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Dictionnaire de la guerre d'Espagne : Socialiste

socialistes :

Internationale ouvrière socialiste

L'Internationale ouvrière socialiste est une organisation internationale ayant regroupé la majeure partie des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes entre 1923 et 1946. Elle est l'héritière de l'Internationale ouvrière (dite Deuxième Internationale), et de l'Union des partis socialistes pour l'action internationale (dite Union de Vienne ou Internationale Deux et demi). L'Internationale socialiste lui succèdera à partir de 1951.Le Front populaire et la disparition de l’IOS (1934-1940)

À partir du milieu de l’année 1934, l’Internationale communiste répond favorablement aux demandes de travail en commun de l’Internationale ouvrière socialiste. Le 15 octobre, Émile Vandervelde, président de l’IOS, et Friedrich Adler, son secrétaire général, rencontrent à Bruxelles Marcel Cachin et Maurice Thorez représentants de l’exécutif de l’IC. La rencontre a pour but de discuter d’une campagne de solidarité envers les mineurs des Asturies. La déclaration rappelle que si l’unité d’action est déjà possible en France, les douze ans de froid entre les deux internationales ne peuvent être effacées en un jour, et l’IOS regrette que ce rapprochement n’ait pas eu lieu plus tôt, notamment avant l'arrivée d’Hitler au pouvoir.

À partir de 1935, l’IOS est poussée par un certain nombre de ses partis membres, notamment la Section française de l'Internationale ouvrière, le Parti socialiste suisse, le Parti socialiste ouvrier espagnol, le Parti socialiste italien (en exil), le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (menchevik) à entrer en négociations pour l’unité d’action avec l’IC. Mais l’exécutif y est très réticent, alors que l’IC n’a pas changé fondamentalement sa position vis-à-vis de la social-démocratie, comme Friedrich Adler le constate en commentant les résolutions du VIIe congrès de l’IC. De plus, il estime suffisante l’autorisation donnée aux partis membres de collaborer avec les partis de l’IC, et certains, comme en France, ont déjà constitué des Front populaires.

Dès le début de la Guerre d'Espagne, l’IOS et l’IC envisagent un travail en commun, mais la vague des procès de Moscou dissuade l’IOS d’aller plus loin. Les accords de Munich ont profondément divisé l’IOS entre la résistance incarnée par le Labour, le pacifisme de la SFIO, et le nationalisme des parti ouvrier belge, parti socialiste suisse et des Scandinaves. Friedrich Adler se fait véhément au nom de la délégation à l’étranger des Sociaux-démocrates autrichiens, pour dénoncer l’impuissance de l'IOS .Le camp républicain se composait quant à lui de différentes forces unies contre le front nationaliste. De nombreux militants, issus de tendances diverses (républicains laïcs et plutôt socialement conservateurs, anarchistes, communistes, socialistes, etc.), surnommés rojos (les « rouges ») par leurs ennemis, s'engagèrent aux côtés des forces armées loyales envers la République espagnole, certains pour défendre la démocratie parlementaire et d'autres pour tenter de constituer des formes alternatives de gouvernement politique [

La Seconde République espagnole est proclamée le 14 avril 1931.

Les débuts de la République (1931-1933)

Gouvernements dirigés successivement par :

Niceto Alcalá Zamora socialiste

Alejandro Lerrou x : centriste modéré

Manuel Azaña socialiste bourgeois modéré

Les deux premiers gouvernements bénéficient de la participation du PSOE (parti socialiste espagnol,) représenté par trois ministres : Indalecio Prieto (Finances), Francisco Largo Caballero (Travail), Fernando de los Rios (es) (Justice) ; ils mènent une politique de réformes sociales, notamment par une loi de réforme agraire, appliquée cependant de façon assez modérée ; le gouvernement Azaña y ajoute une politique de laïcisation et établit un statut d'autonomie pour la Catalogne (rétablissement de la Généralité).

Mais ils ont le souci de l'ordre public (loi de défense de la République, octobre 1931 ; loi sur l'ordre public, juillet 1932) et vont se heurter à la droite (tentative de putsch du général Sanjurjo en 1932, dite « Sanjurjada »), mais aussi aux actions de formations de gauche plus radicales.

