28 mai 1871 :mort d'Eugène Varlin
communard et révolutionnaire

Hommage à Eugène Varlin
fusillé le 28 mai 1871,il y a 149 ans
Eugène Varlin est avec Louise Michel un des personnages les plus connus de la Commune de Paris.
Socialiste libertaire
Il demeure une personnalité à part, obéissant à son cœur et à la raison plutôt qu'à un dogme absolu. On lui reconnaît sa bonté et sa générosité, son intelligence, sa scrupuleuse honnêteté et une loyauté sans failles envers ses idées qui le conduiront sur des sentiers héroïques. » ( extrait de l'article du socialisme libertaire)

1) Son parcours
Né en Seine et Marne, il est fils de paysans pauvres. Son père, journalier agricole, cultive à son compte quelques lopins de terre. Eugène va, malgré tout poursuivre sa scolarité jusqu'à l'age de 13 ans. Par ailleurs, son grand père maternel l'entretient de la Révolution de 1789.
En 1852, il rentre en apprentissage d'ouvrier-relieur chez un oncle à Paris. Il excelle dans sa tâche. Il en profite pour lire les ouvrages qui lui passent dans les mains. Puis, il prend une chambre en ville et travaille pour différents patrons. Il continue, parallèlement, son instruction. Il lit tout types d'œuvres, littéraires, politiques, économiques et sociales, puis suit des cours du soir. Il obtient 2 seconds prix ( français et comptabilité ) et une mention en géométrie. Il se met même à étudier le latin. En sus, il s'intéresse aux arts et chante dans une chorale. En 1857, il entre dans la Société civile des relieurs, une société de secours mutuel qui réunit patrons et ouvriers. En 1859, il devient contremaitre. »
En 1864 puis 65, il anime les premières grèves des relieurs, dont les revendications sont la journée de travail à 10 heures au lieu de 12 et une augmentation des salaires. C'est à ce moment qu'il rencontre Nathalie Lemel. En guise de reconnaissance, pour son activisme, ses camarades lui offrent une montre en argent. Par contre, il se fait repérer par la police.
En 1866, il participe à la fondation de la Société civile d’épargne et de crédit mutuel des ouvriers relieurs de Paris il adhère à la section française de l'Internationale et collabore à son hebdomadaire, Tribune ouvrière. Il participe aux congrès de l'A.I.T. et va rapidement y jouer un rôle important. A Londres, il rencontre Marx. A Genève il défend, contre la majorité, imprégnée de « proudhonisme, » le droit au travail pour les femmes.
Devenu secrétaire, correspondant du bureau parisien de la Première Internationale, Varlin va être au cœur de nombreux mouvements sociaux. Il fait un premier séjour en prison d'août à octobre 1868. En 1869, les grèves se multiplient. Il créait la caisse du sou pour venir en aide aux grévistes. Cette même année, au congrès de l'A.I.T. de Bâle, il opte pour le collectivisme, contre le mutualisme. Il se prononce pour la propriété collective des sols. Il contribue également à la fondation de la Chambre fédérale des Sociétés ouvrières. En 1870 il constitue des sections de l'Internationale à Lyon, Lille, au Creusot et signe le manifeste de la section parisienne de l'A.I.T. contre la guerre. Dans ces 2 années, il est arrêté plusieurs fois. Fin avril, sous la pression de ses camarades, il s'exile en Belgique pour éviter une nouvelle incarcération.
Revenu après la chute de l'Empire, il participe à la création du Comité central républicain des vingt arrondissements, au sein duquel il est nommé délégué. Il s'engage dans la Garde Nationale et devient commandant du 193e bataillon. Il est partisan de la défense à outrance contre la Prusse incarnant le Monarchisme. Il est révoqué de son commandement après l'insurrection du 31 octobre, qui éclate en raison de la politique du gouvernement provisoire.
Pendant l'hiver et le siège de Paris, il s'occupe de pourvoir à l'alimentation des plus nécessiteux.
Il se présente aux élections de l'Assemblée Nationale du 8 février, comme candidat socialiste révolutionnaire, mais sans succès.
Source wikipédia
Lors de l'insurrection du 18 mars, il participe à la prise de la place Vendôme. Il est, ensuite, élu au Conseil de la Commune et nommé à la commission des finances, puis à celle des subsistances. Il assure, également, la liaison avec les Sociétés ouvrières. Le 2 mai il est nommé directeur général de la manutention et des approvisionnements militaires. Il est reconnu pour son intégrité.
Le 1er mai, Varlin et la majorité des internationalistes, s'opposent à la création du Comité de Salut public et signent le manifeste de la minorité.
Lors de la semaine sanglante, Varlin fait front sur les barricades du Ve, puis VIe, et XIe arrondissement. Il essaye vainement de s'opposer à l'exécution des otages de la Commune le 26 mai. Il se bat jusqu'à la fin sur la dernière barricade de Belleville, le 28 mai.
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2)la semaine sanglante et la fin des illusions des communards
La Semaine sanglante : du dimanche 21 mai 1871 au dimanche suivant 28 mai , est l'épisode final de la Commune de Paris, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse ; c'est l'épisode de répression qui mit fin à la Commune. Elle donna lieu à un massacre organisé par les « Versaillais ».
Lors de la semaine sanglante, Varlin fait front sur les barricades du Ve, puis VIe, et XIe arrondissement. Il essaye vainement de s'opposer à l'exécution des otages de la Commune le 26 mai. Il se bat jusqu'à la fin sur la dernière barricade de Belleville, le 28 mai.
Chronologie résumée
dimanche 21 mai : les Versaillais, occupent Auteuil et Passy. Ils fouillent systématiquement les maisons, procèdent sur dénonciation à des arrestations et commencent à fusiller les Gardes nationaux du secteur conduits au cimetière de Longchamp, à la lisière du bois de Boulogne dominant l'hippodrome. Femmes, enfants, malades, vieillards sont assassinés dans les hôpitaux
Lundi 22 mai : la journée des barricades

