Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'opération Bagration

Le 22 juin 1944

Le sort du monde s'est joué un 22 juin à Mink

 

La plus grande défaite  nazie et la plus grande  victoire russe de la seconde guerre mondiale,

méritait bien un article !  

 

 Pendant la Seconde Guerre mondiale une offensive

d'été des forces de

l'Union soviétique menée du 22 juin au 19 août 1944. Elle vise à libérer

entièrement de toute occupation militaire allemande la RSS de Biélorussie 

. C'est la plus grande opération militaire de l'année 1944. Elle se déroule concomitamment au débarquement des

Alliés en Normandie.L'opération Bagration débute le , anniversaire de l'invasion allemande de 1941, par des tentatives de percées permettant de tester les lignes allemandes. L'offensive principale commence tôt le matin du  par une préparation d'artillerie d'une intensité jamais connue contre les défenses allemandes. Pendant plusieurs heures, quelques secteurs allemands sont en danger d'être désintégrés. La première phase des opérations en profondeur envisageait des ruptures à travers les défenses avancées allemandes.

Une fois réussies ces offensives tactiques, des troupes de réserve fraîches exploitent les brèches en profondeur dans le front ennemi, utilisant de puissantes formations mécanisées et blindées pour encercler les concentrations ennemies à l'échelle d'un groupe d'armées.

L'assaut est effectué selon de nouvelles méthodes et est mené de manière coordonnée : les chars de déminage en avant, les chars lourds cent mètres derrière, puis les bataillons d'assaut, appuyés par de l'artillerie légère. Constituant une masse de 1,5 km de profondeur, ces groupements interarmes assurent un feu continu qui rend très complexe la défense sur place et permettent de menacer rapidement la position de repli.

Les Soviétiques réussissent du premier coup à percer l'aile gauche du groupe d'armées Centre, dans le secteur de la IIIe armée blindée allemande.

 

Opérations autour de Minsk du 29 juin au 3 juillet. Constitution de la « poche » allemande à l'est de la ville.

Dans le Nord, le 1er front de la Baltique et le 3e front de Biélorussie attaquèrent les positions de la IIIe armée blindée et le flanc nord de la IVe armée allemande.


.

L'Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les

belligérants des deux camps.

Sur une ligne de front s'étendant sur 1 000 km, les Soviétiques avancent de

600 km en deux mois ; à l'issue de ce

mouvement, la défaite du groupe d'armées Centre est consommée.

Techniquement, les trois armées qui le

composent (4e3e panzer et 9e armée) sont détruites, et seuls des

éléments épars refluent en Prusse-Orientale et dans les pays baltes.

L'envoi d'importants renforts allemands pour

endiguer cette offensive a dangereusement affaibli le groupe

d'armées Ukraine du Nord, ce qui permet aux

Soviétiques de pousser leur plan stratégique

pour l'été et l'automne 1944 : l'obtention de têtes de ponts solides à l'ouest

de la Vistule avec l'offensive

Kovel-Lublin et l'offensive Lvov-Sandomierz, puis fin août, avec l'offensive

Jassy-Kishinev, la conquête

de la Roumanie et de ses champs pétrolifères privant le Troisième Reich

d'une ressource vitale.

C'est l'une des plus grandes défaites de la Wehrmacht pendant la guerre

et, sur le plan humain, la plus grande catastrophe militaire de l’histoire allemande

Front de l'est :Depuis Stalingrad et surtout la bataille de Koursk, les forces soviétiques ont avancé vers l’Europe centrale et repris aux Allemands une partie importante du terrain conquis en 1941 et 1942. En 1944, l'Ukraine est libérée, toute menace directe ou indirecte sur Moscou est écartée. Les troupes de l'Axe ont été repoussées sur leurs lignes de départ sur tout le front sud, en Ukraine particulièrement

Après les grandes défaites allemandes de l'année 1943, l'Armée rouge part pour libérer la totalité du territoire soviétique en refoulant les Allemands sur leurs positions de départ et en libérant les territoires occupés depuis 1941.

Sur les autres fronts

En Italie, la situation empire pour les Allemands. Le mont Cassin est tombé, la ligne Gustav se disloque et la route de Rome s'ouvre aux Alliés. Le second front tant attendu par Staline est ouvert en France depuis le 6 juin 1944, bloquant d’importantes forces et réserves allemandes dans la bataille de Normandie, et privant le Reich de transferts de troupes vers l'est

Les partisans russes  témoignent

" Le matin du 20, quinze mille explosions paralysèrent toutes les communications ferroviaires du Dniepr à l'ouest de Minsk. Tous les ponts importants sautèrent dans la nuit. À certains endroits, le ravitaillement fut bloqué pendant plus de 24 heures. … l'ensemble des transports du groupe d'armées Centre fut comme frappé à mort. »

— 

Non contents de multiplier les attaques contre les troupes d'occupation allemandes, les partisans exercent également des tâches d'observation avancée pour l'aviation soviétique durant la phase préparatoire de bombardements intensifs sur les positions allemandes, puis guident les unités soviétiques dans les forêts biélorusses"

En Biélorussie

Les Soviétiques réussissent du premier coup à percer l'aile gauche du groupe d'armées Centre, dans le secteur de la IIIe armée blindée allemande..

Dans le Nord, le 1er front de la Baltique et le 3e front de Biélorussie attaquèrent les positions de la IIIe armée blindée et le flanc nord de la IVe armée allemande.

