Suite journée des droits de la femme
En cette journée du 8 mars dédiée à la femme, nous insisterons aussi sur la condition des fillettes dans le monde.
I Quelques chiffres qui font frémir ou pleurer !
-
– 2/3 des personnes analphabètes sur la planète, sont des femmes !
-
– 2/3 des heures travaillées sont faites par les femmes
-
– 10 % représentent l'ensemble des revenus mondiaux qu'elles
perçoivent !
-
– 22,8 % des parlementaires dans le monde étaient des
femmes en juillet 2016
II) A quoi sont exposées les fillettes et les femmes dans leur pays ?
Selon les états : inégalité de salaires, sous représentation dans les organes d'état (parlement..) pauvreté, famille mono parentale, sexisme, violence conjugales , agression, travail forcé, mariage arrangé, prostitution, esclavage, manque d'éducation, excision et mutilation physique, manque d'indépendance économique (Arabie saoudite) , soumission à la religion .
-
– inégalité des salaires : presque partout sauf à Cuba et en Suède !
-
– sous représentation dans les assemblées : la proportion des femmes au parlement varie selon les pays. Quelques exemples : En Algérie elles représentent 32 % des élus, en Espagne 39 %, en Allemagne 37 % , en Éthiopie 39 % en Italie 31 % au Royaume Uni 30 %, au Rwanda 64 % en Suède 44 % ,en France 26 % ,en Turquie 15 %
-
– la pauvreté touche majoritairement les femmes soit parce qu'elles ont la charge de leurs enfants (familles mono parentale ), soit parce qu'elles touchent un salaire très inférieur (selon les pays) à celui des hommes. Les bouches à nourrir : leurs enfants, leur entretien, étant à leur charge exclusivement.
En France les mères seules représentent une proportion très importante des « familles pauvres « .
– sexisme : Dans les pays occidentaux les femmes sont souvent victimes de sexisme lors d'embauche . On préfère prendre un homme à un poste , car une femme peut tomber enceinte et sera plus exposée à l'absentéisme. C'est ce que pensent bon nombre d'employeurs, malgré des diplômes supérieurs à des candidats masculins. Très peu de femmes sont à la tête de grande entreprises dans le monde et ...en France
Dans les pays sous-développés, c'est l'homme qui domine et les filles doivent se plier à la volonté de leur père , de leur communauté (mariage forcé) et de leur époux.
– Violence conjugales , agression : beaucoup de femmes ont subi des violences sexuelles à la maison, sur leur lieu de travail ,de loisir, dans la rue. Longtemps, elles se sont tues, mais à présent leur parole se libère.
– Travail forcé : au Cambodge et dans d'autres pays, en Afrique, les fillettes travaillent aux champs ,toute enfant, aide aux travaux domestiques gardent les petits frères et soeurs, vont chercher l'eau au puits... N'ayant aucune enfance, ni éducation , elles se préparent à devenir « la servante « de l'époux que leur père leur aura choisi.
– mariage forcé : en Afrique parfois en Europe : la fille est une marchandise, un moyen d'échange. On la marie à 15 ans souvent à un homme bien plus âgé qu’elle. Elle doit quitter son pays, son village...pour devenir la bonne, la domestique de cet homme qu' elle découvre quelques jours avant son mariage.
– Prostitution : au Cambodge, des familles n'hésitent pas à mettre leurs filles sur le trottoir pour qu'elles ramènent de l'argent. Ces populations si pauvres sont sans tradition ni religion fondatrices, et perçoivent l'argent de la prostitution comme de simples revenus .
– l'esclavage : bon nombre de jeunes filles sont vendues en Asie en Afrique en Libye et même en Europe
– le manque d'éducation : Environ 516 millions de femmes sont analphabètes ; près de 34,3 millions de filles sont privées d'éducation !
On contraint les filles à rester dans leur clan, leur villages leur famille. Ne connaissant rien au monde extérieur, à l'hygiène , elles restent la proie de prédateurs qui se serviront de leur analphabétisme pour les exploiter, les brutaliser, les abaisser et s'en servir comme des bêtes de somme.
Fort heureusement des associations caritatives se chargent de faire changer tout cela comme « la Rose Marie Claire » qui scolarisent les fillettes du Cambodge. Elles les soigne nt en les vaccinant. Les petites filles suivent une éducation et apprennent à lire compter, les langues, anglais français ....
Cette association et tant d'autres, se sont lancées avec courage dans cette oeuvre car après la guerre et le génocide de khmers rouges ,il n'y avait plus d'intellectuels pour enseigner aux enfants. Un tiers de la population avait été tuée .Le pays était privé d'élite. Les familles pauvres privilégiaient les garçons et les envoyaient à l'école laissant la fille à la maison. Ces associations ont pallié à cela en remettant aux parents un sac de riz pour compenser l'absence de leur fille au champ.
