Les enfants de la guerre - Histoire des mentalités

Les enfants de la guerre
Alors que nos " très chères têtes bondes" ont repris le chemin de l'école et que nos "ados" ont rejoint collèges et lycées, beaucoup d'enfants dans le monde n'ont pas cette chance.
Hormis ceux qui font des kilomètres et des kilomètres pour se rendre en classe ( voir l'excellent film : les chemins de l'école), d'autres sont obligés de travailler pour aider leurs familles à survivre (quand ce n'est pas un esclavage sexuel ) !
Bien sur cet article n'est pas là pour vous tirer des larmes ou vous faire un éventail de toutes les misères des enfants de ce monde, tout au plus tirer une sonnette d'alarme sur la situation des enfants de la guerre .
Car en plus de la faim, du froid des maladies, ces enfants privés d'école connaissent la peur au quotidien le dénuement et cela pendant des années, l'incertitude du lendemain.Pour eux chaque jour est un défit : un défit sur la mort. Beaucoup de ces enfants seront orphelins ; d'autres fuiront les ruines de leurs maisons et s'entasseront dans des camps de réfugiés.
Les enfants syriens : premiers victimes de la guerre
"Depuis mars 2011, les enfants syriens vivent la plus grande crise d'uneu monde, d’une telle ampleur qu’elle dépasse les frontières de la Syrie. Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide vitale augmente de manière considérable.
Selon les estimations, 13,1 millions de personnes ont besoin d’une aide vitale d’urgence en Syrie, dont 5,3 millions d’enfants. La guerre, d’une rare violence, traumatise les populations contraintes soit à vivre dans la terreur, à se déplacer à l’intérieur du pays ou à se réfugier à l'étranger. Près de 6,1 millions de personnes sont déplacées en Syrie, et près de 5,6 millions sont réfugiées dans les pays voisins tels que la Jordanie, le Liban et la Turquie. Source Unicef"
L’impact dévastateur de la guerre sur la psychologie des enfants
Le conflit a des conséquences dramatiques sur la santé mentale et le bien-être des enfants. Être victime ou assister à des actes de violence, vivre dans la peur et l’insécurité, manquer de nourriture, de soins médicaux, être séparé de sa famille, ne pas avoir de logement, être privé d’éducation… Tout cela a un impact sur les enfants et peut provoquer de graves traumatismes. Les enfants sont confrontés à des périodes d’anxiété profonde, à la solitude, au désespoir. Les adolescents sont placés face à un avenir sans espoir, ce qui les pousse à se renfermer dans des postures agressives ou peut les mener vers la dépression.(source Unicef)
Rand, une jeune Syrienne âgée de 12 ans, est en larmes quand elle tente d’expliquer ce qui se passe à Idlib. Dans cette région du nord-ouest de la Syrie, les combats font rage et l’horreur de la guerre est présente au quotidien. « Je n’arrive pas à vous décrire ce qui se passe ici, confie-t-elle. Nous n’avons pas assez d’eau ou de nourriture et nous vivons en permanence dans la peur. » Angoissée et anxieuse, elle ignore de quoi demain sera fait.
Guerre en Syrie : forte montée des violences
Sara, elle, a 14 ans. Elle explique que le temps qu’elle passe à l’école est devenu son seul moment de paix. Cependant, là aussi, l’ombre de la guerre plane : « Je vais à l’école une ou deux fois par semaine, mais toutes les fenêtres ont été détruites et il n’y a pas d’eau potable », explique-t-elle. Ne pas pouvoir accéder à l’hygiène à l’école est souvent une des raisons de la déscolarisation des filles.
Comme Rand et Sara, plus d’un million d’enfants vivent à Idlib. Épuisés par la guerre, mais aussi par la crainte de l’instabilité, ils sont tous les jours témoins de violences. De nombreux enfants ont été forcés à fuir leur maison et certains ont été déplacés jusqu’à sept fois. La plupart d’entre eux vivent dans des camps bondés et dans des abris où la nourriture, l’eau et les médicaments sont extrêmement limités (source unicef)
Nous évoquerons aussi le nombre inquiétant d'enfants ayant été séparés de leurs parents ou les ayant perdus.Tous ces enfants vont attendre des années dans des camps dans l'espoir qu'un de leur parent les retrouve.
Une belle histoire
Une amie m'a fait part il y a peu, du cas d'une jeune syrienne que sa famille avait aidée il y a cinq ans, lors de son rapatriement en France. Cette jeune fille âgée de quinze ans était seule avec son jeune frère de 10 ans.Leur père était mort lors d'un bombardement à Damas. Quant à leur mère, qui était dans une autre vie institutrice , elle avait disparu. De confession chrétienne, cette jeune fille a bénéficié en France d' un réseau "chrétien" qui la prise en charge elle ,et son jeune frère.
Voilà à peine quelques semaines mon amie qui venait d'inviter la jeune syrienne chez elle, apprend que la jeune fille en question va à l'aéroport accueillir "sa mère" .
La communauté chrétienne avait fait des pieds et des mains au Liban pour obtenir des papiers pour les enfants syriens réfugiés en France et là.....on retrouva la mère des enfants au bout de cinq ans.
Le jeune garçon était persuadé que sa mère était morte et ne voulut pas croire à son "retour"...
Aujourd'hui la famille s'est retrouvée en France dans la Loire.Les enfants devront apprendre à nouveau ce qu'est une famille
...Quant à la maman, elle ne parla pas beaucoup de son camp où elle était détenue en captivité , durant cinq ans : un camp au Liban controlé par des appuis du régime syrien. Ce camp regroupait des milliers d'enfants orphelins . Elle dut à n'en pas douter apporter à beaucoup de ces petits réfugiés toute son affection et aussi son savoir.