Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat. Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l’Espagne. J’ai dit. » Miguel de UnamunoDiscours à l'université de Salamanque, 12 octobre 1936
« La tragédie espagnole est un charnier. Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans d'effroyables convulsions viennent y pourrir ensemble... Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde. » Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, 1938, p. 151 ; cité in Jean Guéhenno, Journal des années noires, 28 avril 1942, Gallimard, 1947.
« La falsification historique consiste à attribuer la responsabilité de la défaite espagnole aux masses ouvrières, et non aux partis qui ont paralysé, ou purement et simplement écrasé, le mouvement révolutionnaire des masses. Les avocats du POUM contestent tout simplement le fait que les dirigeants portent quelque responsabilité que ce soit, afin d'éviter d'avoir à assumer leur propre responsabilité. Cette philosophie de l'impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle de facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposée au marxisme, théorie de l'action révolutionnaire. »Léon Troski
Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat. Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l’Espagne. J’ai dit. » Miguel de Unamuno in Discours à l'université de Salamanque, 12 octobre 1936
« La tragédie espagnole est un charnier. Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans d'effroyables convulsions viennent y pourrir ensemble... Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde. » Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, 1938, p. 151 ; cité in Jean Guéhenno, Journal des années noires, 28 avril 1942, Gallimard, 1947.
« La falsification historique consiste à attribuer la responsabilité de la défaite espagnole aux masses ouvrières, et non aux partis qui ont paralysé, ou purement et simplement écrasé, le mouvement révolutionnaire des masses. Les avocats du POUM contestent tout simplement le fait que les dirigeants portent quelque responsabilité que ce soit, afin d'éviter d'avoir à assumer leur propre responsabilité. Cette philosophie de l'impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle de facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposée au marxisme, théorie de l'action révolutionnaire. »
Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat. Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l’Espagne. J’ai dit. » Miguel de Unamuno in Discours à l'université de Salamanque, 12 octobre 1936
« La tragédie espagnole est un charnier. Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans d'effroyables convulsions viennent y pourrir ensemble... Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde. » Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, 1938, p. 151 ; cité in Jean Guéhenno, Journal des années noires, 28 avril 1942, Gallimard, 1947.
« La falsification historique consiste à attribuer la responsabilité de la défaite espagnole aux masses ouvrières, et non aux partis qui ont paralysé, ou purement et simplement écrasé, le mouvement révolutionnaire des masses. Les avocats du POUM contestent tout simplement le fait que les dirigeants portent quelque responsabilité que ce soit, afin d'éviter d'avoir à assumer leur propre responsabilité. Cette philosophie de l'impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle de facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposée au marxisme, théorie de l'action révolutionnaire. »
Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat. Il me semble inutile de vous exhorter à penser à l’Espagne. J’ai dit. » Miguel de Unamuno in Discours à l'université de Salamanque, 12 octobre 1936
« La tragédie espagnole est un charnier. Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans d'effroyables convulsions viennent y pourrir ensemble... Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde. » Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, 1938, p. 151 ; cité in Jean Guéhenno, Journal des années noires, 28 avril 1942, Gallimard, 1947.
« La falsification historique consiste à attribuer la responsabilité de la défaite espagnole aux masses ouvrières, et non aux partis qui ont paralysé, ou purement et simplement écrasé, le mouvement révolutionnaire des masses. Les avocats du POUM contestent tout simplement le fait que les dirigeants portent quelque responsabilité que ce soit, afin d'éviter d'avoir à assumer leur propre responsabilité. Cette philosophie de l'impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle de facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposée au marxisme, théorie de l'action révolutionnaire. »Léon Troski
« J'ai décrit notre armement ou plutôt notre manque d'armement, sur le front d'Aragon. Il ne fait guère de doute que les communistes retinrent délibérément les armes de crainte qu'il n'en allât trop aux mains des anarchistes qui ultérieurement, s'en serviraient pour atteindre un but révolutionnaire ; en conséquence la grande offensive d'Aragon qui eût obligé Franco à se retirer de Bilbao et peut-être de Madrid, ne fut jamais déclenchée. » George Orwell, Hommage à la Catalogne.
« Personne n'est mieux placé que moi pour savoir quels étaient vos soucis pendant la guerre et ce que les républicains espagnols vous doivent.
Complot des militaires : depuis 1931,les généraux n'ont cessé de conspirer. Lorsque les communistes demandent au gouvernement républicain leur arrestation (Goded et Franco), celui-ci préféra les exiler dans les îles :l'un aux Baléares,l'autre aux Canaries.
