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philosophie : la solidarité (brèves de philo)

 La solidarité

L'individu peut malgré les pressions diverses se rebeller contre toute forme d'autoritarisme. Tout dépend de lui. Le chef n'est rien sans l’équipe. Il ne pourra être chef que si les autres le reconnaissent comme tel.

La solidarité dans une équipe un groupe un parti montre la cohérence du groupe la force du groupe. Face à cette unité il est difficile de briser ce mur. La solidarité est nécessaire pour le fonctionnement des institutions tout comme la loi. 

Jusqu'où peut-on ,ou doit-on rester solidaire ? Si le parti n’approuve pas un concept que l'on défend en toute conscience, doit -on défier le groupe ?

Par le dialogue, le temps, les circonstances, le point de vue du groupe, du parti peut changer évoluer et embrasser votre idée. Dans les meilleurs des cas, l'individu aura dû batailler des mois, , prendre le risque de l'isolement pour au bout du compte , faire l'unanimité autour de sa cause. Mais être seul face à son parti ,son groupe n'est pas chose aisée et il en faut du courage pour tenir bon , pour ne pas se sentir infériorisé, humilié, marginalisé, rejeté, dévalorisé face à un armée d'incompréhension !

La politique , le travail ,la famille ,voilà trois domaines majeures où la solidarité s'expriment en priorité.

La politique

  Face à l'adversaire ,l'opposition, les partisans de chaque camp se doivent d'être unis, de ne parler que d'une seule voix, et ceux qui ne sont pas d'accord doivent partir .

«  Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ,ou ça est démissionné « ! 

Voilà la solidarité politicienne !

De même « un élu ça ferme sa gueule ou ça démissionne » !

Pour un ministre, un élu « être ou ne pas être (seul) voilà la première préoccupation » ! »

« Etre en accord avec sa conscience,ou ne pas être en accord, voilà la seconde préoccupation « !

En fait la solidarité dans ce cas précis , est l'ennemi de la liberté : elle en est la servitude !

Pour autant, la liberté de conscience, la probité, l’honnêteté, l'engagement moral , le devoir, le respect de sa charge ,des lois, le devoir de justice, de l’intérêt supérieur , doivent être au dessus de toute solidarité politique. Tout élu aussi grand et petit  soit-il, doit( s'il est confronté à des manquements, des abus) avoir le courage de dénoncer ces dysfonctionnements, et les condamner .

Ce code de bonne conduite morale qui semble évident n'est malheureusement pas appliqué aujourd'hui et à combien d'affaires assistons- nous , dénoncées par les médias et les réseaux sociaux ! La solidarité politique a fait taire bon nombre d'élus qui critiquaient ces affaires entraînant avec ce silence hypocrite, la réprobation générale de l'opinion publique qui dans son bon sens, pense i :« qu'un ministre » ça a le droit d'ouvrir sa gueule et ça a le droit de refuser de démissionner de force « !

Le monde du travail 

Au XIX è siècle lors de la lutte des classes, de l'éclosion du syndicalisme, le mot solidarité voulait quelque chose. 

Quand Solidarité rimait avec fraternité, liberté, amitié

On savait se sacrifier pour le bien commun : la grève générale unissait tous les ouvriers d'une même profession : mineurs, métallurgistes, tisserands, verriers, canuts, et tous ensemble ils réussissaient à faire fléchir les patrons et les grands capitalismes ainsi que les gouvernements au XXè siècle avec les grandes réformes de 1936. La « SIA » solidarité internationale antifasciste était une organisation très influente de travailleurs. 

Cette solidarité a apporté l'esprit de rébellion, de liberté à des hommes longtemps oppressés. La solidarité contre le fascisme en Espagne avec les « Brigades internationales » venues du monde entier pour défendre la République menacée, est l'exemple le plus haut dans l'histoire de l'Homme de la Solidarité et de l'abnégation humaine.

Etre solidaire voulait dire quelque chose. Qu'en est-il aujourd'hui ?

On sait être solidaire et généreux une fois l'an ,ou peut être deux fois, voire trois, pour soutenir de grandes causes humanitaires : sécheresse en l'Ethiopie, au Soudan ,tremblement de terre en Tahiti, le Sida-action, le Téléthon, Emmaüs, les restos du Coeur avec les associations multiples dont on ne saurait citer tous les noms au risque d'en oublier ,oeuvrant pour l'enfant, la paix, la santé ,un logement digne, contre la faim, la précarité etc.....Mais être solidaire dans son entreprise, adhérer à un syndicat, participer à des grèves, à des occupations de locaux, manifester , banderoles au vent....ça on ne sait plus ou plus beaucoup le faire !!!!

