Histoire des mentalités

Les vacances,
Origine, histoire , durée
lieux de villégiature et évolution
Les vacances sont arrivées
Connaissez -vous l'histoire des vacances ? Savez -vous que le droit aux vacances est un droit récent, accordé en 1936 ?
Nous vous invitons à découvrir l'histoire des vacances.
1) Un peu d'histoire
L'antiquité
Les Aristocrates romains avaient leur résidence secondaire à la campagne ou au bord de la mer et s'octroyaient des vacances (sénateurs, riches commerçants, patriciens...)
Les riches Romains s'offraient des vacances en fuyant la Ville éternelle durant les périodes chaudes de l'été :juillet et 24 août.
À l'image de leurs empereurs, tel Hadrien qui se fit construire une splendide villa à Tibur (Tivoli), les Romains voulaient échapper à la malaria et aux maladies propagées par les moustiques dans la région marécageuse du Latium. On sait ce qu'il en coûta à ceux qui choisirent pour villégiature la tranquille station de Pompéi, dans le golfe de Naples, en l'an 79...

Le Moyen Âge
Le Moyen Âge ne pratique pas les vacances au sens de farniente (de l'italien : ne rien faire). Il connaît de nombreuses journées de repos ; mais c'est pour la bonne cause, à savoir :" prier et se recueillir".
Les rabbins juifs prescrivent le repos hebdomadaire du sabbat (le samedi) afin que l'homme évite de tomber dans l'esclavage du travail.Les clercs de l'Église recommandent à chacun de s'abstenir de tout travail dans la mesure du possible le jour du Seigneur (du latin « dies Dominicus », qui a donné dimanche). Tradition païenne à l'origine récupérer par l'église au Vème siècle.
L'Église multiplie par ailleurs les journées chômées sous tous les prétextes : fête du saint votif (le saint patron de la paroisse) et autres fêtes religieuses, de sorte que l'année en vient à compter davantage de jours chômés que de jours ouvrés...
Au Moyen Âge, il existait déjà en Europe de l'Ouest des «vacances» qui correspondaient à la période des moissons en été où les universités fermaient pour permettre à tous d'aller travailler aux champs.
Mais les vraies grandes vacances n'avaient lieu que l'hiver lorsque la terre se reposait , les hommes en faisait de même .
Aux cours des siècles
La France de la Renaissance et des temps modernes, jusqu'au XIX è siècle est un pays rural.Les paysans vivent en liaison les saisons ,la nature, la météo. La longue période de l'hiver correspond à «des vacances forcées» à un chômage de fait, alors que juin, juillet, aout, septembre ,sont les mois de travail intensifs avec les moissons les vendanges, les récoltes etc.. D'ailleurs les enfants verront leur rythme de vie calqué sur celui de leurs parents avec vacances d'été longues pour aider à la ferme et aux champs et reprise de l'école fin septembre après les vendanges.
L'aristocratie qui vit à Paris à la cour du Roi soleil de Louis XVI à Louis XvI a des origines provinciales et conserve dans sa province un château de famille, des terres, des fermes, des moulins, des forets qu'elle loue aux paysans.. Et l'été venant beaucoup de ces nobles et petite noblesse rejoignent leurs terres de Bretagne du Périgord, de Bourgogne d'Auvergne pour s'y détendre, éviter les grosses chaleurs de la capitale , collecter leurs impôts et faire le point avec leurs métayers et intendants.
Ces "résidences secondaires "ou "châteaux de familles " vont perdurer et prendre une ampleur au cours des siècles futurs. On se retire"sur ses terres" l'été quand les affaires de l'état connaissent une pause.
La bourgeoisie au cours du XIX ème siècle : hommes d'affaires, commerçants, industriels, ingénieurs , petits artisans, vont suivre cette mode, et l'été vont emmener leur famille au vert , à la campagne non loin de la ville où ils travaillent.Pour cela ils vont acheter des maisons ou en louer .
Ainsi on voit les villages de campagne limitrophes de Lyon qui s'étaient vidés pendant toute l'année, connaitre une nouvelle vie et leur population doubler, tripler , en juillet et en aôut : Saint Maurice sur Dargoire, Sainte Catherine sur Riverie, Mornant, Dargoire ...) . Autour de Saint Etienne le Bessat, la Versanne , Saint Genest Malifaux, Saint Régis du Coin connaissent un grand essor l'été. Autour de Saint Chamond : Cellieu, Saint Christo Valfleury, la villa, Doizieux Saint Paul ne Jarez la Terrasse sur Dorlay, Chavanne Saint Martin en Coailleux..
Par la suite l'exode rural va pousser les enfants des campagnes de conditions modeste (Haute Loire) à quitter leur" pays" pour venir travailler dans les villes bassins miniers et industriels sans pour autant oublier leurs racines .Ils retourneront les vacances venues dans leur village , leur maison familiale et cela tout au cours du XXème : "la Haute Loire" pour beaucoup de ligériens est la patrie mère, et beaucoup de familles ouvrières employées dans les entreprises du département, font leurs bagages , juillet venu, pour rejoindre les terres de leurs aieux, jusqu'à la rentrée des classes, les pères revenant seuls travailler en ville un mois.

