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Le 7 janvier 2015 , la liberté était attaquée dans notre pays
assassinés pour avoir osé rire ...et dessiner
Dix ans que l'humour" des 11 "nous manque et manque à l'Humanité : eux les passeurs de liberté !
L'affiche noire

A tous ceux de Charlie Hebdo morts pour avoir oser « rire « .
En copie de "l'Affiche rouge "d'Aragon et de la chanson de Léo Ferré "l'affiche rouge" en l' honneur au groupe Manouchian" de résistants étrangers.
L'affiche noire
Vous n'aviez réclamé ni la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Dix ans déjà que vous tombiez dans le sang
Vous vous étiez servis simplement de vos armes :
La plume et le crayon : les armes du résistant !

Vous aviez vos portraits sur les murs de leurs grilles
Noms et visages figés : véritables ennemis ;
L'affiche noire qui semblait luir dans la nuit,
Parce qu'à prononcer vos noms ,provoquait le rire
Car de leur grand prophète vous aviez médit .

Nul ne semblait voir en vous Français de Résistance
Les gens allaient sans yeux sans comprendre le danger
Mais à l'heure du crime les poings se sont levés
Et les foules anonymes ont alors crié :
« Morts pour la liberté « ! « Morts pour la France » !
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
Au début de janvier dans vos derniers moments
Quand les balles couvrirent, les paroles et les rires
Vous étiez sans haine pour le peuple des croyants.

Ils étaient onze et plus quand les fusils fleurirent
Mais onze alors croisèrent le visage de la mort
Onze hommes de talent ,
dessinateurs de valeur,
Il y a dix ans,
Réunis dans cette salle , préparant l'avenir,
Qui s'effondrèrent sous les balles de l'horreur.
Un grand soleil d'hiver éclaire tout le pays
Des montagnes des villes des ports et des cités
Le peuple meurtri, blessé s'est enfin retrouvé !
Que la France est grandie lorsqu'elle défile unie,
Lorsqu'elle défend ses enfants et la Liberté !
Et si les années courent sur les ailes du temps
Et si nos poèmes sont emportés par le vent
Cette plaie de douleur sera éternellement
Ouverte dans nos coeurs de larmes et de sang.
Ni oubli, ni pardon nous sommes tous "Charlie" !