Hormis ces traditionnels rendez-vous exceptionnels pour des causes diverses citées plus haut, de nos jours la solidarité et la contestation unitaire ne sont plus d'actualité. La crise, l'évolution de la société, l'individualisme, le matérialisme, la propriété privée, les biens de consommation, les crédits, la maison individuelle, la piscine, la tablette, le smartphone, ont consommé l'esprit collectif, et privé l'homme de son entière liberté . Ils ont divisé les individus, les ont rendus égoïstes, avares de chaleur humaine, d'idéaux collectifs . Le capitalisme a fait d'eux des esclaves attachés à des biens matériels, leur enlevant tout esprit de combat et toute âme.

La recherche de l'ascension sociale et du profit, a « déshumanisée» l'individu .Nous voyons comment dans les entreprises on « manage » les équipes .On place des directeurs de ressources humaines. Une ressource est une chose ! On comprend comment à travers ce vocable « ressource » la dimension de l'homme est oubliée, gommée volontairement. On ne parle plus de directeur (directrice) du personnel , de chef d'équipes ,mais de directeur de « ressources humaines ». De fait l'homme devient une ressource, un objet, une chose de l'entreprise et c'est bien là que commence l'anéantissement de la personne ,de l'employé, du travailleur !

Quand on parle de ressources naturelles d'un pays on parle du potentiel dont il dispose : énergies, mine, métaux, etc. .; de même, quand on parle de ressources humaine dans une entreprise, on parle de son potentiel humain, de ses capacités matériels et autres , et non d'êtres humains, d'individus, de personnalités, bref de personnes !

Les promotions, les risques de licenciement ont fait fi de toute contestation. Celui qui n'entre pas dans le moule s'en va ou se suicide ! A quand remonte une grande grève générale, un grand mouvement social ? Reste la possibilité d'entrer dans le moule. Dans ce moule aucune place pour la singularité, les états d'âme. On oublie de penser par soi-même mais pour l'entreprise, Le sourire est de mise et « obligatoire » : faire bonne figure, être accueillant pour donner une  image sympathique et rassurante !

L'aliénation des masses s'est généralisée et comme une épidémie une maladie contagieuse ,elle s'étend à l'ensemble de l'humanité. La solidarité d'entreprise ne sera bientôt plus qu'un vieux concept historique que l'on étudiera dans les universités en même temps que l'archéologie, la pensée d'Aristote ou la civilisation pharaonique !!

La solidarité familiale

Cette forme de solidarité semble de nos jours être la seule qui demeure et encore faut-il faire la différence entre les pays , les cultures. Dans les peuples du Sud en Europe, en Italie, Portugal Espagne , le lien familial reste très fort. La famille est la base de la société. Avant les enfants aidaient leurs parents ; aujourd'hui en Espagne et ailleurs ce sont les parents qui aident leurs jeunes enfants, étudiants , chômeurs, chefs de famille. La crise n'a fait que conforter cette solidarité du sang. C’est avec la famille unie que ces peuples méditerranéens ont fait face aux aléas de la vie : disparition, misère guerre, chômage, maladie , divorce, veuvage .

C'est  dans le sein de la famille qu'ils ont combattu les épreuves , C'est ensemble qu'ils ont célébré les événements joyeux, qu'ils se sont épaulés et qu'ils ont maintenu dans leur foyer leurs aînés, les anciens en les gardant avec eux. A l'image des peuples africains, amérindiens,les personnes âgées font partie du clan familial, et sont écoutées. Les liens du sang prévalent sur tout autre lien. Cette philosophie de la famille permet à ces peuples d'assurer une vieillesse digne à leurs aînés. La solidarité rime ici avec dignité, reconnaissance, famille, amour mais aussi avec respect, et devoir.

Car c'est le devoir de chaque enfant que d'être présent auprès de ses parents jusqu'où bout . C'est le devoir de nous tous que d'apporter sécurité, aide présence , tendresse à un père et à une mère.

 

Tag(s) : #la solidarité brèves de philo, #philosophie
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