Les prémices du tourisme
A la Renaissance les lettrés proposent des vacances «touristiques» ou
culturelles ». Ils se rendent à Rome et en Italie, à la recherche des splendeurs de l'Antiquité.Il est de bon ton pour les élites de se rendre e au pays des arts, du bel canto de la peinture de la sculpture pour découvrir les merveilles des artistes italiens Léonard de Vinci , Raphael, El Greco , Michel Ange .Longtemps en France, la langue étudiée dans les lycées, les universités demeurera (en plus du latin , du grec) , l'italien !
Des auteurs rapporteront dans leur écrits : leurs «mémoires d'Italie Joaquim du Bellay« Plus me plait le séjour qu'on batti mes aïeux que des palais romains le front audacieux, plus mon Loire Gaulois que le Tibre latin , plus mont petit Liré que le mont Palatin …. »
Honoré d'Urfé fera de la Bâtie un palais italien ( influencé par l'art italien) cet écrivain homme politique s'était rendu en Italie aux cours des guerres d'Italie avec François Ier.Bien d 'autres ont voulu trouvé leur inspiration dans les oeuvres du quattrocento .
De nombreux auteurs compositeurs artistes vont aux cours des XVIII et du XIX siècle se rendre en Italie Montaigne , Stendhal et évoquer dans leurs récit les cités perdues de Pompéi,d'Herculanum etc.. .
Le XIXème siècle : le siècle des thermes

Au XIX ème siècle lLe tourisme thermal va voir le jour en Europe d'abord en Angleterre où on « prend les eaux » à Bath station thermale balnéaire à la mode où le « tout Londres » y va uniquement pour se faire voir . Architecture de style géorgien, inspirée par les Romains qui avaient déjà développé les thermes de cette ville , les bâtiments sont remarquables. La bonne société s'y promène, se rend au théâtre et va surtout, jouer. Elle lance ainsi une mode qui perdurera jusqu'au début du XXe siècle : celle des villes d'eaux. En France Eugénie impératrice lancera la mode des bains et des thermes : Biarritz sera la ville thermale par excellence ..
Le concept des vacances est lié à l'apparition des civilisations urbaines, contrairement au monde agricole qui, à cause du climat, ne dicte pas un rythme de travail continu tout au long de l'année.
Au xIxe siècle, les vacances se répandent dans toute l'aristocratie et la bourgeoisie d'Europe occidentale. Elles correspondaient donc à la période où les classes supérieures de la société quittaient leurs demeures principales (elles les laissaient vacantes) pour rejoindre des résidences
secondaires, profiter de la nature (le romantisme est à son apogée) ou des bienfaits du climat marin ou montagnard pour la santé.
Les Britanniques, dont l'économie était la plus florissante au monde, ont été les premiers à se tourner vers les stations balnéaires, d'abord sur leurs côtes, puis de l'autre côté de la Manche (à Deauville, Dinard, etc.) puis enfin dans le sud de la France, sur la Côte d'Azur (la Promenade des Anglais à Nice doit son nom aux nombreuses résidences où les Britanniques venaient passer les mois d'hiver) mais aussi à Biarritz.

