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"On vote en Espagne ce dimanche"

A) les partis en présence 

Ce dimanche 28 avril ont lieu les élections législatives anticipées en Espagne .

I -"Le péril brun " avec l'union sacrée des partis de droites et  d'extreme droite  :

- les conservateurs et libéraux tentés par l’alliance avec l’extrême droite

- le Parti populaire (conservateur)  

-Ciudadanos (centre-droit, libéral)

Ils se voient déjà gouverner en coalition avec la droite populiste de Vox. Comme en Andalousie.

 

​​​​​​​II Le parti d'extreme droite : Vox 

 La résurgence de l’extrême droite !

Le jeune parti compte sur les élections législatives du 28 avril, où il est crédité de quelque 12 % des voix, pour s’imposer dans le paysage politique. 
​​​​

-Vox : parti extreme droite : les nostalgiques du franquisme

(source Le Monde)

III Les socialistes traités de traites par le PP et Cuidadanos

Pedro Sanchez est un traître aux intérêts de la nation. Un danger public », fulmine le président du Parti populaire (PP), Pablo Casado, lors des meetings, des interviews et des débats depuis le début de la campagne. « Il faut expulser [du gouvernement] Pedro Sanchez et ceux qui veulent liquider l’Espagne. Renvoyer Sanchez à l’opposition est une urgence nationale », ne cesse de clamer pour sa part le président du parti libéral Ciudadanos, Albert Rivera.

Tout pour barrer la route aux socialistes

Pour eux, tout est bon pour empêcher un nouveau gouvernement du leader socialiste et actuel chef de l’exécutif, Pedro Sanchez, qu’ils accusent dans des discours enflammés d’être disposé à « négocier l’unité nationale » avec les « séparatistes catalans et les ex-terroristes basques », afin de « conserver le pouvoir » etde vouloir « gracier » les dirigeants indépendantistes, actuellement jugés par la Cour suprême. Pour l’éviter, ils préfèrent un accord avec le parti d’extrême droite Vox.

IV les partis indépendantistes : basque catalan

En Catalogne, les indépendantistes divisés sur un possible soutien aux socialistes

Selon les sondages, le chef de file de l’ERC, Oriol Junqueras, jugé devant la Cour suprême de Madrid pour la tentative de sécession d’octobre 2017, part grand favori(sources : Le Monde)

V) Podemos (extreme gauche )
Divisé, Podemos s’essouffle avant les législatives espagnoles

D’après les sondages, la formation de la gauche radicale pourrait perdre la moitié de ses députés à l’issue des élections du 28 avril.

Pablo Iglesias a conscience du terrain perdu et devrait en toute logique s'allier dimanche ou plus tard  avec les  partis indépendantistes .

B)  Le grand danger : Vox

Un parti post franquiste sans aucune dignité ni respect, qui traite les familles ,dont des membres ont été les victimes de Franco ,de "chercheurs d'os" !

Les loups sont de retour 

source Médiapart

Inconnu du grand public il y a encore quelques mois, Vox a pénétré dans le parlement régional andalou en décembre 2018. Il y a même hérité de la commission “mémoire historique”, à l’issue d’un pacte avec le PP et Ciudadanos. Un comble, pour une formation qui souhaite abroger la loi de mémoire historique (votée sous Zapatero fin 2007) et qui a récemment désigné par l’expression« chercheurs d’os »  les familles qui cherchent les corps de leurs parents dans les fosses communes.

Selon Chato,  (ancien étudiant torturé et emprisonné, qui a témoigné dans l'excellent film documentaire : "le silence des autres ")« quand la droite donne à Vox la mémoire historique, c’est comme envoyer le loup surveiller les brebis ».