Des anarchistes interviennent pour accélérer les reformes révolutionnaires et donner au peuple le pouvoir dans les entreprises, dans les domaines agricoles, dans les villages et les villes.. :

grève de Séville en juillet 1931 ;

soulèvement du district minier du Haut-Llobregat (Catalogne) durant lequel des militants anarcho-syndicalistes (dont Buenaventura Durruti et Francisco Ascaso, qui seront déportés au Sahara) proclament, le communisme libertaire ;

soulèvements de janvier 1933 dans le Levant, la Rioja et en Andalousie ; dans cette région, les militants insurgés à Casas Viejas (province de Cadix) subissent une répression féroce de la Garde civile.

Des syndicalistes de l'UGT subissent aussi une répression à Castilblanco et Arnedo (janvier 1932).

Au cours de l'année 1933, le PSOE met fin à la collaboration avec les républicains, entrainant la chute du gouvernement Azaña ; Alejandro Lerroux, un radical, forme un gouvernement plus centriste.

Le bienio negro (les « deux années noires », 1934 et 1935) [

Après les élections générales de novembre-décembre 1933, la CEDA (Confederación Española de Derechas Autónomas), devient le premier parti des Cortes par le nombre d'élus. Disposant de cette majorité relative, le chef de la CEDA, José María Gil Robles s'attend à être appelé pour former le nouveau gouvernement, mais le président de la République, Niceto Alcalá Zamora fait de nouveau appel à Lerroux pour diriger une coalition centriste. La gauche refuse en effet que la CEDA accède au gouvernement.

Le 8 décembre 1933, la CNT déclenche une insurrection à Saragosse.

Au printemps 1934, inquiète de l'entrée prévisible de la CEDA au gouvernement, la direction du PSOE, assurée par Francisco Largo Caballero, suivie par le syndicat proche du parti socialiste, l'UGT, s'oriente vers une stratégie révolutionnaire de prise du pouvoir. S'ils se présentent encore aux élections, ils travaillent davantage dans les luttes sociales, avec les anarchistes notamment. Le contexte historique est important pour comprendre cette attitude : en 1933, Hitler a pris le pouvoir légalement en Allemagne ; or le chef de la CEDA, José Maria Gil Robles, a multiplié les gestes pouvant donner à croire qu'il souhaitait établir une dictature fasciste. Socialistes et anarchistes multiplient les appels à la grève générale.

Les événements d'octobre 1934

Le 1er octobre 1934, Lerroux fait entrer trois représentants de la CEDA dans le gouvernement. L'UGT lance un ordre de grève générale (mais pas la CNT). Des insurrections d'origine socialiste ont lieu à Madrid et en Catalogne, où le président de la

Generalitat catalana, Lluis Companys, déclare que l'État catalan est désormais une composante de la République Fédérale Ibérique. Mais, dans ces deux cas, la CNT refusant de suivre le mouvement, l'ordre est facilement rétabli (en Catalogne, Companys est arrêté et le statut d'autonomie suspendu).

En revanche, des soviets sont organisés dans la seule région qui y soit prête, la région très ouvrière des Asturies où les socialistes ont obtenu leurs meilleurs scores en 1933 et où la CNT locale s'associe au mouvement. Cette insurrection est parfois appelée la « Commune espagnole » ou la « Révolution d'octobre » puisqu'elle culmine en octobre 1934 lorsque les mineurs contrôlent un territoire de quelques 1 000 km² autour d'Oviedo et au sud de cette ville. L'insurrection est matée dans le sang par les troupes d'Afrique commandées par Franco. La répression ordonnée par le gouvernement est terrible (1 000 morts, 20 000 arrestations). Les arrestations concernent même plusieurs dirigeants : Francisco Largo Caballero, Manuel Azaña et Luis Companys parmi les plus importants. Le socialiste modéré Indalecio Prieto, pourtant opposé à la ligne de Largo Caballero, préfère s'exiler en France.

Désormais, un fossé de sang sépare le mouvement ouvrier du pouvoir en place.

La radicalisation (1935)

Bien que le centre-droit au pouvoir s'attache à revenir sur les réformes adoptées par la gauche entre 1931 et 1933, il ne rassure pas pleinement ses partisans. Les événements des Asturies ont accru l'angoisse de voir en Espagne une révolution s'apparentant à la révolution russe de 1917. La tentation de recours à un coup de force s'étend, entretenue par l'activisme des mouvements royalistes (Carlistes) ou nouveaux (la Phalange). Les deux Espagnes sont désormais hantées par deux grandes peurs : celle du bolchévisme et celle du fascisme. La courte victoire d'un Front populaire groupant l'ensemble de la gauche aux élections législatives de février 1936 est à replacer dans ce contexte.

