Film du général sans Dieu ni maitre :
Ce soir à Saint Etienne 21 novembre 2014
Antonio Ortiz (guerre civile d'Espagne)
(...)"Le 20 novembre 1937,
au cimetière de Montjuich
(Barcelone), Juan García
Oliver rend hommage à
Durruti, son proche
compagnon de lutte tué un
an plus tôt sur le front de
Madrid. Le port altier et la
voix forte, l’ex-ministre de la
justice du gouvernement
Largo Caballero remonte le
cours de l’histoire : « Je n’ai
pas honte de le dire, je le
confesse avec fierté, nous
avons été les rois du pistolet
ouvrier de Barcelone, les meilleurs terroristes de la
classe ouvrière... “Nosotros”, ceux qui n’ont pas de
nom, ceux qui n’ont pas d’orgueil, ceux qui ne
forment qu’un bloc, ceux qui payent l’ un après
l’autre, “Nosotros”... La mort n’est rien, nos vies
individuelles ne sont rien ! Tant que l’un de nous
vivra, “Nosotros” vivra ! » Peu montrées, ces
images de García Oliver haranguant une foule
muette et admirative sont pourtant significatives :
elles en disent beaucoup non seulement sur celui
qui les peuple, mais aussi sur l’imaginaire des
hommes d’action et sur la ferveur un peu naïve qui
les entoura. En ouvrant leur film sur elles, Ariel
Camacho, Phil Casoar et Laurent Guyot figent le
mythe dans le superbe noir et blanc de l’époque,
tout juste avant de laisser l’histoire avancer sous les
pas hésitants d’un vieillard tenant le bras d’une
infirmière. Antonio Ortiz, le dernier des
« Nosotros », crève immédiatement l’écran."(...)
FREDDY GOMEZ - A CONTRETEMPS N° 5
NOV. 2001
Ortiz, général sans dieu ni maître
Ariel CAMACHO, Phil CASOAR, Laurent GUYOT
IO Production 1, C9 Télévision, 1996.
LA DERIVE : Collectif de collectifs, 91 rue Antoine Durafour, Saint-Etienne
http://laderive.revolublog.com
ES EDITIONS TOULOUSAINES DU COQUELICOT PRÉSENTENT :
"Ir a por el todos"*
La révolution espagnole et le pouvoir
21 novembre, 21 h - La Dérive, 91 rue A. Durafour, Saint-Etienne
L'écho des pas est
resté jusqu'à ce jour
inédit en français. A
sa parution originale
en espagnol en 1978,
« le pavé de Garcia
Oliver -650 pages- y
produisit quelques
effets, dont l'irritation ne fut pas le moindre.
C'est que le bonhomme avait l'avantage
d'exaspérer d'abord les siens, et ce depuis
longtemps » comme l'écrit Freddy Gomez
qui signe la préface de cette édition française.
Quand il proposa au Plenum du 23 juillet
1936 que la CNT prenne tout le pouvoir en
Catalogne, Garcia Oliver ne fut pas suivi.
Seul le canton du Bas Llobregat vota pour sa
proposition. C'est le ralliement à l'idéologie
de front républicain qui prévalut...
Pour Garcia Oliver, tout s'est joué ce 23
juillet. "Je n’en revenais pas. C’était le
Plénum de fédérations locales et cantonales
le plus insolite. Des délégués convoqués dans
l’urgence et ignorant ce dont on allait parler
dans cette assemblée, venaient d’adopter des
positions qui jetaient par terre tous les
accords fondamentaux de la CNT ignorant
les aspects les plus élémentaires de son
histoire d’organisation fortement influencée
par le radicalisme anarchiste (...)" écrit-il.
Le témoignage de celui qui fut, depuis 1919,
un des hommes clé de la CNT, tour à tour
garçon de café, organisateur de syndicats,
homme d'action revolver au poing et...
ministre de la justice est incontournable.
LE COQUELICOT
L'écho des pas,
Juan Garcia Oliver
LE COQUELICOT - 2014
Une PROJECTION/DÉBAT à partir du film "Ortiz, général sans dieu ni maître" et de
"L'écho des pas", les mémoires de Juan Garcia Oliver que les éditions du Coquelicot
viennent juste d'éditer en français. * LE TOUT POUR LE TOUT