Coup d'état :dit « pronunciamiento »: soulèvement des franquistes ( des officiers de l'Armée) contre le régime républicain légalement élu dont le but est d'abattre la II ème République espagnole. Depuis des mois des officiers conspirent. Ils ont pour chef l'exilé du dernier complot Sanjurgo.Le 18 juillet u message court sur les ondes des radios espagnoles : « Dans toute l'Espagne le ciel est sans nuage » : c'est le signal du soulèvement fasciste des cinq généraux félons contre la République. Les rebelles ont des contacts au dehors en Allemagne, en Italie en Angleterre. Le 17 juillet 1936 l'armée du Maroc instrument sûr donne le signal. Le 18 les généraux en disgrâce Goded aux Baléares Franco aux Canaries, rejoignent les points sensibles, Goded Barcelone, Franco le Maroc. Ce jour là toutes les garnisons se prononcent sortent dans la rue proclament l'état de guerre. L'autorité civile cède à l force, les militaires sont divisés, certains s'engagent sous la menace. A Séville Queipo del Llano gagne la garnison par une tragi-comédie et écrase les faubourgs ; à Malaga c'est le gouverneur civil qui l'emporte. En Aragon c'est la police qui assure la victoire du « mouvement » à Barcelone la Garde Civile reste gouvernementale coup d'état réussit techniquement parlant mais échoue politiquement il réussit à priver la République d'à peu près tous les cadres des forces armées..Mais dans des régions la population désarme l'armée et le gouvernement républicain ne s'avoue pas vaincu malgré la destruction de l'instrument militaire : c'est ainsi que l'armée ne peut s'imposer à la masse. L'armée c'est aussi des soldats à Madrid, à Valence à Barcelone dès qu'ils le peuvent ils passent du côté de la foule, des républicains. Certains désertent en passant par les Pyrénées pour ensuite rejoindre Barcelone et le contingent républicain( témoignage A. Orensanz dans « Manana, demain ».
L'Espagne noire ( des prêtres, des généraux) n'est plus la masse. Le général Mola mobilise le vieux carlisme. Les couvents prêtent asile aux insurgés qui prêchent « la croisade ». Les partis de droite sont prêts à réoccuper leurs position .Leurs jeunesses deviennent des groupes fascistes .C'est une guerre civile sans merci qui se profile.
.Durruti (Buenaventura) : Né dans une famille ouvrière du Léon,le 14 juillet 1896 il est une des figures principales de l'anarchisme espagnol avant et pendant la guerre d'Espagne. A l'école c'est un élève dissipé. Son père à l'UGT Union général de trabajadores est arrêté pour avoir participé à la grève quirevendiquait la journée de huit heures. En 1913 il travaille en tant que tourneur et entre à l'Union des métallurgiste suivante il est embauché comme cheminot. Durant l'été 1917 l'UGT lance une grève laquelle Durruti participe activement. Le gouvernement espagnol fait appel à l'armée pour faire cesse cette grève : plus de 500 travailleurs sont tués ou blessés et 2 000 emprisonnés sans procès légal . Durruti passe à l'action de sabotage, le syndicat le désavoue et il se réfugie en France. Durant son exil et jusqu'en 1920 Durruti travaille à Paris comme mécanicien. Il rencontre Sébastien Faure, Louis Lecoin et Emile Cottin ainsi que des anarchistes espagnols exilés militants de la CNT.Il va à Barcelone pour organiser les travailleurs. Là avec Garcia Oliver, Francisco Ascaso et d'autres anarchistes, ils fondent Los Solidarios. En 1923 le groupe est compromis dans l'assassinat du cardinal de Saragosse Juan Soldevilla en représailles de l'assassinat du militant Salvador Segui. Durruti et Oliver s'enfuient en Argentine. Durruti revient à Barcelone en 1931 avec l'avènement de la seconde république et devient un militant influent à l'intérieur des deux plus grandes organisations anarchistes à cette époque : la CNT et la FAI (fédération anarchiste ibérique). En 1932 et 1933 il participe aux insurrections menées par la CNT contre le gouvernement républicain de Manuel Azana jugé trop mou trop conserveur trop bourgeois. Il vit pauvrement avec sa compagne Mimi . Selon Fedérica Montseny : »la prestance de Durruti, sa voix de stentor, sa manière de s'exprimer simple et accessible à tous exercent sur les masses une puissante attraction ».Bon, droit,honnête, gai , juste et charismatique il fut plus qu'un homme, un héros au service certes de la révolution, mais avant tout du peuple ,son idéal. Travaillant étroitement avec ses camarades, Durruti aide à la coordination de la résistance face a coup d'état militaire. Le 24 juillet 1936 il mène plusieurs milliers de « guérilleros »
Après une brève et sanglante bataille à Caspe, la colonne s'arrête à Pina de Ebro. Sur les conseils d'un officier régulier de l'armée, employé comme conseiller technique et malgré la conviction de Durruti, l'assaut de Saragosse est remis à plus tard ce qui fut une erreur. Saragosse ne sera jamais prise par les républicains. En effet en libérant rapidement le nord de l'Espagne ce qui supposait de commencer par cette ville, la révolution sociale aurait pu progresser en même temps que le front antifasciste mais c'est précisément ce que les staliniens qui contrôlaient de plus en plus le gouvernement ne voulaient surtout pas .