Au cours de l'année 1935, la participation de la CEDA au gouvernement est renforcée ; José María Gil Robles devient ministre de la Guerre et place à des postes importants certains généraux.

En janvier 1936, il demande au Président de la République de lui confier la responsabilité d'un nouveau gouvernement, mais Niceto Alcalá Zamora préfère dissoudre les Cortes.

Les élections et les débuts du Front populaire (février-juillet 1936)

Aux élections de février 1936, le Front national dominé par la CEDA remporte 33,2 % des suffrages et 191 sièges, auxquels on peut joindre ceux de 18 députés centristes, mais est devancé par le Front populaire qui avec 34,3 % des voix remporte 254 sièges aux Cortes, grâce à des arrangements dénoncés par le président Niceto Alcalá Zamora et à une abstention importante, qui bien qu'en baisse par rapport à 1933 (90%), représente le tiers restant. À droite, on pense que cette coalition de gauche va faire une révolution, à gauche, on considère que la droite voulait établir une dictature fasciste. Certains anarchistes ont appelé à voter pour le « Front populaire », une des rares exceptions à leur principe d'abstention aux élections. Dans la plupart des cas, cette attitude n'est pas due à un vote d'adhésion ou à un « vote utile » mais plutôt à un vote tactique et politique : faire barrage à la droite ! En effet, le Front populaire a promis la libération de tous les prisonniers politiques, parmi lesquels se trouvent 15 000 militants anarchistes ou anarcho-syndicalistes.

Le Front populaire tente de reprendre l'action du gouvernement de 1931, mais le climat est difficile. D'un côté, une partie du peuple, subissant souvent des situations de grande pauvreté, met en œuvre, de sa propre initiative, les réformes sociales promises par les partis du Frente popular, mais qui tardent à venir. De l'autre, les notables, industriels ou paysans aisés, qui ont peu confiance dans le régime républicain ou dans le parlementarisme pour maintenir l'ordre, sont radicalement anticommunistes. Les crimes politiques se succèdent, commis par les milices ouvrières (nombreux massacres de prêtres) ou par les milices nationalistes et les représailles s'enchaînent. L'État ne maintient plus l'ordre.

L'insurrection franquiste de juillet 1936 survient après plusieurs mois de grèves, d'expropriation, de batailles entre paysans et gardes civils. Francisco Largo Caballero, chef de l'aile gauche du parti socialiste, avait demandé en juin d'armer les ouvriers; mais Manuel Azaña avait repoussé cette proposition.

Le coup d'État, ou pronunciamiento, débute le 17 juillet au Maroc espagnol où Franco prend le commandement des troupes, après être arrivé en avion des îles Canaries via le Maroc français, mettant sa femme et sa fille en lieu sûr à Casablanca. Le putsch touche l'ensemble de la métropole dès le lendemain.

Quand l'insurrection éclate, le gouvernement républicain se trouve paralysé. Ses premiers communiqués, au bout de 24 heures, se veulent rassurants, reconnaissant seulement qu'une partie de l'armée s'est soulevée au Maroc. À Séville, des travailleurs désarmés tentent en vain de s'opposer au soulèvement, dirigé par Queipo de Llano ; le gouvernement refuse de donner des armes aux travailleurs qui en réclament, menaçant de faire fusiller ceux qui leur en fourniraient.

Le gouvernement républicain tente une conciliation avec les militaires. Le président Manuel Azaña propose la mise en place d'un gouvernement de compromis à la place du Frente popular : le 18 juillet, il nomme Diego Martínez Barrio chef du gouvernement, mais doit rapidement constater l'échec de ses efforts. Ni du côté nationaliste avec Mola, ni du côté républicain avec le socialiste Francisco Largo Caballero, on ne veut de compromis. L'issue guerrière est inévitable, et dès le lendemain de sa nomination, Martinez Barrio démissionne, remplacé par José Giral.