« Une régression considérable, sans l’ombre d’un doute », renchérit Fernando Travesí, avocat espagnol spécialiste des questions de justice transitionnelle et directeur exécutif de l’International Center for Transitional Justice (ICTJ), un institut dont le siège se trouve à New York et qui accompagne les pays en quête d’une « situation d’apaisement après des processus de violations massives des droits humains ». Fernando Travesí considère que son pays a encore du pain sur la planche : 

Ce traumatisme espagnol s’incarne aussi dans les trémolos de la voix de Chato. Lui et quelques autres ont choisi de parler, au nom de toutes les victimes du franquisme. Au nom des plus de 120 000 corps perdus dans les fosses communes, des dizaines de milliers de bébés volés qui n’ont pas encore retrouvé leur famille.

Le film documentaire El silencio de otros (en français « Le silence des autres ») cherche justement à « montrer les zones d’ombre de la transition démocratique, pas aussi exemplaire qu’on a voulu la présenter jusqu’ici », selon les termes d’Almudena Carracedo, 

C)  Le film : "le silence des autres" 

Avant en Espagne, il y avait un discours, un récit appris par cœur, analyse Almudena Carracedo, revenue en Espagne pour ce film, après douze ans passés aux États-Unis. Il fallait oublier. On ne parlait pas des victimes du franquisme, des bébés volés..

. On a cherché à obtenir la paix en sacrifiant la justice. Quand nous avons commencé le film il y a sept ans, la mémoire historique ne faisait pas partie des préoccupations des politiques. Elle s’y est invitée petit à petit ces dernières années. »

 Son film, qui a remporté en 2019 le prix Goya du meilleur documentaire, après celui du public à la Berlinale 2018, a aussi été diffusé par la télévision publique espagnole le 2 avril dernier. Une manière de toucher l’opinion publique, comme à ses yeux le tweet de soutien de Pedro Sánchez, président de gouvernement socialiste, signe que le sujet commence à entrer dans l’agenda politique.

D) La loi d'amnistie = loi d'oubli =impunité pour les criminels 

Podemos et les partis nationalistes portent au Parlement le débat d’une réforme de la loi d’amnistie, tirée des recommandations de l’ancien rapporteur spécial des Nations unies pour la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non- répétition, Pablo de Greiff. « Il s’agissait simplement de donner la possibilité de juger les responsables franquistes, arguant qu’il est impossible d’amnistier des crimes contre l'humanité », explique Chato. Aux côtés du PP et de Ciudadanos, le PSOE vote contre la réforme : « Ils nous ont répondu que remettre en  question cette loi revenait à remettre en question l’un des piliers de notre démocratie. C’est exactement ce qui se disait en 1977. » 

L’ancien prisonnier politique du franquisme (Chato) ressent « de la honte » à l’image du procès des douze indépendantistes catalans (lequel s’est ouvert en février dernier et dont les sentences devraient tomber à l'automne prochain), qu’il considère comme des « prisonniers politiques, privés de leurs

droits fondamentaux ». Lui qui assure avoir seulement voté deux fois entre la mort de Franco et l’arrivée 

de Podemos sur la scène politique, voit quand même une lueur d’espoir. En plus de Podemos, il ajoute aux « forces progressistes » « la vitalité du mouvement féministe »ainsi que des partis de gauche et indépendantistes ou autonomistes comme Esquerra republicana en Catalogne, Bildu au Pays basque, Marea en Galice, « une partie » des socialistes... 

Autant d’ennemis de l’extrême droite de Vox qui permettraient, selon lui, de changer le costume de l’Espagne, « car dans celui de la transition, elle ne rentre plus. "

Conclusion 

L'Espagne est à un tournant de son histoire.  Tous les autres pays : Allemagne, France...ont reconnu les crimes et la responsabilité des états et de leurs chefs pendant l'occupation, le nazisme. Seule l'Espagne n'a pas fait son "mea-culpa culpa"! Or tant que cette page du passé n'est pas tournée, on ne peut en écrire de nouvelle...et on risque de revivre les pages du passé !

Tag(s) : #On vote ce dimanche en Espagne, #Histoire
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