Dans notre région la Loire, le tourisme à la fin d XIX siècle se développe .Au début du Xxème siècle le Pilat et ses montagnes sauvages va connaître son heure de gloire avec son grand hôtel du Pilat près du pic des trois dents et sa station de ski d'hiver de la Jasserie ( le Bessat) .

Le Xxème siècle

Après l'exode rural dans toute la France et dans notre région au cours du XIX e du XX siècle les campagnes se vident de leurs habitants. Ces derniers affluent de la Haute Loire d'Ardèche vers les bassins houillers stéphanois et dans la vallée du Gier et vont s'embaucher dans les mines, les fabriques de ruban de soie, de passementeries de verrerie de métallurgie de la région.
À partir de la fin des années 1940, avec l'apparition des congés d'été, les vacances deviennent un moment où l'on bouge, où l'on voyage. Avec l'essor de la publicité, les vacances deviennent incontournables bien qu'elles restent inaccessibles à environ un foyer sur trois en 2009 en France. Quelques dates importantes en France : 1936 (les premierscongés payés, 2 semaines, introduits par le gouvernement du Front populaire, 1956 (3e semaine de congés payés), 1969 et 1981 (4e et 5e semaines, respectivement).
L'essor de l'automobile ,de la caravane et du camping car, a également été un moyen de partir plus facilement en vacances.
2) Des vacances pour tous travailleurs chômeurs»

Les travailleurs ont généralement droit à des vacances dont la durée varie suivant les pays et la situation de chacun, élève, étudiant ou salarié.
À Hong Kong, Singapour et Taïwan, les vacances sont de sept jours par an. En ce qui concerne l'Amérique du Nord, cela peut varier entre 14 et 21 jours. En France, le nombre théorique de jours de congés payés annuels1 est de 25 (cinq semaines)2. En 2008, c'est légèrement moins que la moyenne de l'Union européenne (25,2 jours). La durée des congés payés atteint 30 jours en Allemagne et au Danemark, 33 jours en Suède (voir aussi la liste des minimums légaux pour les congés payés par pays (.
Les grandes vacances séparent une année scolaire de l'autre. Elles se déroulent la plupart du temps vers l'été, soit en juillet–août dans l'hémisphère nord et en décembre–janvier dans l'hémisphère sud
- Histoire des vacances scolaires
- A ) les vacances pour les lycéens
« Au XIX° siècle, les enfants de la bourgeoisie et de l’aristocratie ( qui étaient alors pratiquement les seuls à fréquenter les collèges et les lycées ) rejoignaient leurs familles en été pour participer non pas aux ‘’travaux des champs’’ ( ! ), mais aux réseaux de sociabilité qui se nouaient alors en particulier autour de la chasse ( la chasse est d’origine ‘’noble’’ ; c’était même un privilège sous l’Ancien Régime ).
A partir de l’établissement de la troisième République, les ‘’grandes vacances’’ de l’enseignement secondaire vont débuter de plus en plus tôt dans l’année ( et durer plus longtemps ).
En 1875, il est décidé qu’elles commenceront désormais le 9 août ; puis, à partir de 1891, le 1er août. Il y a alors deux ‘’rentrées’’ en réalité : celle du 1er octobre ( qui perdure ) ; et celle de Pâques ( une vraie rentrée, car il restait environ quatre mois de classe avant les ‘’grandes vacances’’ ). D’où la coupure de 6 jours juste après la fête de Pâques. En 1912, le début des ‘’grandes vacances’’ est avancé au 14 juillet ; mais elles durent toujours jusqu’au 1er octobre. On est donc passé de 1874 à 1912, d’un mois et demi de ‘’grandes vacances’’ à deux mois et demi.
En 1925, sous le ’’Bloc des gauches’’ s’ajoutent deux semaines de vacances
à Noël ; et les vacance de Pâques passent d’une semaine à deux. Sous le Front populaire, des ‘’petites vacances’’ apparaissent : quatre jours en février, si Pâques est tard ; quatre jours à la Pentecôte, si Pâques est tôt.