Le 17 juillet, à Barcelone, les militants de la CNT commencent à s'armer, dans les arsenaux et les chantiers navals. Leur détermination fait basculer de leur côté la Garde civile et la Garde d'Assaut, obligeant les militaires à capituler dans cette ville qui est la deuxième du pays. Quand le gouvernement décide de donner des armes à la population, celle-ci est, de fait, déjà armée.

À Madrid, des armes sont finalement distribuées, là aussi, aux ouvriers, mais dépourvues de culasses. La population lance cependant un assaut, le 20 juillet, contre la caserne de la Montana, et s'en empare.

Si certaines régions tombent rapidement (Navarre, Castille-et-León, Galice, Andalousie occidentale, grandes villes d'Aragon), le reste du pays reste fidèle à la République. Madrid, Valence et Barcelone, malgré le soulèvement de la garnison locale, restent aux mains des républicains, grâce notamment aux milices ouvrières très vite mobilisées. Au bout d'une semaine, le pays est coupé en deux zones à peu près égales : d'un côté les nationalistes, de l'autre les républicains qui conservent les régions les plus riches et les plus industrielles.

Conseil régional de défense de l'Aragon, organe crée durant la Révolution espagnole.

En tentant ce coup d'État, les militaires ont en fait déclenché la révolution dans le pays. Voyant les travailleurs armés, bien des patrons s'enfuient, ou rejoignent le camp des nationalistes. En réaction, la population ouvrière saisit les entreprises, 70 % d'entre elles en Catalogne, 50 % dans la région de Valence, et instaure un contrôle sur les autres. Les paysans collectivisent les trois quarts des terres. L'Église ayant choisi, sauf dans le Pays basque, le camp de Franco, ses biens deviennent propriété du peuple, les couvents deviennent des réfectoires pour les miliciens, des écoles, des salles de bal, etc.

Les autorités légales ont perdu tout pouvoir, ne disposent plus d'aucune force de police, d'armée ou de justice. À la place, la gauche met en place des organes d'un nouveau pouvoir, organise des milices pour combattre les nationalistes, réorganise les transports, l'approvisionnement des villes, transformant des usines pour les besoins de la guerre.

Cependant, les partis et organisations ouvrières, tels que le PCE, le PSOE, l'UGT, la CNT et le POUM laissent le gouvernement en place : début septembre, José Giral cède la place à Francisco Largo Caballero socialiste,qui donne deux ministères aux communistes ; en novembre, ce sont des anarchistes qui entrent au gouvernement ; peu à peu, celui-ci reconstitue une armée qui va s'opposer aux milices et supprimer les comités mis en place par les organisations ouvrières. En novembre 1936, tous les ministres (y compris les anarchistes) signent un décret sur la dissolution des milices et leur incorporation dans les forces de police régulières. Celles qui refusent de rentrer dans l'armée du gouvernement ne reçoivent plus d'armes, ce qui facilite la victoire des nationalistes sur plusieurs fronts ; les tribunaux révolutionnaires sont remplacés par les tribunaux du régime précédent. Ainsi, si l'énergie de la gauche révolutionnaire dans les premiers jours du soulèvement avait tenu en échec les militaires, la révolution est peu à peu désarmée, sans qu'aucun parti ouvrier ne s'y oppose réellement.

À Madrid, des armes sont finalement distribuées, là aussi, aux ouvriers, mais dépourvues de culasses. La population lance cependant un assaut, le 20 juillet, contre la caserne de la Montana, et s'en empare.

Si certaines régions tombent rapidement (Navarre, Castille-et-León, Galice, Andalousie occidentale, grandes villes d'Aragon), le reste du pays reste fidèle à la République. Madrid, Valence et Barcelone, malgré le soulèvement de la garnison locale, restent aux mains des républicains, grâce notamment aux milices ouvrières très vite mobilisées. Au bout d'une semaine, le pays est coupé en deux zones à peu près égales : d'un côté les nationalistes, de l'autre les républicains qui conservent les régions les plus riches et les plus industrielles.

Les socialistes et la révolution espagnole :

En tentant ce coup d'État, les militaires ont en fait déclenché la révolution dans le pays. Voyant les travailleurs armés, bien des patrons s'enfuient, ou rejoignent le camp des nationalistes. En réaction, la population ouvrière saisit les entreprises, 70 % d'entre elles en Catalogne, 50 % dans la région de Valence, et instaure un contrôle sur les autres. Les paysans collectivisent les trois quarts des terres. L'Église ayant choisi, sauf dans le Pays basque, le camp de Franco, ses biens deviennent propriété du peuple, les couvents deviennent des réfectoires pour les miliciens, des écoles, des salles de bal, etc.

