Les animaux qui voulaient un président

Ils étaient venus des quatre coins
Des savanes, des déserts, des jardins
Venus assister au grand débat
Pour élire leur président, leur candidat.
Le candidat à l'investiture suprême
Celle du président des animaux
Celle du grand chef des troupeaux
De tous les fauves ,reptiles, et sirènes.

Ils étaient là cinq sur des bancs
Il manquait cependant
Six autre « petits » prétendants
Qu'on avait jugé inintéressants !
Le public était venu nombreux
Soutenir son champion
Et les candidats anxieux
Attendaient fébriles l'émission.
D'abord ce fut la hyène sévère

Qui se mit à parler sans mystère
Des bêtes migrantes étrangères
Qui envahissaient nos frontières .

Puis ce fut le tour du vieux chien
Bon orateur, bon tribun
Qui fit fi de tous ses adversaires
Les renvoyant dans la poussière.

Vint un jeune étalon
Tout neuf sans blason
Qui voulait réconcilier toute le monde
Et faire une ronde autour du monde.
Et puis il y eut le corbeau silencieux

Elégant jusqu'aux yeux
Bien que gêné par des casseroles
Qui lui pendaient au nez au cou aux épaules
Do ré mi fa sol !

Et enfin un joli chat gris
Qui semblait se fondre dans la nuit
Qui proposa la pâtée universelle
Pour que la vie soit belle !
Tous discouraient longtemps
Faisant fuir les assistants
Ennuyés par ces longueurs
Et les promesses de ces farceurs .
Ils allèrent de ce pas
Grossir les rangs
De ceux qui ne votaient pas
Ou qui voteraient blanc.
Moralité
Ni hommes ni bêtes
Ne mérite qu'on le traite
Sans égards ni considération
Il s'en suivi que l'étalon
Gagna la compétition.
Quelque mois après dans tout le pays
Il y eu des manifestations contre la flambée du prix
Du carburant et des pauvres salaires
Les gilets jaunes pour des mois s'installèrent
Pour dénoncer la vie chère
Sur les ronds points sur les trottoirs et les clairières
Il s'en suivit une terrible répression
La police aveugla, éborgna les manifestants
Désarrmés, pacifiques , bons enfants
Qui ne demandaient rien que de la compassion
Puis il y eut les grèves pour défendre les retraites
Que l'étalon voulait réformer à sa convenance
Et de partout dans toute la France
Avocats, infirmières, juges furent de la fête .
Enfin arriva la pandémie
Qui renvoya tout le monde au logis
Confirmés, controlés, surveillés
On nous obligea à nous faire vacciner
Et à renoncer à de nombreuses libertés .
Le gouvernement tout en jouant le grand sauveur
Sut diviser les gens dans le rs valeurs
Si tu n'étais pas vacciné
Tu n'avoir pas droit au ciné au café
A être un citoyen à part entière
On te culpabilisait on supprimait ton salaire
Après un premier convid vint un second et un troisième
On vaccinait à tour de bras dans les centres , les arènes
Alors que de nombreux concitoyens
Refusaient toujours ardemment tous vaccins.
On vécut deux hivers bien sombres
Quand le soleil était couvert par l'ombre
Aujourd ' hui le printemps pointe à l'horizon
Aujourd'hui se profile une nouvelle élection .