Origine de la fête de l'Epiphanie :
histoire des mentalités

Histoire de l'Epiphanie
Histoire des mentalités
Elle se déroule traditionnellement le 6 janvier , cette année le 5 janvier , le premier dimanche après le 1er janvier
La date est donc variable, chaque année elle a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l'an .
I)-Que veut dire « Epiphanie « ?
II)-Quelle est l'origine de cette fête ? Qui la célèbre ?
III)-Qui sont les rois mages ?
IV) -Pourquoi tire t-on les rois ?
brioche ou la galette ?
Ce sont à toutes ces questions que nous allons essayé de répondre le plus précisément possible.
I Que veut dire Epiphanie ?
Epiphanie vient du grec et veut dire : la manifestation , l'apparition , la présentation
L'utilisation du terme est antérieure au christianisme. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les douze divinités de l'Olympe apparues aux hommes, avec en premier lieu, Zeus, le dieu de la Justice céleste.

II ) La fête
a) païenne de la lumière
À l'origine, l'Épiphanie fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d'être un jour, est d'abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d'hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l'année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l'origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits.Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d'Israël, 12 apôtres.)... .Le cycle prend fin le 6 janvier
C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue, et c'est cette date que choisit le Père de l'Église Épiphane de Salamine, dans son Panarion, comme date de naissance de Jésus, afin de réfuter une date concurrente proposée par la secte gnostique des Alogo.
On célèbre alors l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière.
b)La fête romaine des saturnales
La date de l'Épiphanie correspond aussi à l'origine à une fête païenne : sous l'Antiquité, les Romains fêtent les Saturnales qui durent sept jours pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses peuvent être critiquées sinon brocardées et parodiées.
c)la fête chrétienne
Jusqu'à la fin du IV siècle, l'Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée, d'abord, par la venue des mages )Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, la liturgie actuelle de l'Épiphanie met l'accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures
Depuis le XIXème siècle on l'appelle aussi le « jour des rois » en référence directe à la venue et à l'adoration des rois mages. l e jour du baptême de Jésus dans le Jourdain est le 6 janvier
Le Messie, qui, après avoir rencontré les petits et les proches (les bergers), prend place et rencontre le monde dans toute sa diversité, telle qu'elle est symbolisée par des mages, que l'on dit être rois ou savants, dits traditionnellement de toutes origines et venus de pays lointains (bien que le texte évangélique ne donne qu'une indication vague de l'origine des mages, mais parle cela dit « d'Orient », ce qui indique l'Est par rapport à la Terre Sainte). Ainsi est réaffirmée la dimension universelle du message évangélique.
d) la fête latine
Cette fête célèbre la visite et l'adoration de l'enfant Jésus par les « mages »
La tradition a fait qu'ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar, noms dont les initiales reprennent celles de la bénédiction : « Christus Mansionem Benedicat », « Que le christ bénisse la demeure »
Ainsi, en France et en Belgique, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël. En Espagne, où la célébration de l'Épiphanie est particulièrement importante, le jour est férié.
e) la fete espagnole

fête des enfants très importante ( elle remplace Noël je jour des cadeaux) . En Espagne ce sont les rois mages qui apportent les cadeaux aux enfants sur leurs beaux chars.Ils défilent dans toutes les grandes villes et même dans des villages .Tout est décoré et ce jour là est un jour férié et familial .Personne ne travaille si ce n'est les vendeurs de confiserie ou de fruits. On fête l'arrivée des trois rois venus d'Orient apporter les présents à l'enfant Jésus et aux petits espagnols .
f) la fête orthodoxe : russe
Comme en Espagne, ce jour est un jour de fête, férié ; Ce sont le mages aussi qui apportent aux petits russes les cadeaux ; C'est un jour de liesse, de musique, de cantiques religieux et de chants profanes.En Russie on ne fête pas ni le 24 décembre , ni le 25 décembre contrairement à l' Espagne qui le 24 décembre fête la » noché buena » (la bonne nuit). Cette nuit là toute la famille est réunie et partage un bon repas .Le 25 décembre c'est Noël un jour férié très célébré .

g) la fête arménienne
Dans l'Église arménienne, la fête est une des plus grandes fêtes de l'année car Noël n'est pas fêté le 25 décembre mais, selon l'usage chrétien ancien, le 6 janvier.
Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain) et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour-là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté.
Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père le 6 janvier.
III Qui sont ces mages ? Ces trois grands rois ?
L'Histoire et la belle histoire
On appelle ainsi trois grands voyageurs qui ayant voyagé d'Asie d'Orient jusqu'en Palestine à Bethléem se sont rendus auprès d'un nouveau né appelé Jésus pour lui offrir des présents, des symboles . Par ce geste ils reconnaissaient l'enfant comme le représentant de dieu sur terre .On dit dans la belle histoire, qu'ils furent guidés par une étoile qui était apparue des mois plus tôt dans le ciel et qui les conduisit jusqu'à la demeure de Jésus . D'autre version évoque l'arrivée des trois mages à Jérusalem auprès du roi romain Hérode .Ces trois étrangers étaient à la recherche de l'enfant Dieu. Hérode leur aurait demandé ,une fois qu'ils l'auraient trouvé de revenir à Jérusalem lui indiquer où il fallait aller pour lui rendre hommage. Avertis par un rêve, les mages ne retournèrent pas à Jérusalem après leur visite auprès de Jésus et empruntèrent une autre route.