La mort de Durruti
En novembre 1936 à partir du 16 Madrid est bombardée par les avions allemands jours et nuits . En trois nuits 1000 personnes ont été tuées par les bombes. Pour aider les combattants républicains de Madrid, Durruti part avec sa colonne d'Aragon de 4000 hommes à travers tout le pays. Lorsqu'ils arrivent dans la capitale, leur arrivée provoque un effect psychologique
incroyable .Il sauve Madrid pour un temps.
Le 20 novembre en sortant d'une voiture,une balle le frappe à la tête et il meurt immédiatement . Les circonstances exactes de sa mort restent incertaines. De toute évidence ce n'est pas une balle franquiste qui l'a tué. Les communiste ont fait courir le bruit qu'il aurait été abattu par un de ses hommes en raison de son supposé « autoritarisme ». D'autres hypothèses aussi farfelues aussi ridicules, basses et lâches, affirment qu'il se serait lui même blessé avec son arme, d'autre qu'un de ses lieutenant l'aurait malencontreusement blessé lors de maniement d'armes. ( en sortant d'une voiture ?). D'autres enfin font porter la responsabilité sur le Parti Communiste à qui profitait de toute évidence, l'élimination d'un chef politique révolutionnaire aussi populaire, déterminé et passionnant capable de contrer les objectifs staliniens. Le 22 novembre son corps est ramené à Barcelone Tout Barcelone tenait à rendre un dernier hommage à leur héros : des groupes avec des bannières,es couronnes de fleurs..avec des inscriptions termes « nous venger » ont été répétées maintes et maintes fois. Le camarade de Durruti portent le cercueil sur leurs épaules accompagnés par des miliciens armés. Le groupe a joué l'hymne anarchiste « Hijo del Pueblo » enfant du peuple ! Et des milliers de poings levés l'ont salué. De nombreux dignitaires étaient présents y compris les « anarchistes » ministre de la Justice,Garcia Oliver, le Consul de Russie. Un demi million de personnes avec les drapeaux rouges et noirs
L'enterrement de Durruti à Barcelone donne lieu à des scènes populaires où la foule accompagne Durruti le long des rues, des places, le poing levé. Des milliers de d'espagnols sont présents sur le passage du cercueil avec des centaines d'étrangers. »
Durruti est mort, la guerre est perdue » disait Angèle Cruz et le peuple de Barcelone. »
500 000 personnes assistent en larmes à l'enterrement de Durruti.
Propos recueillis de Durruti :
« Nous donnons à Hitler et à Mussolini beaucoup plus de soucis avec notre révolution que l'ensemble de l'Armée rouge de la Russie. Nous sommes un exemple pour l'allemand et l'italien classe ouvrière, sur la façon de traiter avec le fascisme ».
« Je ne m'attends pas à l'aide pour notre révolution libertaire de n'importe quel gouvernement dans le monde...
« Nous portons un monde nouveau dans nos coeurs »
« Nous n'avons pas peur des ruines »
« N'oublions jamais qu'il nous faut mener de front la guerre et la Révolution »
« J'ai été un anarchiste toute ma vie je crois que le je suis resté".
« Je crois comme je l'ai toujours combattu pour la Liberté. La liberté qui repose sur le sens des responsabilités. Je considère que la discipline est indispensable mais elle doit être discipline intérieure, motivée par un objectif commun et un fort sentiment de solidarité. »
La colonne Durruti ne disparaît pas après sa mort et est maintenue pendant toute la guerre civile avec la dénomination officielle de 26 ème division commandée par Péricarde Sanz
demain un poème pour Durruti: l'Homme de lumière"!