Les autorités légales ont perdu tout pouvoir, ne disposent plus d'aucune force de police, d'armée ou de justice. À la place, la

gauche met en place des organes d'un nouveau pouvoir, organise des milices pour combattre les nationalistes, réorganise les transports, l'approvisionnement des villes, transformant des usines pour les besoins de la guerre.

Cependant, les partis et organisations ouvrières, tels que le PCE, le PSOE, l'UGT, la CNT et le POUM laissent le gouvernement en place : début septembre, José Giral cède la place à Francisco Largo Caballero qui donne deux ministères aux communistes ; en novembre, ce sont des anarchistes qui entrent au gouvernement ; peu à peu, celui-ci reconstitue une armée qui va s'opposer aux milices et supprimer les comités mis en place par les organisations ouvrières. En novembre 1936, tous les ministres (y compris les anarchistes) signent un décret sur la dissolution des milices et leur incorporation dans les forces de police régulières. Celles qui refusent de rentrer dans l'armée du gouvernement ne reçoivent plus d'armes, ce qui facilite la victoire des nationalistes sur plusieurs fronts ; les tribunaux révolutionnaires sont remplacés par les tribunaux du régime précédent. Ainsi, si l'énergie de la gauche révolutionnaire dans les premiers jours du soulèvement avait tenu en échec les militaires, la révolution est peu à peu désarmée, sous l'impulsion de la coalition socialiste- communiste : - les socialistes désirant arrêter la révolution et instaurer une social -démocratie présentable aux yeux des démocraties européennes : britannique, française.. afin d'obtenir leur aide militaire, politique ;

  • les communistes intéresses de voir la révolution s'arrêter car trop « libertaire » à leur sens : ils désiraient faire de l'Espagne une colonie stalinienne en Europe du sud. N'étant pas arrivés à leurs fins, ils ont , alors, abandonné les républicains et l'Espagne aux puissances fascistes. Les archives ouvertes récemment à Moscou prouvent ces dires,

  • et démontrent clairement sans ambigüité possible, comment Staline a tout fait pour stopper la révolution libertaire espagnole et faire perdre la guerre « aux rouges »! (voir archives Moscou)

  • Rappelons que le clivage s'était renforcé entre les anarchistes, le Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) et les socialistes de gauche — menés par Francisco Largo Caballero — partisans de la révolution sociale, et les modérés (gauche bourgeoise de Manuel Azaña y Díaz, socialistes réformistes, communistes), dont la priorité est de gagner la guerre dans un État acceptable par les puissances démocratiques.

    Le remplacement, en mai 1937, du gouvernement présidé par Largo Caballero par celui du socialiste Juan Negrín conclut la période d’écrasement par les armes du courant révolutionnaire (exclusion du POUM du gouvernement au printemps 1937, et dissolution en juin 1937 après son soulèvement avec les anarchistes à Barcelone : 400 tués et 1 000 blessés en avril 1937). Une véritable terreur, avec tribunaux politiques et exécutions, est alors mise en place par les communistes avec le soutien d’experts russes du commissariat du peuple aux Affaires intérieures (NKVD), non plus contre les phalangistes, mais contre l’extrême gauche indépendante (exécution d’Andres Nin, chef trotskiste du POUM). Dans le même temps, des unités militaires communistes mettent fin par la force à l’expérience de collectivisation des terres en Aragon.

    Ces conflits internes, de même que le rétrécissement du

    territoire, expliquent une certaine dégradation de l’assise populaire du pouvoir républicain et des socialistes. Après la défaite, les socialistes comme les autres républicains trouveront refuge en France la majorité en Europe et en Amérique du Sud Le gouvernement en exil en France

    Un gouvernement républicain en exil a été formé au Mexique, puis après 1946 en France. En 1946 l'assemblée générale de l'ONU condamne le régime franquiste1. Le gouvernement républicain perd beaucoup d'influence après l'admission de l'Espagne franquiste à l'ONU en décembre 1955. Il a été dissous en 1977 après les élections du 15 juin.

gouvernement socialiste en Espagne

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