En 1959, les grandes vacances sont déplacées dans leur ensemble de deux semaines : elles commencent plus tôt ( le 1er juillet) et finissent plus tôt ( à la mi-septembre ). Comme le premier trimestre s’est du coup allongé, il est décidé que 4 jours seront libérés à la Toussaint pour qu’il y ait une ‘’petite coupure’’. Treize ans plus tard, en 1972, (après les jeux olympiques d’hiver de Grenoble ) les vacances d’hiver sont instituées. Et, avec elles, le ‘’zonage’’ ( A,B,C ) pour favoriser le développement du tourisme et la circulation lors des grandes ‘’transhumances’’ afférentes.
A partir de là, on entre dans la problématique bien connue du 7+2 ( 7 semaines de classe suivies de 2 semaines de vacances, un ‘’rythme’’ unanimement recommandé par les chronobiologistes), mais qui connaît bien des hauts et des bas ( moins de hauts que de bas, d’ailleurs) .
En définitive, la durée des vacances scolaires de l’enseignement secondaire a doublé sous la troisième République, passant de 8 semaines à 16 semaines. Depuis, leur durée globale est restée intangible, même si leur distribution dans l’année a varié de façon sensible.
Il faut savoir aussi que l’horaire hebdomadaire de classe dans les collèges et les lycées ne dépassait jamais 24 heures au début de la troisième . Au milieu de l’entre-deux-guerres il a atteint les 26 heures ( en raison de l’augmentation des horaires en mathématiques et en sciences dans la plupart des sections )
B) les vacances pour les enfants du primaire