Melchior aurait été roi des Perses, Balthazar roi noir des Arabes, et Gaspard roi en Inde.
« Le premier des Mages s’appelait Melchior ; c'était un vieillard à cheveux blancs et à la barbe longue ; il offrit de l'or auSeigneur pour reconnaître sa royauté.
Le second, Gaspard, jeune encore, imberbe et rouge de peau, lui offrit de l’encens pour reconnaître sa divinité.
Quant au troisième, au visage noir et portant également toute sa barbe, il avait nom Balthazar ; il présente de la myrrhe sachant que Jésus, Fils de Dieu était aussi fils de l'homme, et, comme tel, il devait mourir pour notre salut. »
D'après des textes anciens en fait ils auraient été quatre mages quatre rois : lisez demain sur le site l'histoire du quatrième rois mage
Ces personnages étranges étaient des sages, très instruits dit on : des astrologues ,des astronomes, des mathématiciens, des philosophes, des érudits connaissant aussi bien la science que les lettres, et surtout de grands voyageurs.
Dans l'histoire ,les trois cadeaux des rois furent : la myrrhe, (symbole humain) l'encens (symbole divin), l'or ( symbole royal)
L'or évoque la royauté de Jésus, l'encens évoque tantôt sa dimension sacerdotale, tantôt sa divinité et la myrrhe — un parfum qui servait à embaumer les morts dans l'Antiquité — tantôt sa dimension prophétique, tantôt son humanité

Les noms traditionnels de « Gaspard, Melchior et Balthazar » apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du siècle intitulé Excerpta Latina Barbaritraduction latine d'une Histoire universelle Alexandrine, texte de la fin du IV siècle Ils y sont désignés sous les noms de Bithisarea, Melichior et Gathaspa. Toujours au siècle, un pseudo-Bède, les Collectionea, reprend les trois noms et suit l'opinion selon laquelle les Mages représentent la philosophie articulée en trois parties, logique, physique et éthique.Il faudra cependant attendre le X siècle pour que chacun des mages ait une individualité propre attachée à son nom
L'étoile

Certains phénomènes astronomiques (comète de Halley) apparition de comètes, de nova , de supernova, de météorite, d' étoile mouvante, d' étoiles filantes qui se sont déroulés au cours du Ier siècle ont pu inspirer des croyants et des savants contemporains et pu faire naitre « la légende de l'étoile d ela nativité »
IV Pourquoi tire t-on les rois ?

La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une fève et parfois une figurine sont cachées dans les pâtisseries (galette des rois, gâteau des rois) ; le convive qui découvre cette fève devient le roi de la journée.
Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les « rois d'un jour».
Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves Les Romains pratiquent déjà l'usage d'une fève dissimulée dans un gâteau pour désigner le roi Chez les Romains, la tradition conduisait le plus jeune enfant de la famille à se glisser sous la table pour désigner la part revenant à chaque convive.

Depuis le siècle, on mange la galette des rois et le gâteau des rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la pâtisserie en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
La traditionnelle fève est accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la pâtisserie. La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine (de plus en plus, entre amis et/où surtout dans le contexte professionnel : le roi se doit d'offrir la prochaine pâtisserie; et lorsqu'il y a un sujet, celui qui l'a, se doit d'offrir la boisson (cidre, mousseux, muscat, ou champagne).
Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux – en général le plus jeune – se place sous la table ; tandis que la personne qui fait le service choisit une part, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.
Certaines familles s'arrangent pour que la fève ou la figurine revienne à un des plus jeunes enfants. Il est couronné roi ou reine et il choisit alors son roi ou sa reine (qui est souvent sa mère ou son père).

Fréquemment, les « rois » sont tirés plusieurs fois au cours de la période.
Dans le Sud de la France autour de la Méditerranée, l'usage est de préparer un grand pain au levain sucré et en forme de couronne, (nommée gâteau des rois, couronne des rois, corona dels reis, royaume reiaume), couronne bordelaise, corona bordalesa, pogne, còca) et qui est parfois couverte de sucre 18. En plus du sucre, elle peut être garnie et/ou couverte de fruits confits.
Dans le Sud-Est, un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève.
Cet gâteau des rois est très présent dans le Sud-Ouest, même si le commerce propose de la galette, parfois moins chère (les fruits confits seraient coûteux) mais surtout de fabrication et conservation plus facile, (voire de manipulation !), et elle tendrait à diminuer dans le Sud-Est.
À Paris, les boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l'Élysée
Conclusion
En 2014, un sondage réalisé en France révèle que 97 % des Français fêtent l'Épiphanie en mangeant soit une galette avec de la frangipane, soit une brioche soit un gâteau de pommes .la galette du 6 janvier n'entraine pas de conflit idéologique ni religieux contrairement à la présence de aux crèches !C'est que cette fête n'a plus rien de chrétien ni de religieux : elle s'est laïcisée au cours des siècles et des dernières décennies pour devenir un jour festif et gourmand où l'on s'amuse en partageant un gâteau et en fabriquant la plus belle couronne.

L' Epiphanie marque la fin des fêtes de Noël.
Prénoms fêtées ce jour là : Thiphaine Tifen,Typhanie,Téo, Stéphanie, Stéphane
sources Wikipédia;histoire religieuse des coutumes , manuels d'Histoire