Une nouvelle d'amour :Coralie et le prince (première partie)

Pour préparer la Saint Valentin vendredi 14 février , une histoire

Coralie et le prince

( Montagne du massif central) début du siècle

Grand hôtel du Pilat

nommé le « Grand Palace »

C'est de ce grand palace dont nous allons vous conter l' histoire .

C'était l'été 1912, un bel été. Le palace était complet. Des familles royales étaient venues d'Autriche et de Hongrie pour passer quelques semaines au grand air pour pratiquer leur « français » et se dépayser . Une de ces familles présente  était les parents du jeune duc Frantz .Ce dernier  souffrait d'asthme et de problèmes respiratoires.Il était venu «suivre une cure de grand air. » Son cousin ,Hans l'accompagnait. Les jeunes gens , et leur famille  profitèrent de la nature et de bonne chère  .Jamais rassasiés d'activités nos vacanciers ,  étaient  constamment à la recherche de quelques expériences exotiques...

.Il y avait au grand hôtel une troupe venue de Lyon de l'opéra qui chaque soir présentait un spectacle musical de qualité , de chants, danses, de folklore , et de théâtre pour le plus grand plaisir de ces hôtes de marque. Coralie était une cantatrice . Elle n'avait pas seize ans. Elle chantait, dansait, jouait du piano et du violon. Son père était le directeur de la troupe, très connue et renommée dans la région mais aussi à Paris . On venait des quatre coins de la montagne et de Saint -Etienne à l’hôtel du Pilat pour assister à ces spectacles très à la mode .

Hypolite était un jeune danseur doué très amoureux de la belle Coralie. Mais Coralie n'avait d' yeux que pour le beau jeune Frantz âgé de dix neuf ans. Ce dernier était tombé sous le charme de la jeune fille. Ils passèrent un été délicieux entre musique, discutions, promenade dans les bois vivifiants, dans les endroits mystérieux de ce beau Pilat. Vint septembre et le temps des au-revoir. Frantz promit de revenir l'été suivant.....

L'année passa vite occupée aux différents galas, concerts et représentations. Juillet 1913 arriva et la troupe partit prendre ses quartiers d'été au Pilat comme l'an dernier. L’hôtel affichait complet et depuis longtemps. Frantz retrouva la jeune Coralie plus jolie que jamais . Hippolyte suivait de loin cette idylle convaincue qu'un jour la distance, les obligations éloigneraient pour toujours Frantz de Coralie. Il attendait patiemment « son heure ». Ce fut encore un plus bel été...Frantz voulait concrétiser sa relation et en parla à sa mère  :

-Es-tu fou Frantz ? Tu ne peux te fiancer à une « actrice » une roturière !  Oublies -tu ton rang tes obligations ? Tu es fiancé depuis l'enfance à Patricia, la princesse de Saxe !

-Mère, j'aime Coralie, elle me rend heureux ! Elle me guérit de mon mal ! J'ai besoin d'elle !

-Enfantillage ! Enfantillage ! C'est de ton age, remarque  ! Amuse- toi encore cet été et après le temps des vacances ,viendra le temps de la raison .

Frantz ne put aller plus loin . Il profita de chaque jour , chaque heure et vint septembre et le temps des départs...

Frantz promit à Coralie de revenir l'été suivant et de préparer ses parents à sa décision définitive : l' épouser  !

L'été 1914 arriva. Frantz revint au Pilat contre l'accord de sa mère. Majeur depuis peu, sa mère ne put le retenir. Hans son cousin l'accompagnerait. Finalement la mère de Frantz décida d’être du voyage et d'en finir avec cette idylle en intervenant auprès du directeur de la troupe  , le père de Coralie et du directeur de l’hôtel , dont elle était une cliente importante. Tous donc arrivèrent en juillet 14 dans le Pilat. Ce fut encore un beau mois de juillet ..mais les événements politiques allaient mettre un terme à ce bel été .

L'assassinat à Sarajevo de l'archiduc d'Autriche par un Serbe précipita les nations dans la plus grande boucherie humaine que l'on devait  connaitre. L'Allemagne et l'Autriche -Hongrie déclarèrent la guerre à la Serbie. La France alliée de la Serbie déclara la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche Hongrie.

A l’hôtel du Pilat on suivit avec consternation ces événements et début août, les hôtes autrichiens et leurs alliés quittèrent précipitamment les lieux .