Au matin, les Versaillais occupent les 15e et arrondissements, les portes d'Auteuil, de Passy, de Sèvres et de Versailles.
Ils installent de l'artillerie sur la colline de Chaillot et à l'Étoile. Le reste de Paris apprend enfin la nouvelle par une affiche signée de Charles Delescluze, délégué à La Guerre. À la suite de cette proclamation, une grande partie des combattants de la Commune se replie alors dans leur quartier pour le défendre, abandonnant toute lutte coordonnée. Des barricades sont édifiées au square Saint-Jacques, dans les rues Auber, de Châteaudun, du Faubourg Montmartre, de Notre-Dame de Lorette, à la Trinité, à La Chapelle, à la Bastille, aux Buttes Chaumont, au boulevard Saint-Michel, au Panthéon…
Mardi 23 mai. Les hostilités cessent aux Batignolles malgré les efforts des troupes commandées par Benoît Malon et la butte Montmartre tombe pratiquement sans combat du fait de la désorganisation.
Mercredi 24 mai
Les dirigeants communards évacuent et font incendier volontairement l'Hôtel de ville, la Préfecture de police et le Palais de justice. Les Versaillais occupent la Banque de France, le Palais-Royal, le Louvre, la rue d'Assas et Notre-Dame des Champs. Le Quartier latin est attaqué ; il est occupé le soir et ses défenseurs (près de 700 communairds ) sont exécutés le soir même rue Saint-Jacques
Les communards ne tiennent plus que le 9è, le 12è, le 19 et le 20 è arrondissements, plus quelques îlots dans le 3è, le 5è et le13è (bataille de la Butte-aux-Cailles).
Jeudi 25 mai
Combats acharnés à la Butte-aux-Cailles, où résiste Wroblewski, et place du Château d'Eau, où Charles Delescluze, délégué à la Guerre de la Commune, est tué.
Vendredi 26 mai
Épisode de la « villa des Otages », rue Haxo : 50 personnes détenues à la prison de la Roquette (11 prêtres — parmi lesquels Pierre Olivaint —, 36 gardes ou gendarmesversaillais et 4 civils travaillant ou manipulés par la police) ont été transférées de la prison de la Roquette et seront fusillés par les communards avec l'approbation de la population.
Massacre de communards au Panthéon.
Le faubourg Saint-Antoine est contrôlé par les Versaillais.
Les émigrés polonais Adolf Rozwadowski et Michał Szweycer sont exécutés pour avoir hébergé des communards ; l'exécution est qualifiée de « l'une des plus horribles » par Ladislas Mickiewicz.
Les communards ne tiennent plus qu'un « quadrilatère » : canal de l'Ourcq, bassin de la Villette, canal Saint-Martin, boulevard Richard-Lenoir, rue du Faubourg-Saint-Antoine et porte de Vincennes.

