
mars 1871
La Commune de Paris
Après la guerre contre les Prussiens l'empereur Louis Napoléon Bonaparte est fait prisonnier. Sa femme soit s'exiler en Angleterre. L’empire est déchu et la république proclamée. Le 8 février 1871 une assemblée chargée de faire la paix avec l'Allemagne est élue. Composée majoritairement de monarchistes, elle désigne Adolphe Thiers (décidément ce prénom est porté par des dictateurs sanguinaires..), comme chef du gouvernement .Elle décide d’une série de mesures fort impopulaires : impôts restriction des libertés …....Paris s’insurge. Un conseil de la Commune est élu : on construit une société plus juste et on espère le soutien de toute la France.
La Commune s'organise en comité et dirige la ville. Chaque citoyen est responsable et respecté. Quelques lois de la Commune :
-l'école laïque et obligatoire pour tous les enfants jusqu'à 14 ans
-travail interdit pour les enfants mineurs et les femmes enceintes
-la journée de huit heures par semaine de cinq jours
-les droits des femmes sont défendus par Louise Michel notamment
-la liberté de la presse est rétablie
-séparation de l'église et de l'état : création d'écoles laïques
-les ateliers et usines fonctionnent en autogestion : plus d'amende retenus sur les salaires
-les objets déposés au mont de piété pourront être repris
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les fonctionnaires : sont élus à la justice et à l'enseignement et ne doivent plus de serment politique ni professionnel au gouvernement en place
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interdiction du cumul pour les fonctionnaires
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l'union libre est reconnu
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le mariage libre par consentement mutuel est reconnu
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gratuité des actes notariaux
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-égalité des traitements entre hommes et femmes (instituteurs)
Impact de la commune de 1871 en France
Dans plusieurs autres villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Narbonne, Toulouse, Le Creusot, Limoges35), des communes furent proclamées à partir du 23 mars 1871, mais furent toutes rapidement réprimées.
Aucun auteur contemporain hormis notre grand Victor Hugo n'a soutenu la Commune et n'a compris le Reve révolutionnaire que poursuivait le peuple de Paris !!
Voici ce que pensaient certains écrivains contemporains de la Commune ! C'est édifiant !
La Commune pour : Gustave Flaubert à George Sand : « La seule chose, j'en reviens toujours là, c'est un gouvernement de mandarins. Le peuple est un éternel mineur. Je hais la démocratie. » « Le premier remède serait d'en finir avec le suffrage universel, la honte de l'esprit humain. Dans une entreprise industrielle (société anonyme), chaque actionnaire vote en raison de son apport. Il en devrait être ainsi dans le gouvernement d'une nation. » « L'instruction obligatoire et gratuite n'y fera rien qu'augmenter le nombre des imbéciles. Le plus pressé est d'instruire les riches qui, en somme, sont les plus forts. »
Et on étudie Flaubert encore dans les collèges !!!!
George Sand à Gustave Flaubert : « Cette Commune est une crise de vomissements, les saturnales de la folie. » réflexion d'une bourgeoise ! »
Les communards selon Alphonse Daudet : « Des têtes de pions, collets crasseux, cheveux luisants, les toqués, les éleveurs d'escargots, les sauveurs du peuple, les déclassés, les tristes, les traînards, les incapables ; Pourquoi les ouvriers se sont-ils mêlés de politique ? »
Les communardes selon Dumas fils : « Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes, à qui elles ressemblent quand elles sont mortes. »
Quelle honte ! S'exprimer ainsi un homme de lettres !
Émile Zola: « Le bain de sang que le peuple de Paris vient de prendre était peut-être une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et splendeur » Déçue par celui qui écrira plus tard Germinal ! Etait ce le même ? Ou n'était-ce pas plutôt Varlin, Louise Michel,Ferré qui lui auraient soufflé les mots ?
Edmond de Goncourt: « On les abat à la mitrailleuse. Quand j'ai entendu le coup de grâce, ça m'a soulagé. »
Merci . Je ne veux aucun de vos prix MONSIEUR !
A part Victor Hugo bien que non communard , LE SEUL QUI ait eu un peu de compassion pour tous ceux qui ont résisté à l'occupant et qui ont voulu un monde plus juste pour ces centaines de morts exécutés , fusillés lors de la semaine sanglante !
Victor Hugo (dans L'Indépendance belge) : « Qu'un vaincu de Paris, qu'un homme de la réunion dite Commune, que Paris a fort peu élue et que, pour ma part, je n'ai jamais approuvée, qu'un de ces hommes, fût-il mon ennemi personnel, surtout s'il est mon ennemi personnel, frappe à ma porte, j'ouvre. Il est dans ma maison. Il est inviolable. »
Quelques figures de la Commune de Paris : beaucoup de nos rues portent leur nom à tout jamais !
