L'aqueduc du Gier

J'ai vu le jour près de la rivière
Où s'approvisionnait naguère
Une colonie de romains.
Poursuivant mon chemin
Sur les terres d'Izieux à Chagnon
Jusqu'à Saint Martin la plaine
Et les Mont de la Madeleine
Je franchissais la vallée du Bozançon.
Je rejoignais Mornant ,
Jusqu'à Saint Laurent.
A Brignais, le pont siphon
Dressait mes arches sur le Garon.
A Chaponost au plat de l'air,
Ma construction de pierres
Possédait des moellons en losange
Qui lui donnait un air étrange
A Sainte -les -Foy- les Lyon,
Le siphon de l'Yzeron
Se poursuivait jusqu'au col du Trion
Pour rejoindre enfin Lugdunum, Lyon !
Ouvrage d'art grandiose et utile
J'alimentais villages et villes
Du Jarez à Fourvière et St Jean
Franchissant vallées, vignes et champs.
J'épousais le relief du plateau
Et demeurait l'aqueduc le plus beau.
C'est l'empereur Hadrien
Qui fut mon parrain
Il interdit de labourer semer
De planter sur mon trajet.
Oublié il y avait longtemps
Dans la mémoire des habitants,
Aujourd'hui on se souvient de mon existence
De mon tracé de mon histoire , de ma présence
Réhabilité dans les plis du temps présent,
Me voilà classé un des plus beaux monuments.