Au nord, le 1er front de la Baltique bouscula le IXe corps d'armée allemand sur la Dvina (ou Duna), encerclant le LIIIecorps d'armée allemand dans la ville de Vitebsk le 25 juin. Au sud, le 3e front de Biélorussie repoussa et brisa le IVecorps d'armée allemand. Vitebsk fut pris le 27 juin, la totalité du LIIIe corps de 30 000 hommes était détruite.

Le 3e front biélorusse ouvrit simultanément les opérations contre la IVe armée allemande et le (XXIVe corps d'armée allemand qui tenait Orcha et la route principale Moscou-Minsk. Malgré une défense allemande acharnée, Orsha fut libérée le 26 juin et les forces mécanisées du 3e front biélorusse purent pénétrer loin sur les arrières allemandes, atteignant la rivière Bérézina le 28 juin.

Le passage de la Bérézina

Le Dniepr fut traversé par la 49e armée soviétique le 27 juin. Le 28, elle avait encerclé et pris la ville de Mohilev, où se trouvait la division motorisée Feldherrnhalle  de Prusse occidentale et de Dantzig qui était stationnée en arrière de la bourgade, pour se reposer, compléter ses effectifs et renouveler son matériel. Le XXXIX Panzerkorps et le XIIe corps allemands commencèrent à reculer vers la rivière Bérézina sous une violente attaque aérienne, retraite qui les conduisit à un piège.

La seconde phase de l'opération Bagration comporte, dans sa planification, l'objectif le plus important, politiquement et symboliquement, de la campagne : la reconquête de Minsk, capitale de la RSS (république soviétique socialiste)  de Biélorussie

Pour qui sonne le glas à Mink ?

 Minsk, première grande ville soviétique occupée, est libérée et le groupe d'armées allemand  du Centre complètement détruit.

Cet échec représente certainement la plus grande défaite de la Wehrmacht de toute la guerre. Entre le 22 juin et le 4 juillet 1944, ce groupe d'armées perdit 25 divisions et 300 000 hommes. Dans les quelques semaines suivantes, les Allemands perdirent encore 100 000 hommes.

Le 4 juillet, après la prise de Minsk, Polotsk fut prise par les forces du premier front balte, qui poursuivit son inexorable avance vers l’ouest. Le 5 juillet, les Soviétiques attaquèrent les 100 000 hommes des IXe et IVe armées encerclées. Kovel fut prise par les armées soviétiques le 6, tout comme Svir

Le front Roumain

L'offensive Lvov–Sandomierz menée parallèlement à l'opération Bagration, permet à l'Armée rouge, secondée par les divisions roumaines de pénétrer en Roumanie

 Les groupes d'armées  et doivent quitter les Balkans et faire retraite tandis que Soviétiques et Roumains pénètrent en Transylvanie et encerclent Belgrade le . La Wehrmacht fuit à travers des montagnes où elle est harcelée par les maquisards.

Bilan de l'opération

  La supériorité soviétique en hommes et matériels était écrasante. Ainsi, le réservoir humain considérable de l’Armée rouge a permis non seulement de combler les pertes mais aussi de faire croître les effectifs des différentes armées. La production à son apogée permettait la concentration toujours plus

importante

d'unités de mieux en mieux

équipées.

On peut aussi attribuer aux Soviétiques une planification stratégique impeccable. L’état-major soviétique avait en effet réussi à leurrer les Allemands jusqu’au dernier moment sur le lieu de l’offensive, permettant un effet de surprise décisif. Le succès de Bagration force les Allemands à déplacer les unités de Panzer d'Ukraine occidentale et de Roumanie, conformément aux prévisions soviétiques, ce qui permet d'engager les opérations en Ukraine et en Roumanie face à un adversaire affaibli. L'URSS a alors réussi grâce à ses opérations échelonnées dans le temps à affronter systématiquement un dispositif allemand affaibli.

Enfin, c'est une des premières fois que l'Armée rouge dispose de l'organisation et des moyens nécessaires pour mettre en pratique la doctrine des opérations en profondeur, qu'elle avait élaborée dans les années 1930. Les généraux allemands, souvent aussi compétents que leurs homologues soviétiques avaient été victimes de leur foi envers Hitler. Ainsi, la stratégie allemande, consistant à tenir à tout prix les nœuds ferroviaires et les villes (en particulier le refus d'évacuer Vitebsk déjà partiellement encerclé avant même le début de l'opération), s'était révélée désastreuse, l’armée soviétique se contentant de contourner les poches de résistance et de les encercler. Seul le maréchal Model, capable de changer la volonté du Führer, put éviter une catastrophe encore pire

La victoire soviétique fut le résultat de bien des facteurs et « le signe de l’épuisement des hommes, de l’essoufflement de l’économie de guerre allemande et du déclin fatal du IIIe Reich » (Paul Carrel). Cette victoire a été lourde de conséquences et stupéfia tous les camps, Soviétiques compris. Tout d’abord, elle ouvrit aux Soviétiques la porte de Berlin, ensuite elle permit l’encerclement du groupe d’armées Nord, et enfin l’occupation militaire des Pays baltes et de la Pologne. Cette victoire permit à Staline de faire pression sur les Alliés à la conférence de Yalta pour faire basculer dans la sphère d’influence soviétique les pays d’Europe centrale.

La victoire soviétique mit aussi fin à la défense organisée de la Wehrmacht

La route de Berlin est dés lors ouverte  pour l'armée rouge et  la victoire finale  est au bout !

 

sources Wikipédia, ouvrages :"de Moscou à Berlin (Vassilis),Beevor : la chute de Berlin et journal de guerre ; Paul Carell : "opération terres brulées; Torwald : la débâcle allemande .......et bien d'autres 

Tag(s) : #22 juin 44 opération Bagration, #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :