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Le lapin réfugié
Il était une fois encore
Un lapin que le triste sort
Avait poussé à tout quitter :
Son camp sa foret et son terrier,
Poursuivi par la mort
Que lui réservaient les chasseurs.
Il s'enfuit se réfugier
Avec toute sa maisonnée.
Il parcourut bien des lieux
Des océans, des mers, et rivières
Et arriva tout heureux
Sur une terre qu'il crut hospitalière.
Il y demanda l'asile aux habitants
Leur parla de ses épreuves et son calvaire
Mais il fut enfermé dans un camp
Avec sa famille : « Bienvenus en enfer » !
Le lapin avait beau protester
Parler de solidarité, d'humanité
Mais on lui fit bien comprendre
Qu'il n'avait rien à attendre
Qu'ici on ne partageait pas
Ni le travail ni les repas
Alors il décida de s'évader
Et construisit un radeau en osier.
Il s'embarqua avec les siens
Loin des humains et de leurs chiens
Et faillit bien mourir
Tant la mer était en délire.
Après une dure traversée
Il put enfin accoster
Sur une ile désertée
Où il put s'installer.
Il se méfia pour toujours
De ces terres d'accueil sans amour
Où l'égoïsme et la cruauté
Sont les cadeaux d'accueil aux réfugiés.
Il vécut heureux bien longtemps
Le temps d'accueillir d'autres émigrants
Que la souffrance et la guerre
Avaient jeté sur les mers.
Il arriva que le roue tourna
Et que vinrent dans le pays du lapin
Ces vilains villageois
Qui lui avait refusé le pain.
Le lapin peu rancunier
Au bon coeur et à la grande âme
Accueillit ,hommes, enfants, et femmes
Et leur offrir l'hospitalité.
Moralité
Nul ne sait de quoi sera fait demain
Et comme dans la fable du lion et du rat
Tôt ou tard, on aura tous besoin
D'un plus petit ou d'un plus pauvre que soi !