Un jour un conte :"Le lapin de pâques"

Conte  de la marelle

Le lapin de Pâques

Un petit garçon nommé « Pascalou «, attendait un ami : le lapin de Pâques. C'était ce petit lapin qui l'avait aidé l'an dernier comme toutes les années précédentes, à chercher et à trouver dans son jardin tous les oeufs qui y étaient cachés. Pâques était arrivé avec les cloches et l'enfant ,n'avait pas vu le petit lapereau. Il l'avait attendu longtemps. En vain. Alors il le chercha dans les prés, dans la maison pensant que le lapin très coquin, lui faisait une blague et se cachait. Il fouilla toutes les pièces, la cave, le garage et se rendit même dans le grenier.

Il ne le trouva pas mais découvrit un vieux vélo rouillé qui avait trois roues et une étrange sonnette. Elle ne sonnait pas mais elle avait un cadran avec quatre gros numéros : 1,2,3, 4 et une flèche noire, et une bouton qui tournait. Non ce n'était pas une montre. Elle ne faisait pas « tic tac »..et les heures n'étaient pas indiquées. Alors Pascalou grimpa sur la bicyclette et tourna le bouton pour avancer la flèche jusqu 'au numéro 1 .Il se produisit un phénomène étrange : l'enfant et l'engin furent propulsés dans le temps et l’espace. Le garçonnet se retrouva couvert de neige dans la chambre du...Père Noël.

-Que fais tu là ? s'écria le père Noël en colère . J'ai travaillé toute la nuit et j'ai livré tous les cadeaux , le tien , aussi je te reconnais ! Allez laisse moi dormir je suis épuisé !
Pascalou très ennuyé rougit et s'excusa .Sans plus tarder , il tourna le bouton de la sonnette jusqu'au chiffre 2, pensant qu'après Noël , c'était la fête de Pâques qui venait...et qu'il aurait plus de chance de retrouver le lapin.

Le petit garçon se retrouva dans un grand jardin où il y avait beaucoup de gens, une belle fête avait lieu avec des danses, des fanfares un défilé de militaires mais aussi de majorettes, de musiciens. Tout le monde était habillé des trois couleurs : bleu blanc rouge.

Il faisait très chaud et Pascalou suffoquait alors que sur un podium ,on dansait la Carmagnole . Les drapeaux tricolores volaient au vent. L'enfant s'approcha d’une fillette et lui demanda :
-As tu vu le lapin de Pâques ?
La fillette écarquilla les yeux et lui dit :
-Mais c'est la fête nationale aujourd'hui : le 14 juillet ! On fête la prise de la Bastille ! Pâques est déjà passée. Tu te sens bien ? Tu as l'air d'avoir bien chaud ?
Pascalou n'ajouta rien, et s'éloigna sans plus attendre . Puis il actionna pour la troisième fois le bouton de la sonnette et fit glisser la flèche jusqu'au chiffre 4 ,voulant revenir en arrière. Il se retrouva alors dans une foret enchantée : c'était l'automne.Les couleurs étaient merveilleuses : les bruyères mauves couvraient les collines, les arbres jaunes ,dorés, rouges, bougeaient légèrement au vent frais qui les frôlait. Des tapis de feuilles mortes recouvraient la terre.

Pascalou vit arriver des troupes d'enfants déguisés en citrouilles, sorciers, sorcières. Il s'adressa à un petit garçon roux portant un déguisement de citrouille :
-Dis -moi , as tu vu le lapin de Pâques ?
Le petit garçon le regarda étrangement et éclata de rire :

-Eh les copains venez ! S'écria t- il ! Il cherche un déguisement de lapin de Pâques ?
-Mais c'est Halloween ce soir ! Lui expliqua une petite fille !Tu sembles perdu. Pascalou alors reprit son vélo et déguerpit aussitôt laissant sur place la troupe d'enfants ahurie et moqueuse . Quelques mètres plus loin à l'abri de tous, il posa sa bicyclette, s’essuya le front ,et réfléchit :

-Voyons j'ai actionné les chiffres 1,2 et 4.Il me reste le chiffre 3.Oui ! s'écria t -il ravi . C'est cela ! Je vais me retrouver au printemps avec la fête de Pâques. Et il indiqua le chiffre 3 sur son cadran.

Il se retrouva propulsé sur une immense place, l’hiver. Il faisait un froid de loup. Sur une grande place, il y avait un grand feu de joie. Un pantin brûlait sous les rires et les chants de la foule.

Tout le monde portait des des déguisements.. Des pétards éclataient de partout. On partageaient les beignets les bûgnes les crêpes. Toutes ces sucreries sentaient si bon ! Tout le monde semblait heureux tous sauf Pascalou qui se mit à pleurer à chaud de larmes :
-Je suis perdu dans le temps ! Jamais plus je ne retrouverai mes parents . Je n'aime plus ce vilain lapin de Pâques qui m'a fait quitté ma maison et tous ceux que j'aime......
Comme il sanglotait amèrement dans son coin , une vieille dame s'approcha de lui et lui dit :
-Que t'arrive t -il ?
Il reconnut ce visage aimable : c'était celui de sa grand mère.
-Grand mère je veux retourner à la maison !
La vieille dame lui sourit et disparut.
Une épaisse fumée venue du feu de Carnaval, envahit toute la place.
Pascalou eut de la peine à respirer. Il se mit à suffoquer et perdit connaissance. -Maman maman au secours !!!!
-Pascalou Pascalou !
C'était maman à son chevet :
-Eh bien tu as fait un vilain cauchemar !.. Réveille toi à présent ! Va te laver et prends ton petit déjeuner. Tu es le dernier. Tes cousins et cousines sont déjà prêts dans le jardin, pour la chasse aux oeufs . Allez paresseux ! Fais vite sans quoi ,ils partiront sans toi . C'est Pâques aujourd'hui !
Pascalou se leva d'un bond, poussa le volet de sa fenêtre pour dire bonjour à ses cousins. .Il aperçut, caché derrière un rosier, le petit lapin de Pâques qui lui lança un grand clin d'oeil pour lui dire :
-Alors ! dépêche-toi ! je t'attends !