Samedi 27 mai
Au cimetière du Père-Lachaise, on combat à l'arme blanche entre les tombes. 147 communards sont fusillés au mur des Fédérés.
C'est le lieu habituel de la commémoration de la Commune. Pendant la nuit les artilleurs versaillais tirent pour tenter d'incendier Belleville.
Les combats se poursuivent dans Belleville.
Dimanche 28 mai
En début d'après-midi, les Versaillais prennent la dernière barricade des communards, dont l'emplacement reste incertain. Elle est commémorée par une plaque rue de la Fontaine-au-Roi dans le arrondissement mais, dans ses mémoires, Gaston Da Costa précise que la dernière barricade à tomber est, non loin de là, celle du faubourg du Temple.
3) Mort d'Eugène Varlin
C'est la mort d'Eugène Varlin, membre de l'Internationale, fusillé à Montmartre, au même endroit que les généraux Lecomte et Thomas fusillés le 18 mars.
Le 28 mai, au dernier jour de la Semaine sanglante, terrible répression menée par l'armée des Versaillais, Eugène Varlin, épuisé, assis sur un banc , il est reconnu par un prêtre rue Lafayette, qui le dénonce.Il est arrêté par le lieutenant Sicre qui le traine à Montmartre où il est lynché, éborgné par la foule et, finalement, fusillé.
. « Vive la république ! Vive la Commune ! » sont ses derniers mots.

Son cadavre est frappé à coups de crosse. Sicre, lui vole la montre qu'on lui avait offert.
« Si Eugène Varlin ne peut être considéré comme anarchiste , le mouvement anarchiste se réclame communément de ce militant précurseur du syndicalisme révolutionnaire, proche de Bakounine au sein de la Première Internationale, et membre de la minorité anti-autoritaire de la Commune de Paris.
Lundi 29 mai
Le fort de Vincennes encerclé par les Allemands se rend. Les neuf officiers de la garnison sont fusillés dans les fossés
L'un d'eux, le colonel Delorme, se tourna vers le Versaillais qui commandait et lui dit : « Tâtez mon pouls, voyez si j'ai peur ».
4) Bilan
La répression de l'insurrection parisienne du 18 mars a été particulièrement bien organisée par le gouvernement de Thiers. L'état de siège a été décrété et Paris divisé en quatre secteurs militaires. Si les soldats de première ligne sont chargés de faire le coup de feu contre les communards, les soldats de la deuxième ligne sont chargés de traquer ceux qui ne se rendent pas. Ils peuvent perquisitionner dans les maisons, les parcs et même les catacombes. Les « brassardiers », Parisiens partisans du gouvernement de Versailles munis d'un brassard, qui connaissent bien leurs quartiers, les aident. On assiste alors à de nombreuses dénonciations, près de 400 000, dont seulement cinq pour cent sont signées.
Des pelotons d'exécution fonctionnent, avec le système des « fournées », square Montholon, au parc Monceau, à l'École militaire, au cimetière Montparnasse et en particulier à la caserne Lobau. En 1897, un charnier de 800 communards est découvert dans le quartier de Charonne. Pour gagner du temps, on se servait de mitrailleuses.
En 1876, le journaliste socialiste Prosper-Olivier Lissagaray, ancien communard, rapporte que le conseil municipal de la ville de Paris paye l'inhumation de 17 000 cadavres. En prenant en compte les tués hors de Paris, il estime à probablement 20 000 le nombre des fusillés de la Semaine sanglante10, sans compter 3 000 fédérés tués ou blessés au combat. En 1880, le journaliste et homme politique Camille Pelletan, membre du Parti radical-socialiste, élève le nombre des victimes à 30 000