L’école doit suivre le mouvement amorcé. Dès 1960, la rentrée est avancée au 16 septembre et le début des grandes vacances est fixé au 28 juin en 1961. C’est alors que les grandes vacances atteignent leur maximum, 10 semaines de congé. La population agricole étant encore importante, et la petite paysannerie ayant toujours besoin de l’aide des adolescents, la circulaire fixant le calendrier scolaire de l’année 1960/1961 précise qu’il est prévu des autorisations d’absences entre les 15 et 30 septembre accordées par l’Inspecteur d’académie, sur demande des personnes responsables, aux enfants ayant au moins douze ans qui sont occupés aux travaux agricoles (article 5, loi du 28 mars 1882), dans les départements viticoles compte tenu des travaux de vendanges (Circulaire du 19 septembre 1960). c) Les vacances du primaire de six à 8 semaines ![]() Très longtemps, les vacances de l'école élémentaire ne sont pas pilotées au niveau de l'Etat. Si la durée des congés d'été (six puis huit semaines) est la même partout en France, chaque préfet décide du moment où les vacances commencent et finissent. Il faut attendre 1939 et l'action du ministre du Front Populaire Jean Zay pour que le calendrier de l'élémentaire soit uniformisé partout en France, et calqué sur celui du secondaire. Dans les années soixante, les primaires finissaient le dernier jour de juin à trois heures de l'après-midi. C'était la semaine de cinq jours et de sept heures : six heures d'enseignement et une heure d'étude par jour : lundi mardi mercredi travaillés, jeudi repos ,puis vendredi et samedi travaillés (le samedi on finissait à quatre heures et demi pas d'étude). L'école ne reprenait que la troisième semaine de septembre: on avait de très longues vacances d'été mais des vacances écourtées au cours de l'année scolaire. Depuis 1981, les vacances se déchristianisent, les jours de congés liés au Mardi gras, deviennent les vacances d’hiver, celles de Pâques prennent la dénomination de vacances de printemps. Sous l’impulsion des mouvements pédagogiques qui exigent un rééquilibrage des vacances scolaires, « les grandes vacances » devenues « les vacances d’été » vont être amoindries (2 semaines de moins) au profit des vacances de la Toussaint, 10 jours accordés de la fin octobre au 2 novembre, et d’hiver, 2 semaines reparties entre février et mars suivant les académies. Les deux semaines de vacances de septembre disparaissent définitivement avec l’extinction de la petite paysannerie française. ![]()
Cette nouvelle répartition suggérée au temps du ministère d’Alain Savary (1981/1984), repris par Jack Lang (1992/1993), tient compte, non seulement de l’intérêt des élèves, de la disparition du travail aux champs des adolescents, mais aussi des intérêts subtilement liés au tourisme. En effet, les mois de juillet et d’août ne peuvent être entamés sans risques de protestation des corporations professionnelles ayant des activités touristiques d’été, d’où le maintien des 8 semaines de congés d’été. En outre, les vacances d’hiver, anciennement liées au Mardi gras, ont permis le développement des stations d’hiver. « Les grandes vacances » des jeunes liées aux activités agricoles de la France du XIXe siècle et de la première partie du XXe siècle sont devenues « les vacances de d’été de tous » liées aux congés payés et aux activités touristiques depuis la seconde moitié du XXe siècle et en ce début du XXIe siècle. Cette évolution s'accompagne de fracture sociale au sien de la population . |
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A) Les villages vacances des comités d'entreprise
Au cours des trente glorieuses , les comités d'entreprises ont mené une politique des vacances très active.
Dès les années soixante, les grandes boites de métallurgie, du textile de l'armement , de la sidérurgie, de la mine, ont créé des comités d'entreprises dont la mission était essentiellement «sociale» et culturelle.
Beaucoup ont organisé :
-des colonies de vacances ( dans le midi à Hyères à par exemple à Costebelle )pour les enfants de leurs employés ouvriers cadres,
- des centres aérés à la campagne pas très loin des villes et enfin
-des villages vacances au bord de la mer ou au bord de l'océan .
« Ces villages vacances » regroupaient les travailleurs de plusieurs villes mais tous embauchés par la maison mère : (Rhône Polenc par exemple ). Ces lieux de villégiature ont permis à des générations de jeunes issus du peuple de découvrir la mer, la cote, les villes touristiques réservées aux élites: Cannes, Menton,Saint Maxime ,Nice, Saint Raphael , Monte Carlo, Monaco.
Sans les comités d’entreprises, des milliers d'adultes et d'enfants n'auraient jamais pu «voir la mer » et y séjourner.
Avec la crise économique des grandes entreprises ont fermé leurs portes et avec elles, les camps de vacances comme à Ginouviers à la Londe les Maures (village vacances de Rhône Poulenc textile)
B) les colonies de vacances

Les colonies de vacances très en vogue dans les années 1970 , permettaient aux enfants de conditions modeste de partir un mois au soleil à la plage ou dans les campagnes.Les monos » (moniteurs et monitrices) pouvaient, sans formation initiale, ni diplôme dès l'age de seize ans ,après leur année scolaire, devenir aide- moniteur et travailler dans les colos pour (il faut le souligner ) un salaire dérisoire qui ne sera pas reconnu quand les temps viendront de faire un bilan de retraite comme travail et qui ne leur rapportera aucun point et ne comptera pas dans les années travaillées !
Des étudiants vont réserver leurs vacances pour travailler auprès des jeunes, et assurer une présence continue .
«Les jolies colonies de vacances » , sont soit laïques soit catholiques « scoutisme," et autres.
Elles organisent leur séjour autour d'activités simples peu onéreuses et de nature : plein air promenade , jeu de pistes, jeux dans les forets, baignades, compétition, parfois camping et veillées autour de feux de camps, des veillées jeux et spectacle .

