Dignité et Nature
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La dignité de l'homme s'efface devant la nécessité de la survie. La survie ne s'accommode d'aucune morale. Pour survivre la majorité des êtres humains sont prêts à tout : cannibalisme, meurtre, prostitution, trahison, trafic …
L'homme est ici réduit à un état « animal » guidé par l'instinct de survie. C’est l'animal qui se révèle et se réveille . Toute valeur sociale, pensée ,civilisée, toute conscience ,disparaît, alors .
Aux temps de la préhistoire l'homme préhistorique seul, n'avait aucune chance de survie. Le groupe était la réponse aux dangers multiples.
Avec la loi du plus fort, ce groupe était cependant le premier niveau de socialisation. De « l'animal solitaire et vulnérable « , il devenait un« membre d'un clan « protégé par les autres humains .
C'est ensemble que les hommes de Tautavel puis de Néandertal et de Cro-Magnon ont combattu les mammouths les bisons et les tigres pour se nourrir. C’est ensemble que les hommes de Néandertal ont enterrés leurs morts. C’est ensemble que les hommes de Lascaux ont peint des merveilles sur les grottes du Périgord et d'ailleurs , qu'ils ont dressé des dolmens et des menhirs ! Le pouvoir du chef était réduit à quelques avantages : choix de ses épouses, des morceaux de viande, de l'endroit où dormir dans la grotte ou la hutte. La notion d'enrichissement n’existait pas. Le seul pouvoir absolu était celui de la nature auquel tous étaient soumis . Plus tard d'autres peuples sur tous les continents , voueront à cette mère nature tout leur respect et leur amour.

Même les peuples « civilisés » comme les Grecs les Romains, considéreront la nature, le ciel ,la mer, le vent le soleil, comme des Dieux, leur donnant des noms, construisant des temples , récoltant pour eux des offrandes, nommant des prêtresses à leur service, vouant toute leur civilisation : politique culture ,enseignement , organisation, à leurs services divins ! Ainsi ces peuples qui inventèrent la philosophie, le théâtre, les mathématiques , la démocratie, reconnurent-ils leur impuissance face à la mère nature, dominatrice, souvent cruelle .
Et de nos jours aussi alors que l’homme a conquis l'espace la lune bientôt Mars, qu'il a colonisé la terre et bientôt les mers, la nature lui échappe .Echappe à son pouvoir à ses prévisions à ses desseins : la foudre, les éruptions volcaniques ,les tremblement de terre, les ouragans, les sécheresses, les hivers , les étés torrides , la pluie, la grêle, tous ces éléments sont hors du contrôle de l'homme !
Les peuples amérindiens, le celtes et d'autres écoutaient la nature la vénéraient, communiaient avec elle, aux grands solstices d'hiver, de printemps, d'été ,d’automne. Dans leur sagesse, les anciens savaient comment guérir les maladies avec les sources, les fruits, les plantes, les pierres...Longtemps ces médecines furent les seules à soigner l'homme. Ce respect de la nature, cette proximité cette harmonie entre les êtres et les choses, était une philosophie de la vie plaçant l'homme au centre de l'univers, de cette nature l'identifiant à un élément de la terre, à un de ses enfants que la terre devait protéger !

Aujourd’hui c'est le contraire : l'homme doit protéger la nature après l'avoir souillée, pillée ,violée. Rien d'étonnant si parfois elle se venge !
« Ecoutez les arbres parler, le vent gémir, les pierres chanter, les prairies germer, les fleurs s'ouvrir, les blés blondir, les sources jaillir , et vous serez en communion avec les forces vivantes de la Terre , avec les énergies créatrices. »
Etre proche de la nature c'est être au plus près de la vie, de soi-même ; briser les chaînes du rationnel, rejeter les conventions, les préjugés, c'est atteindre le plus haut niveau de liberté car seuls les éléments commandent à l'homme.
L'homme peut cependant devenir esclave de la nature , être son prisonnier sa victime . Elle peut prendre l'aspect d'une ennemie implacable. Le soleil quand il brille trop , brûle ; l'eau peut tout emporter sur son passage et rien ne l'arrête ; le vent peut tout détruire ; la terre peut s'ouvrir ou trembler et ensevelir toute civilisation .
Tout a ses limites. L'harmonie réside dans cette quête d'un équilibre savant des forces naturelles et humaines.