Les tueurs :Les principaux généraux versaillais responsables des tueries furent Ernest Courtot de Cissey, Joseph Vinoy et Gaston de Galliffet, couverts, « bon gré mal gré » par Adolphe Thiers et Patrice de Mac Mahon.
Au camp de Satory, le calvaire continue : aucune hygiène, peu de soins pour les blessés, les épidémies se développent. On abat 300 prisonniers pour tentative de fuite .Des prisonniers fédérés furent transférés dans les pontons et ports de l'ouest de la France ; à Brest, Lorient, Cherbourg et Rochefort. Ces transferts eurent lieu dans des wagons à bestiaux dans des conditions sanitaires volontairement déplorables. Environ 20 000 y furent détenus pendant plusieurs mois, au moins 1 000 y moururent.
En face, l'armée versaillaise dénombre officiellement 877 tués, 6 454 blessés et 183 disparus13 auxquels on peut ajouter la cinquantaine d'otages fusillés par les communards ; une centaine selon Jacques Rougerie.
La répression est féroce. Dès les premiers jours de juin, la justice « régulière » remplace les massacres de communards par les Versaillais et les exécutions sommaires massives avec la mise en place de conseils deguerre, qui siègent pendant quatre années consécutives.
La loi du porte à 15 le nombre de conseils de guerre chargés de juger les prisonniers de la Commune pour la division militaire de Paris
La semaine sanglante( chant )
- Refrain
- Oui mais !
- Ça branle dans le manche,
- Les mauvais jours finiront.
- Et gare ! à la revanche
- Quand tous les pauvres s’y mettront.
- Quand tous les pauvres s’y mettront.
- On ne voit plus par les chemins,
- Que des vieillards tristes en larmes,
- Des veuves et des orphelins.
- Paris suinte la misère,
- Les heureux mêmes sont tremblants.
- La mode est aux conseils de guerre,
- Et les pavés sont tout sanglants.
- Sauf des mouchards et des gendarmes,
La commune n'est pas morte
chanson
On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l’aorte.
C’est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes.
À l’enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes
Fait est qu’on était un fier tas
À lui servir d’escorte
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte.
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !
5)Destin des survivants de la commune :
Le 14 mars , la loi Dufaure interdit l'affiliation à l'Association internationale des travailleurs27. Le 22 mars est votée une loi sur le transport en Nouvelle-Calédonie des communards condamnés aux travaux forcés ou à la déportation.
Cette loi fixe plus précisément le lieu de déportation : la presqu'île Ducos est destinée à la déportation en enceinte fortifiée, l'île des Pins
Le premier convoi, parti à bord de la frégate La Danaé de Brest le 3 mai 1872 , arrive à Nouméa le 29 septembreVingt convois se succèdent de 1872 à 1878, transportant un peu plus de 3 800 personnes, dans des conditions très pénibles. Les prisonniers sont enfermés dans de grandes cages dont ils ne sortent qu'une trentaine de minute par jour
Quelques personnalisés connues de la Commune

