Les camps de concentration
Argelès Sur Mer

Camps de concentration pour les réfugiés espagnols hiver 1939 : Argelès sur Mer, Barcarès, Saint-Cyprien,Gurs, Bram, le Vernet, Rivesaltes, Bordeaux,
Après la fuite dans les montagnes
L'arrivée au Perthus, à Bourg la Madame,
On vous fouille on vous rassemble en colonne
On fait attendre enfants femmes hommes
Des heures dans le vent, la neige, et le froid
Grelotants affamés hébétés ,on vous laisse là

Sans pitié d'âme sans sourire sans réconfort
Pire que des bêtes on vous traitent alors,
Etaient-ce des humains
Qui vous surveillaient ou des chiens ?
On vous conduits dans des camps :
la plage à ciel battant

pas de logis, quelques baraquements
Ces camps à Barcarès, Argelés sur mer
Le dénuement le froid le sable la misère
Combien de mois êtes vous restés ainsi
Sans feu sans toi sans abri ?
Et puis ces gendarmes sénégalais

Qui vous parquaient et vous fouillaient
Vous les combattants de l'Espoir
Vous qui écriviez l'Histoire !
Argelés, une jour où la tramontane se déchaina
et la houle froide et noire vous emporta !
La mer qui déborde de haine
Arrachant à la plage baraques et construction

Entrainant avec elle dans son fond
Femmes et enfants vers une mort certaine.
Sans hésiter les hommes se jettent dans l'eau sombre
Pour secourir un bébé, une femme, une ombre
une vieille dame, un fils, une fille,
Et cet acte de bravoure
Leur vaudra la mort en retour !
C'est alors que les gendarmes français ont tiré
sur ces hommes nageant dans l'eau froide glacée
Qui bravaient la mer en héros !
Oui ! Ils ont été abattus dans le dos !
Immobiles comme des piquets,
plantés après cette scène d'horreur
les gendarmes français et sénégalais
après avoir fait feu sur les sauveurs ,
restent silencieux et regardent au loin
la mer démontée poursuivre son chemin !
Que ces images soient gravées dans leur conscience
Qu'elles maudissent à jamais leur triste existence !