On propose quelques activités manuelles les jours de mauvais temps : plâtre,céramique, vannerie...
Aujourd'hui la colo a bien changé : on ne part plus ou rarement un mois mais une semaine, dix jours quinze jours car ce mode de vacances est devenu cher pour les petits budgets et pour cause : le statut du moniteur a bien changé , il est devenu animateur, il faut, pour faire une colo, pour avoir un poste l'été , que l'animateur ait son BAFA (diplôme d'animation) et ce diplôme coute très cher (aux familles) et n'est plus accessible à la majorité des postulants . Pour gagner un salaire l'été, vous devez d'abord payer votre diplôme, payer sa place ! Avant on se formait sur le tas. Les comités d'entreprises des parents prenaient en charge les stages de mono des fils d'ouvriers ou si vous travailliez dans un centre social, c'était le centre qui prenait en charge votre formation ( c'est ce que personnellement j'ai vécu et après avoir été animatrice j'ai fait ma formation de directrice de centre de loisir tout en travaillant dans un centre social qui avait pris en charge ma formation)
Alors ,comme la" colo" coûte cher, elle est devenue «un club med pour juniors aisés !
En 2022 on manque d'animateurs pur les colos ainsi de nombreux séjours seront soit raccourcis soit ..supprimés par manque d'encadrement !
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Plus de grandes ballades et feu de camp et de temps de liberté pour jouer: tout est orchestré avec un programme bien défini des activités sportives alléchantes : équitation, tennis, golf, randos en vélos, escalade , alpiniste avec guide etc.D'autres sont culturelles et artistiques : stages de théâtre, de danse, de chant. «La colo» d'aujourd'hui est réservée à une élite, d'ailleurs on ne l'appelle plus colo , mais « club de loisirs «. Certaines colonies font de la résistance et gardent "l'esprit colo" : plein air , jeux d'équipe. .. Cependant l' évidence est là : on a habitué les jeunes à un séjour clé en main .Ils ont perdu la faculté d'inventer, de créer (des cabanes, des jeux des objets ) de se retrouver avec les autres et avec eux- mêmes ! Les parents déboursant pas mal d'argent, exigent en retour, des activités justifiant leurs dépenses : ils en veulent pour leur argent!

C) Les centres aérés, ils voient leur nombre toujours se maintenir ainsi que les effectifs .
Les causes :
-Pour les parents qui travaillent c'est une garderie très commode : l'enfant y reste la journée et y déjeune. Le soir il rentre à la maison.
-Certains ont droit à des bons vacances (de la caisse d'allocation familiales ).
Pour d'autres, le centre aéré représente un budget : la source d'une dépense supplémentaire .
d) Les villages vacances : il y a trente ans encore, le séjour dans ces structures restait accessible au plus grand nombre. On y restait trois semaines. Aujourd'hui , une semaine est la durée moyenne ! Les animateurs dans cette structure s'occupaient et s'occupent des loisirs des enfants et permettent aux parents de se retrouver entre adultes, de faire des sorties à la journée , des activités....
e) Le camping a remplacé pour la grande majorité les villages vacances trop onéreux. Les familles privilégient ce mode de vacances économique, conviviale proche de la nature, où les enfants peuvent gambader, se faire des amis, se baigner à la piscine surveillée, faire la fête et vivre en liberté. D'ailleurs les jeunes plébiscitent pour leur majorité ce type de vacances : avec les parents, des amis, mais sans de «nouveau maitre ou maitresse« : «l'animateur«! Bien sur, il y a des
animateurs au camping et tout un programme de loisirs leur est proposé, mais ce sont eux, les enfants qui choisissent ..
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f) Les vacances en gites ou en location en France ou à l'étranger: très prisée , permet aux familles de se retrouver, aux enfants d 'apprécier la présence de leurs parents dont ils sont séparés une bonne partie de l'année à cause de leur travail.
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g) Les voyages à l'étrangers réservé à une élite: croisières, avec : équipements , des animateurs , loisirs .Ici les jeunes rencontrent d'autres jeunes de nationalité différentes car les croisières sont très "internationales".
h) ceux qui ont une résidence secondaire :
Cela concernait une minorité, une élite mais depuis des années 70 une tendance a vu le jour : l'achat d' appartement, de pavillon au bord de la mer, ou à la montagne de chalet pour y séjourner avec la famille, les amis amis et pour louer ( une manière d'investir ses économies, de s'assurer des vacances et un revenu supplémentaire ).
Des cités balnéaires ne vivent que l'été et s'endorment l'hiver comme la Grande Motte, Cap d'Agde...Varas..Pour les chalets de montagne, l'hiver est la période la plus dense mais l'été, les touristes aussi apprécient les vacances à la montagne .
Mais la tendance des familles et des groupes est de louer de plus en plus à l'étranger en Espagne, au Portugal car les prix des locations sont nettement plus abordables qu'en France.
i) Ceux qui passent les vacances dans leurs famille:

Certains travaillent loin de leur région natale, de leurs parents et profitent des vacances pour partager avec eux ces temps estivaux .Le motif économique est évidemment un argument car cette forme de séjour leur
permet de prolonger les vacances.Beaucoup retrouvent leurs racines, la maison du grand père, le champ du grand oncle : c'est pour eux un retour aux sources, une retrouvaille avec leur histoire .
j) Ceux qui retournent pour les vacances au pays de leurs parents ou grands parents: «au bled» Algérie, Maroc, Turquie , Portugal, Espagne, Italie, Tunisie...
Ils partent souvent pour le mois ou deux à cause de la distance et du temps passé à voyager.
5 Les oubliés des vacances
Tous ceux qui ne partent pas en vacances pour qui les vacances c'est la cité, le quartier, la zone...(un tiers ce qui est énorme !
a) Le centre social du quartier prend en charge beaucoup de ces enfants à la journée ou à la demi journée et leur permet de profiter des équipements municipaux : piscine, terrains de sport) , de sorties en car dans les environs ou plus loin (parc, zoo,...)ou de découvrir des activités dans l'enceinte du centre social : informatique, sculpture, théâtre... Il offre aussi des mini -camps.

b)les associations comme le secours populaire organisent une journée gratuite à la mer pour les enfants des banlieues qui n'ont pas eu de vraies vacances pour se dépayser . On ne peut que saluer cette initiative solidaire et humaniste) !
6) les vacances avec les grands parents : le relai: «mamie papy»
Jamais les grands parents n'ont été autant sollicités (voir l'article la fête des grands mères sur le blog Lithistart : fête des grands-mères du 1er mars).
Pour des raisons d'économie , les grands parents souvent retraités en forme et disponibles, s'occupent plus en plus de leurs petits enfants, pendant les vacances scolaires.Soit les grands parents les emmènent en vacances avec eux , soit ils les gardent à domicile.
Pour conclure Au XXI ème siècle ,on assiste à une régression sociale depuis une bonne vingtaine d'années: Si les vacances pour les adultes et les enfants se sont étendues (plus longues ) la durée des séjours de vacances des familles s'est considérablement rétrécit ! Il y a quarante ans , trente ans ,une grande majorité partait en vacances .On partait un mois de vacances, en village vacances, en location , en voyage ,aujourd'hui les séjours se réduisent pour la majorité à huit jours ( location de gite, voyages ,Village vacances ) Le temps d'arriver et de repartir ! De nos jours un tiers des familles ne peuvent pas partir ! Seul le camping peut permettre à de nombreuses familles de prolonger au delà de huit jours leur séjour . Or prendre des vacances est le « breek » nécessaire pour se ressourcer pour oublier une année d'activité de stress, de course, "métro boulot dodo."Tous les psy le diront : il faut se déconnecter au moins quelques jours dans l'année pour repartir en meilleure forme mentale psychologique et physique . Partir en vacances est nécessaire, salutaire car si non l'individu a le sentiment de n'avoir pas fini une année, de n'avoir pas eu de coupure et la dépression et la fatigue peuvent le guetter et altérer ses performances au travail . Pour le couple aussi c'est important de tout lâcher , de quitter la maison , de se retrouver.Quant aux enfants , partir c'est s'ouvrir, découvrir voir d'autres paysages rencontrer d'autres enfants, rapporter des souvenirs qu'on partagera à l'école à la rentrée.Quand la maitresse demandera : « Où étés vous partis en vacances cet été ? » ces jeunes vacanciers ne tarirons pas de commentaires. C'est pour cela que les associations humanitaires , offrent aux enfants qui n'ont pas de vacances un jour à la mer , pour leur permettre d'avoir eux aussi des souvenirs à raconter à leurs camarades , d'être comme tous les autres.
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