Eugéne Varlin : relieur fusillé
Louise Michel : enseignante :sera déportée en nouvelle Calédonie et amnistiée.
Théophile Ferré grand militant révolutionnaire sera fusillé en novembre 1871
Benoit Malon : homme politique déporté et amnistié
Jules Vallès : écrivain géographe menacé de mort
Charles Descluze : journaliste , membre important de la Commune : fusillé
Gustave Courbet ;artiste peintre, exilé en Suisse il ne reviendra pas ne France
Jean Baptiste Clément, compositeur,musicien (le temps des cerises) exilé
Eugène Pottier( artiste, compositeur : paroles de l'Internationale)
Edouard Vaillant : homme politique
Jules Bergeret : personnalité militaire de la Commune : exilé
Jean Baptiste Clément quelque temp lus tard, immortalisera à jamais la Commune avec sa chanson "le temps des Cerises" chanson éternelle , qui en fait le temps de la Commune de Paris de 1871
"J'aimerai toujours le temps des cerises et de ce temps là je garde au coeur une plaie ouverte et dame fortune. en m'étant offerte .ne pourra jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises et le souvenir que je garde au coeur !"

6) postérité et gloire
pour Eugène Varlin
Mémoire et hommage
Il va s'en dire qu'Eugène Varlin a joué un rôle crucial dans la révolution de la Commune de Paris mais pas seulement : dans la propagation des idées révolutionnaires .Sa fin tragique : dénoncé par un prêtre, lynché par la foule pour laquelle il s'est battu, et fusillé lâchement au cours de cette semaine sanglante, a fait de lui un martyr de la commune,un martyr de la révolution de 1871.rien d 'étonnants que de nombreuses communes lui ont rendu hommage en nommant des avenues, des rues, des voies des places ,des bourses du travail, des salles, et même des écoles : Eugéne Varlin
Il y a une avenue Eugène Varlin dans le quartier historique de Saint Sauveur à Lille (Lille-centre).Une place à son nom a été inaugurée le 21 juin 2006 dans le arrondissement de Lyon, entre la bourse du travail et le palais de justice. Eugène Varlin est né dans une maison de la rue Berthe, dans le quartier Voisin de l'actuelle Claye-Souilly, .D'autres villes dans toute la France ont baptisé également des rues en son honneur preuve que cet homme a marqué par son action l'Histoire et demeure un exemple de lutte et de courage : Morlaix, Limoges,Bobigny, Drancy ; Montreuil, Malakoff, Roman sous Isère,Drouchy les mines , Avion (pas de Calais),Limeil Brevanne (Val de Marne)Vitry sur mer, Villejuif .Une annexe et une salle de la Bourse du travail de Paris ont également été baptisées en son honneur.
Ecoles : Eugéne Varlin : Aubervillers ,Paris, Clayes Souilly,Tremblay,Pierrefitte sur Seine, le Havre
Citation d'Eugène Varlin
« Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. »

Conclusion
1)La grâce des communards
Ce n'est qu'en 1880 avec l'appui tardif de Gambetta, alors président de la Chambre, qui prononce un discours le 21 juin, l'amnistie pleine et entière est votée sur un projet du gouvernement déposé le 19 juin par 312 voix contre 136.
Les exilés et les déportés peuvent alors revenir en France
2) la punition des communards : la butte rouge devenue lieu religieux
À l'emplacement du point de départ du soulèvement parisien, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est construite, en application d'une loi du 24 juillet 1873, pour « expier les crimes des fédérés ». Sa construction débuta en 1875.
Le choix d'ériger la basilique sur la colline de Montmartre était hautement symbolique pour la droite victorieuse, c'est là que débuta l'insurrection le 18 mars lorsque les troupes d'Adolphe Thiers vinrent enlever à Paris les canons qui y étaient entreposés. Après la cérémonie de pose de la première pierre, Hubert Rohault de Fleury fit explicitement le lien : « Oui, c'est là où la Commune a commencé, là où ont été assassinés les généraux Clément Thomas et Lecomte, que s'élèvera l'église du Sacré-Cœur ! Malgré nous, cette pensée ne pouvait nous quitter pendant la cérémonie dont on vient de lire les détails. Nous nous rappelions cette butte garnie de canons, sillonnée par des énergumènes avinés, habitée par une population qui paraissait hostile à toute idée religieuse et que la haine de l'Église semblait surtout animer ».
La chanson la butte rouge rappelle cet épisode sanglant ou des milliers de parisiens
sont morts à Montmartre pour avoir refusé de s'incliner devant l'occupant allemand ,pour avoir tenté une nouvellle république égalitaire et libertaire
.Les noms de Varlin Louise Michel Ferré, Benoit , Malon,Courbet , Potier et bien d' autres chantent toujours ua ven td ela liberté sur Montmartre et ailleurs , dan sl'espace et dans le temps.La banière de s Communards fut une phare, une étoile dans les années obscures qui assombrirent le Xxème. Cet étendard reste d'actualité et demeure un repère pour tous les amoureux de la justice,la liberté et l'égalité.
Permettez que je termine cet hommage à E. Varlin avec deux extraits de chansons : le premier tiré des « Brigades internationales » (dont je suis co-auteure ) et le second tiré de la butte rouge
(Extraits des brigades internationales )
« Merci à vous hommes d'honneur
Qui avez mis votre cœur
Au service de la l'humanité
Pour justice et liberté
Que jamais ne s'oublie votre passage dans l'histoire
Que votre idéal soit écrit et ne s'efface de nos mémoires
Hommes libres et debout vous vivrez toujours en nous « .

La butte rouge !
Montmartre (chanson)
Sur c'te butt'-là y'avait pas d'gigolettes,
Pas de marlous, ni de beaux muscadins ;
Ah ! c'était loin du Moulin d'la galette
Et de Panam', qu'est le roi des pat'lins.
C'qu'ell' en a bu, du beau sang, cette terre !
Sang d'ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres,
N'en meur'nt jamais, on n'tue qu'les innocents !
REFRAIN
La Butt' Roug' c'est son nom, l'baptêm' s'fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin...
Aujourd'hui y'a des vign's, il y pouss' du raisin
Qui boira ce vin-là, boira l'sang des copains !