter que ce socialisme ne fut pas l'oeuvre exclusive des anarcho-syndicalistes. Les autogestionnaires furent des paysans non politisés, ou sociaux-démocrate, catholiques, voire communistes dan le Asturies.

Quand elle ne fut pas sabotée par ses adversaires ou entravée par la guerre l'autogestion agricole fut une incontestable réussite. Les succès remportés le furent pour une part, du fait de l'état arriéré e l'agriculture espagnole. Il n'était pas difficile de battre les records de la grande propriété privée car ces records avaient été déplorables. Quelques 10 000 féodaux avaient possédé la moitié du territoire de la péninsule ibérique. Ils avaient préféré conserver une bonne partie de leurs terres en friches plutôt que de laisser se créer une couche de fermiers indépendants et d'accorder à leurs journaliers des salaires décents qui eussent menacé leurs position de seigneurs moyenâgeux. La terre fut remembrée cultivée sur de grandes étendues selon un plan général et les directives d'agronomes.

Grâce aux études de techniciens agricoles, les rendements s'accrurent de 30 à 50 %. Les superficies ensemencées augmentèrent les méthodes de travail plus modernes et plus rationnelles. Les cultures furent diversifiées ; l'irrigation développée, le pays e partie reboisé, des pépinières ouvertes, des porcheries construites, des écoles techniques rurales créées, des fermes pilotes aménagées,le bétail sélectionné et multiplié, des industries auxiliaires mises en marche; La socialisation démontra sa supériorité tant sur la grande propriété absentéiste qui laissait inculte une partie du sol que sur la petite propriété cultivant selon des techniques rudimentaires avec des semences médiocres et sans engrais.

La planification agricole fut esquissée : elle eut comme base les statistiques de production et de consommation émanant des collectivités rassemblées rassemblées par les comités cantonaux respectifs puis par le comité régional qui contrôlait quantitative et en qualité la production de la région. Le commerce extérieur à la région était assuré par le comité régional qui rassemblait les produits à vendre contre lesquels il procédait aux achats en commun de la région.

C'est dans le Levant que l'anarcho-syndicalisme rural »montra le mieux ses capacités d'organisation et d'intégration.

La plupart des industries reprirent le travail dans les dix jours qui suivirent l'insurrection populaire. Le fonctionnement des services publics était assuré par les syndicats anarchistes ; ainsi les travailleurs de l'électricité veillaient à la continuité de l'approvisionnement en gardant les barrages et les centrales hydro-électriques des Basses-Pyrénées qui alimentaient Barcelone. Le service des 70 lignes de tramway de la ville était assuré par les 6500 travailleurs anarchistes de ce secteur. Son trafic retrouva son intensité avec l'insurrection. Les salaires furent maintenus dans certains secteurs, dans d'autres il y eut un

secteurs de la production en un plan général et organiques permettant d'éviter les compétitions nuisibles et les efforts en ordre dispersé. Les syndicats entreprirent dès lors la réorganisation systématique de professions entières fermant des centaines d petites entreprises et concentrant la production dans celles les mieux équipées exemple en Catalogne, les fonderies furent réduites de 70 à 24, les tanneries de 71 à 40 les verreries d'une centaine à une trentaine. Mais la centralisation industrielle sous contrôle syndical ne peut se développer aussi rapidement et aussi complètement que les planificateurs anarcho-syndicalistes l'eussent souhaité parce que les « staliniens et les réformistes s'opposaient à la confiscation des biens de la classe moyenne et respectaient religieusement le secteur privé. Les entreprises demeurées privées furent souvent dotées de comités de contrôle ouvrier. Comme l'autogestion agricole l'autogestion industrielle fut largement une réussite. Les témoins ne tarissent pas en éloges notamment en ce qui concerne le bon fonctionnement des services urbains en autogestion. Les usines furent gérées de façon remarquable. L'industrie socialisée apporta une contribution décisive à la guerre antifasciste. A Barcelone il fallut en toute hâte reconvertir des usines en usines d'armement pour répondre aux besoins de la guerre. On développa le secteur de la chimie pour la fabrication de produits indispensables à la guerre. L'industrie socialisée se lança dans la transformation de fibres textiles jusqu'alors non pratiquée en Espagne, traita le chanvre, le spart, la paille de riz, la cellulose.

« L'autogestion sapée » :Le crédit le commerce extérieur étaient restés entre les mains du secteur privé par la volonté du gouvernement « bourgeois républicain ».L'état contrôlait les banques mais il se gardait de les mettre au service de l'autogestion. Manquant de fonds nombre de collectivités vécurent sur de s disponibilités saisies au moment de la révolution de 1936.Par la suite elles durent recourir au jour le jour à des moyens de fortune, tels que la mainmise sur des bijoux et des objets précieux appartenant à des couvents à des franquistes. Pour financer l'autogestion la CNT envisagea la création d'une banque confédérale. Mais il était utopique de vouloir faire concurrence au capital financier qu'avait épargné la socialisation. L'obstacle majeur fut l'hostilité que nourrirent à l'égard de l'autogestion les divers états majors politique de l'Espagne républicaine; elle fut accusée de rompre l'unité du front entre la classe ouvrière et la petite bourgeoisie donc de faire le jeu de l'ennemi franquiste. Ainsi on refusa des armes à l'avant-garde libertaire en Aragon qui se battaient contre les fascistes les mains nues. On alla jusqu'à les accuser d'initier de trahison. Les témoignages abandonnent sur comportement criminel tant des « communistes « que des modérés républicains qui firent tout pour saboter l'action révolutionnaire au front et à l'intérieur dans l'économie, dans la vie des espagnols ainsi les libertaires et le partisans de l'autogestion les révolutionnaires devaient se battre sur deux fronts : le front extérieur fasciste et le front intérieur : les démocrates soucieux de ne pas laisser l'Espagne aller trop loin si loin qu'elle eut été un modèle pour l'Europe et pour le monde ! <le danger de voir tous les états, sombrer, tous les antiques pouvoirs 'effacer devant le pouvoir moderne du peuple, toutes les croyances caduques laissait place à la lumière humaine à la solidarité, à la raison à l'art au service de tous, tous les intérêts d'argent de la finance faire face à un état de justice, de partage, de respect de l'homme d e la nature, de la terre..

L'autogestion en Espagne

L'autogestion en Espagne

Tag(s) : #Ascaso, Asturies, autogestion, #dictionnaire guerre d'Espagne
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