– l'excision : la mutilation : ce combat fut mené par des femmes africaines en Gambie et dans toute l'Afrique ainsi qu'en Europe . Du fait de l'immigration beaucoup de population africaines perduraient leurs anciennes traditions notamment l' excision .
Cette pratique traditionnelle faite pas des femmes à de futures femmes , est aujourd'hui interdite en France mais aussi dans toute la corne de l’Afrique. Cependant certains pays continue à la pratiquer comme en Egypte au soudan en Ethiopie au Mali au Tchad...Le comité interafricain a appelé à l'arret de cette pratique et a mis l'excision sur la liste des violences faites aux femmes.En 2013 ces lois ont été adoptées dans 22 pays sur 27 concernés
-
– le manque d'indépendance économique : mariée , souvent sans travail, beaucoup de femmes sont obligées de supporter leur compagnon, leurs coups leurs insultes car elles n'ont pas de revenus propres. A cause des enfants, elles hésitent à faire le pas et à quitter le domicile conjugal après avoir été agressée.
-
– soumises à la religion : dans de nombreux pays on leur fait croire que le coran "exigeait l'excision" .Ce qui est faux ! Mais au delà de cette mutilation physique, beaucoup de jeunes femmes restent soumises et captives car leur religion leur demande de se taire, de se voiler. Par peur des représailles terrestres et célestes, les femmes se laissent dominer, très souvent « abuser ».
III en France et en outre mer qu'en est -il des violences faites aux femmes ?
En France près de 49 % de femmes travaillent mais toutes ne touchent pas un salaire équivalent à leur collègue homme. Les postes à haute responsabilité sont réservés à leurs collègues masculins. Seulement 14 % d'entre elles, occupent des fonctions supérieures.
26 % des femmes seulement sont députés et 16 % maires.
Une forte proportion de famille pauvres sont représentées par les familles monoparentales dont le responsable juridique est une mère élevant « seule » ses enfants ou son enfant.
Les "restos du coeur "et autres organismes d'entr'aides notent une demande croissance de femmes seules avec enfant.
En France 2 % des femmes ont subi des violence conjugales déclarées mais ce chiffre minoré est en hausse par le nombre croissant de dépôt de plaintes.
1 femme sur 2 a subi des violences psychiques , physiques ou morales de la part de son partenaire d'un familier, d'un patron ou collègue (8 cas sur 10) et d'étranger (2 cas)
Mais c'est dans la France d'outre mer que la situation est la plus préoccupante :
-En Nouvelle Calédonie : 19 % des femmes avouent avoir été victimes de sévices sexuelles et physiques ;
Le "machisme" des hommes de l’île se ressent très « fort ». Ils considèrent leur compagne comme leur chose, leur propriété..Jaloux et violents , aimant dominés (car ayant été dominées eux- mêmes par les colons) , ils reproduisent des schémas relationnels où ils se mettent en scène comme le maître dominateur. Le chômage, l'alcool et la drogue n'arrangent rien à ces relations très dégradées .
-Dans les Antilles en Guadeloupe : 16 % des femmes ont porté plainte contre leur compagnon. La proportion est très alarmante car bon nombre de jeunes femmes n'osent affronter leur famille et se confier à la police.
-A Mayotte : les femmes manifestent contre l'insécurité et les violences qui leur sont faites car la délinquance sexuelle bat des records !
-En France , en métropole dans un autre domaine , on a détecté 40 000 fillettes qui ont été victimes de l'excision bien qu'une loi l'interdise.
En conclusion
Nous dirons que la route est encore bien longue pour que tous les enfants de la planète terre, garçons comme filles connaissent les mêmes droits, et les mêmes chances.
Mais les mentalités ont évolué grâce à des femmes militantes, africaines, asiatiques ,européennes qui ont consacré leur combat à la cause des femmes. Qu'elles en soient remerciées !.
De nombreuses associations travaillent en Afrique au Cambodge sur tous les continents pour protéger les fillettes, les femmes. Leur oeuvre est remarquable et indispensable .Grand merci aussi à tous ces bénévoles altruistes qui se battent pour plus de justice, d'égalité entre femmes et hommes.
Ces « activistes de la paix « , construisent un monde meilleur pour demain. Certes, il faudra attendre encore et encore mais les graines sont semées et ont germé et un jour viendra où tous les enfants de la terre ,au delà des frontières, pourront vivre dans l'harmonie des droits partagés dans l'équité et le respect mutuel.