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Jules Valés( journaliste écrivain de chez nous : études secondaires à St Etienne),
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Théophile Ferré ami de Louise Michel) ,
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E Varlin (compagnon relieur)
-Jean Baptiste Clément : artiste compositeur (auteur du temps des cerises : du temps de la Commune)
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Eugène Potier auteur : auteur de l'Internationale,
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Louise Michel,
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Benoît Malon,né dans la Loire à Précieux , d'abord journaliste puis employé de banque
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Gustave Courbet (peintre et sculpteur),
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Charles Delescluze (journaliste et maire de Paris),
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Raoul Rigault (journaliste), E. Vaillant ( médecin)
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-Auguste Blanqui : journaliste, écrivain
La semaine sanglante :
Elle commence le 21 mai et finit le 28 mai 1871 Les troupes versaillais pilonnent la ville résistante
"Lundi 22 mai
Au matin, les Versaillais occupent les 15e et 16e arrondissements, les portes d'Auteuil, de Passy, de Sèvres et de Versailles. Ils installent de l'artillerie sur la colline de Chaillot et à l'Étoile. Le reste de Paris apprend enfin la nouvelle par une affiche signée de Charles Delescluze, délégué à La Guerre. À la suite de cette proclamation, une grande partie des combattants de la Commune se replie alors dans son quartier pour le défendre, abandonnant toute lutte coordonnée. Des barricades sont édifiées au square Saint-Jacques, dans les rues Auber, de Châteaudun, du Faubourg Montmartre, de Notre-Dame de Lorette, à la Trinité, à La Chapelle, à la Bastille, aux Buttes Chaumont, au boulevard Saint-Michel, au Panthéon…"
"Mardi 23 mai
Le Comité de Salut Public et le Comité central de la Garde nationale font placarder, à l'attention des soldats versaillais, des appels à la fraternisation. En vain. Les hostilités cessent aux Batignolles malgré les efforts des troupes commandés par Benoît Malon et la butte Montmartre tombe pratiquement sans combat du fait de la désorganisation"
"Mercredi 24 mai
L'incendie de l'Hôtel de ville.
Les incendies du 23 se poursuivent, y compris des immeubles d'habitation rue de Lille, Saint-Sulpice et du Bac. Les dirigeants communards évacuent et font incendier volontairement l'Hôtel de ville, la Préfecture de police et le Palais de justice. Les Versaillais occupent la Banque de France....."
"Jeudi 25 mai
Combats acharnés à la Butte-aux-Cailles, où résiste Wroblewski, et place du Château d'Eau, où Charles Delescluze, délégué à la Guerre de la Commune, est tué."
"Vendredi 26 mai :Massacre de Communards au Panthéon. Le faubourg Saint-Antoine est contrôlé par les Versaillais. Les émigrés polonais Adolf Rozwadowski et Michał Szeweycer sont exécutés pour avoir hébergé des Communards ; l'exécution est qualifiée de « l'une des plus horribles » par Ladislas Mickiewicz. Les Communards ne tiennent plus qu'un « quadrilatère "
"Samedi 27 mai[modifier le code]
Au cimetière du Père-Lachaise, on combat à l'arme blanche entre les tombes. 147 communards sont fusillés au mur des Fédérés. C'est le lieu habituel de la commémoration de la Commune. Pendant la nuit les artilleurs versaillais tirent pour tenter d'incendier Belleville."
"Dimanche 28 mai
Les combats se poursuivent dans Belleville. En début d'après-midi, les Versaillais prennent la dernière barricade des Communards, dont l'emplacement reste incertain. Elle est commémorée par une plaque rue de la Fontaine-au-Roi dans le XIe arrondissement mais, dans ses mémoires, Gaston Da Costa précise que la dernière barricade à tomber est, non loin de là, celle du Faubourg du Temple, à la limite entre le Xe et le XI."
Bilan
.En 1876, le journaliste socialiste Prosper-Olivier Lissagaray, ancien communard, rapporte que le conseil municipal de la ville de Paris paye l'inhumation de 17 000 cadavres, en prenant en compte les tués hors de Paris, il estime à probablement 20 000 le nombre des fusillés de la Semaine sanglante3, sans compter 3 000 fédérés tués ou blessés au combat4. En 1880, le journaliste et homme politique Camille Pelletan, membre du parti Parti radical-socialiste élève le nombre des victimes à 30 000.
En hommage à Louise Michel , à Mably un parc porte son nom. Sur les murs d'une salle de ping- pong, l'histoire de la Commune de Paris est écrite et le visage de Louise Michel prône de toute sa grandeur dans cet espace de vie où les enfants et les familles viennent se détendre en toute liberté . Liberté ce mot écrit aussi sur un mur de la salle, s'inscrit dans ce paysage bucolique ! Non la Commune n'est pas morte !
Bibloographie : les livres e nombreux sur la commune, les documents numériques sur le web ; les encyclopédies "Wikipédias" et les sites.Merci à tous ;
la Commune c'est le temps des cerises pur Jean Baptiste Clément