Les vrais Dieux

L'Infini-l'Amour- l'Art-la Raison Humaine
La recherche de l'infini
L'homme a horreur du néant. Il veut toujours le combler pour le comprendre et l’exploiter. C’est une réaction naturelle : par la connaissance et la recherche il pousse plus loin les limites de son savoir, et les barrières de son ignorance. Tous les peuples toutes les civilisations ont donné des noms aux forces qui les dominaient, qu'ils craignaient : les Dieux, les déesses, le Grand Esprit. Ces Dieux inaccessibles peuplent ce néant cet univers et sont leurs réponses à leurs questions sur l'existence. Qui a créé le monde ?
Dans l'Antiquité, on a cherché dans les étoiles les réponses au grand mystère. Comment est organisé l'univers ? La planète terre, quelle forme a t- elle ? Tourne t -elle autour du soleil ? Ou est-ce le soleil qui tourne autour d'elle ? Plus tard au moyen-âge, à la Renaissance et après, des chercheurs ont apporté des réponses( Galilée), qu'ils ont dû désavouer par crainte de l’Inquisition. La police de l'Eglise avait « toutes les réponses à toutes les questions. » Dieu était le grand bâtisseur et tous ceux qui prêchaient le contraire étaient des hérétiques condamnés à l'excommunication.
Mais l'homme, l'artiste, ne se contente pas de cette unique réponse et va très loin dans ses recherches et ses pensées aussi loin que dans les étoiles.
Est-ce le propre de l'homme , d'une civilisation que d'engendrer des êtres pensants qui auront ce désir, cette audace, cette intime curiosité de toujours aller plus loin pour trouver des explications rationnelles ou irrationnelles à tout ce qui les dépassent et qui ne peuvent maîtriser ?
L'amour

Doit-on parler de l'amour ou des amours ? Chaque histoire est personnelle différente, en cela est -il concevable de parler d'amour de manière générale ?
Peut-on philosopher, parler d'un sentiment (si universel soit-il) qui ne supporte pas de généralité ? Chaque amour est unique comme chaque individu, inattendu ou raisonné. L’amour serait après la naissance, le second miracle de la vie (le troisième miracle serait l'art, la créativité, le beau ; le quatrième la science).
L'amour est miracle dans le sens qu'il y a du mystérieux dans la rencontre et surtout dans l'entente entre un homme et une femme.

Une alchimie spectaculaire entre deux êtres si différents, uniques. Cette alchimie va opérer plus ou moins longtemps,liant deux personnes, « deux sois ». L'être aimé sera idolâtré, vénéré comme un dieu. Oui l'amour est miracle ; la science n'a pas de réponse et la raison n'a pas de place. Il tient et relève du « divin » tant par sa soumission à l'être aimé que par l'importance qu'il prend dans une vie : toute la place, l'essentiel du temps, de la quête de ce « Graal affectif » sans lequel la vie n'aurait aucun sens, aucun parfum, aucune saveur ; cet amour qui va vous apporter le « bonheur qui va enfin vous faire toucher « le ciel«.
Choisit-on vraiment son amour ou est-ce l'amour qui vous choisit ? Cupidon serait-il le maître unique de l'amour ? Certes non, l'amour n'est pas uniquement coup de foudre mais toujours coup de coeur. Il peut être « amour-raison » puis devenir « amour passion. » Toutes les rencontres ne sont pas « intenses » « décisives » . L'amour peut s'apprendre, s'apprivoiser, grandir, s’épanouir avec le temps, pour devenir un sentiment sincère qui fait que deux êtres vont devenir fusionnels, complémentaires pour former une autre identité : le couple. Cette adhésion deviendra harmonie jusqu'au jour où la magie n'opérera plus ou le charme sera rompu , où tout ce qui est beau dans le couple se dissipera et après ce brouillard sentimental ,apparaîtra dans sa réalité brute, le quotidien, l'autre ,dépouillé de ses artifices amoureux. C'est là que la rupture est inévitable.
« Refaire sa vie » après comme l'on dit, « revivre » une histoire d'amour, « recommencer » une relation « redécouvrir » le sentiment « repartir » sur les sentiers de l'espoir. Le « RE » serait- il le propre de l'homme ? Pour certains la vie s'arrête avec l'échec sentimental. Le « Re » n'existe pas, n'est pas possible, non -avenu. Mais pour la majorité, « redémarrer » sa vie est « existentielle » . L'échec n'est pas une finalité mais une leçon de la vie, une partie du chemin parcouru, mais un chemin dont il faudra se souvenir afin ne pas reproduire les erreurs passées ; un chemin dont il faudra s'inspirer ! Mais pour beaucoup l'échec ne les affecte pas et comme par automatisme ils commettent les mêmes erreurs soit en recherchant le même type d'homme ou de femme (physique et mental) que leur ex-compagne (compagnon) ; soit en reproduisant des situations conduisant au conflit, au clash.

En amour rien n'est établi, programmé, planifié, alors ce second miracle de la vie pourrait -il se reproduire deux, trois fois ? voire plus ?
On dit qu'on aime vraiment qu'une fois ? Les autres amours seraient-ils des « sous-amours » ? Les « amours secondaires » ? En fait chaque amour est différent apportant à la vie son lot d'émotions de joies, d'émerveillements ,de projets, de découvertes . Pour certains l' amour ne doit pas être exclusif mais partagé. Cette « philosophie de l'amour partage « qui a fait ses adeptes dans les années 70 est encore aujourd'hui pratiquée mais d'une manière marginale (bien que beaucoup de femmes et d'hommes trompent leur partenaire) ! Aimé ce n'est pas tromper celui qui a mis en vous toute sa confiance ; ce n'est pas inutilement faire croire à l'autre, qu'il peut attendre....La vie est faite de choix et en amour il faut savoir assumer ses choix ! S'il s'agit d'un coup de foudre ,c'est autre chose, le sentiment sera le plus fort et le choix qui en découlera aura bien des conséquences. C’est l’honnêteté , la force, la véracité du sentiment qui doit commander la conscience ! Mais oh combien le combat est douloureux lorsqu'il se trouve sur votre chemin un « amour inattendu , exceptionnel « alors qu'on a tout pour être heureux : une famille, une femme (un homme) formidable, des amis, une carrière ! Combien la mauvaise conscience nous ronge quand ce coup de foudre vient tout bouleverser, remettre en question notre vie !
Combien d'entre nous ,avons-nous sacrifié cet amour impossible ,si foudroyant, pour « la famille » notre conjoint, nos enfants, les apparences, le » qu'en dira t -on « ?

Au bout du compte ,parmi ces amours, un s'identifiera comme différent . Cet amour peut avoir fait terriblement souffrir , peut avoir tout déstabilisé, brisé les coeurs, ; il peut aussi n’être qu'une parenthèse de vie ; un amour caché, secret. Par son côté interdit, proscrit, ou malheureux, cet amour semble dominer les autres car il a apporté du piment à la vie. Il a été cette perle précieuse, protégée, secrète, que l'on a si bien su cacher des regards. Cet amour a donné des ailes à celui qui en manquait, de l'inspiration à celui qui écrivait, un modèle à celui qui peignait, un espoir à celui qui attendait. Il a envahi un désert de solitude et d'attente, et comme un ruisseau joyeux, il a déferlé sur les terre arides de la vie.
« Heureux celui qui meure d'aimer » !
Heureux celui qui a vécu dans l'amour absolu !
Peut -on vivre sans amour ? Amour d'un homme pour une femme, d'une femme pour un homme et ….?
Je pense que l'on peut se passer du sentiment amoureux , mais pas d'affectif. L'affectif peut -être donné par les enfants, la famille, les amis, les associations, ceux avec qui on partage des passions, des engagements, la créativité. Tout ceux- là peuvent donner un sens à la vie, une joie de vivre ,des raisons d'espérer, pour continuer le chemin en solitaire mais accompagné (e) !Les amis peuvent apporter la stabilité, l'équilibre, la nouveauté, l'envie de se dépasser .Faut-il compter toujours sur « l'être d'amour » le mari, le compagnon, le partenaire? On peut fort bien se passer de lui , et découvrir (encore une fois seul(e) ou accompagné (e) par la famille les enfants, les amis) des instants de bonheur intenses et formidables .Pourquoi vouloir à tout prix tout partager avec un partenaire masculin ou féminin ? Notre société connaît une augmentation sans précédent de familles mono-parentales, de célibataires, de personnes optant »pour le vivre seul ».Ce signe accrédite la réalité suivante : après une ou (des expériences) malheureuse(s ), les femmes (majoritairement renoncent à se lancer dans une nouvelle aventure sentimentale craignant l’échec. Elles élèvent seules leurs enfants avec un environnement familial, amical et professionnel présent et actif.

« Il vaut mieux être seul que mal accompagné » ce proverbe vieux comme le monde est un conseil sage : car il n'y a rien de pire que quelqu'un qui vous rabaisse, qui vous oppresse, qui vous humilie physiquement et moralement . Ce quelqu'un c'est le mari, l'époux : un bourreau qui va tenter de vous détruire. Si vous rester, il vous faudra des années pour vous en remettre ! Par jour en France il meurt des dizaines de femmes sous le joug bien aimé de leur partenaire ! Alors oui ici la séparation,devient vitale et tant mieux si c'est la solitude , le célibat, pour des mois et des années, car c'est grâce à ce passage salutaire que la victime pourra se reconstruire.
L'humiliation, la douleur, la honte, le sentiment d'infériorité tous ces maux que l'on a récoltés après un mauvais mariage,une liaison destructrice ,il faudra des années pour en venir à bout, pour se redresser pour aller de l'avant pour reprendre confiance en soi , aux autres ,en son destin en la vie. Longtemps ces douleurs psychologiques marqueront vos décisions, vos choix.
Tout amour n'est pas bon à expérimenter, comme toute expérience n'est pas bonne à faire et toute histoire n'est pas bonne à vivre ! Oui,l 'amour peut être la meilleure comme la pire des choses !